Chapitre 1

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-Alex-


On m'a toujours dit que les années de collège étaient soit les pires soit les meilleures. Je croyais donc que les miennes étaient les pires. Je suis maintenant au lycée, je suis passé avec 10 de moyenne, c'est stochastique. Aujourd'hui, mes notes ne sont pas faramineuses mais bon...

-Alex ! Alex ! crie ma mère. Alex, tu t'es encore perdu dans tes pensées, en plein repas en plus, mange.
-J'ai pas faim.
-Alex, mange.
-J'ai pas faim !

Crac, la dispute, ma mère me hurle toutle temps dessus sans raison. La psy dit qu'elle a ses raisons mais moi je crois juste qu'elle veut me pourrir la vie, et que ça lui plaît.

Étant petit, j'ai toujours été un garçon souriant, maintenant, le contraire est obvie.

Je me lève alors de table, furieux, et part dans ma chambre en claquant fermement la porte blanchâtre dans un bruit sourd. Je m'affale surmon lit et enfouis mon visage dans mon oreiller, qui commençait maintenant à s'humidifier. Je ne sais pas pourquoi je pleurais.J'avais l'habitude de me disputer avec ma mère pourtant, c'en était devenu une routine.

Je crois que c'était juste trop, c'était comme on dit : la goutte d'eau qui fait déborder le vase. J'ai donc craqué.

Je laisse ressortir mes peines, mes hontes, mes colères, mes douleurs et mes pensées envahissantes, en larmes. Ces larmes chaudes qui coulent sur mes joues rosées et mon coussin humide, signifiaient tout cela, elles me rendaient plus soulagé au fur et à mesure du temps qui s'écoulait.
Ça fait dubien de pleurer parfois.
Mes yeux clos et humides commençaient à se perdre dans le vide de mon esprit.
Tandis que je somnolais, la sonnerie de mon portable retentit.
Merde !Je vais être en retard !
Je me lève alors à toute vitesse de mon lit, un peu trop vite, car ma tête tourne, je dois m'appuyer au mur pour pouvoir retrouver une vision stable puis je pars me préparer
rapidement : quelques coups de brosse dans mes cheveux ébouriffés du matin et des vêtements simples. Quand tout cela est fini, je prends mon cartable,dans lequel j'y fourre mon livre à l'intérieur puis cours vers l'arrêt de bus non loin de chez moi.

Mes cheveux sont trempés à cause de l'averse qui s'abat sur notre chèreville.
Une fois arrivé à l'arrêt, je m'assois sur la banquette et admire le paysage.
J'adore les jours de pluies, le bruit des gouttes heurtant le sol me détend.C'est un bruit doux, un bruit qui m'inspire, un bruit apaisant...

Le bus ne devrait pas tarder à arriver, alors, pour profiter du temps qu'il me reste, je pose mon sac à l'abri de la pluie et marche lentement sur le trottoir juste à côté de l'arrêt.
Le visage levé, les gouttes de pluie me rebondissent sur les yeux, les lèvres puis sur la peau, et ça me rend apaisé et heureux.
Je n'ai pas besoin d'énormément de choses, où de choses chères pourêtre heureux. Les petites choses simples suffisent à mon bonheur, les petites attentions particulières et les petits plaisirs comme par exemple les livres, me réjouissent.

Une vie ou l'on désire trop peu souvent paraître plus compliquée qu'une vie ou l'on attend peu, voir presque rien et que les choses simples nous satisfont.

Un véhicule passe et me projette l'eau sale de la route dessus, me sortant de mes pensées.
J'écarquille les yeux. Beurk. Ces personnes n'ont donc aucune conscience ma parole !
Quand je me tourne pour observer le véhicule, j'y vois mon bus, et tout le monde est déjà en train d'y grimper.
Je cours alors sous l'arrêt, j'empoigne mon sac et pénètre enfin dans le bus. Je m'installe à une place vide, contre la fenêtre et quelques secondes après m'être attaché, le bus démarre.

You'll be the oneOù les histoires vivent. Découvrez maintenant