Dans un premier temps, je vais vous exposer ma situation de départ et les questions qui me sont venues par la suite. L'analyse qui suit à permis de déterminer une question de départ. Au sein du cadre conceptuel, j'ai fais émergé des concepts en lien avec ma situation de départ.
Dans un deuxième temps, j'ai réalisé une enquête par questionnaire et des entretiens, dont j'expose mes résultats. J'ai formulé une question de recherche et une hypothèse de recherche.
De la situation de départ à question de départ
SIUATION DE DEPART
Au cours de mon premier stage de semestre 3, j'étais en service de Rhumatologie, au Centre Hospitalier d'O. Le service est composé de deux secteurs, dont chacun est géré par une infirmière et une aide-soignante. Le service de rhumatologie accueillent des patients atteints de pathologies rhumatologiques, tels que l'arthrose, l'ostéoporose, les lombalgies, la polyarthrite rhumatoïde... C'est là que j'ai fais la connaissance de Madame V. Elle est hospitalisée pour gonalgies bilatérales et tendinopathies des moyens fessiers. L'objectif de cette hospitalisation est de réaliser une infiltration des moyens fessiers afin de soulager les douleurs de Madame. Dès son arrivée, Madame nous informe de sa phobie des aiguilles ou bélénophobie, ce qui rend tout acte impliquant des aiguilles très compliqué. Une prise de sang est réalisée le lendemain de son arrivée, l'infirmière s'occupe de détourner l'attention de Madame pendant que je réalise la prise de sang. Je la sens se crisper avant même de piquer. Je ne suis pas très à l'aise lors de mon soin, mais je ne laisse rien paraître. Je finis mon soin et je suis presque aussi soulagée que la patiente.
Le jour de mon arrivée, je suis de journée et je me présente au médecin qui m'invite à venir observer ses infiltrations, je saute sur l'occasion. Ce jour-là, j'ai eu l'occasion d'observer trois infiltrations et de servir le médecin lors de ce soin à deux reprises. Depuis, je n'en ai plus eu l'occasion, je me propose donc pour détourner l'attention de Madame durant ses infiltrations et ainsi pouvoir observer à nouveau cette procédure. Les infiltrations sont des gestes douloureux, car ils impliquent des aiguilles de gros diamètre, ce qui peut induire une douleur.
J'accompagne l'interne qui va pratiquer l'infiltration et l'externe qui l'accompagne dans la chambre de Madame V. où va avoir lieu le soin. L'interne prépare le matériel nécessaire avec l'aide de l'externe. Je me dirige vers Madame et tente de la rassurer en lui parlant de ce qu'elle regardait à la télévision. Une fois le matériel prêt, le médecin demande à Madame de s'installer sur le côté gauche pour la première infiltration et l'externe la sert. Je me place face à Madame pour garder un contact visuel. Je lui propose de serrer mes mains, ce qu'elle accepte, elle me les prend immédiatement et commence à les serrer. Afin de détourner l'attention de Madame, je l'interroge sur son lieu de vacance favori, ce à quoi elle a répondu qu'elle aimait la mer, le sud de la France et être avec sa fille. Je l'ai encouragé à garder cette image en tête, durant tout le soin. Ce qui a plutôt bien fonctionné jusqu'à la première piqûre de Lidocaïne, puis l'infiltration en elle-même, où elle s'est crispée et s'est mise à serrer mes mains de toutes ses forces. Je continue à lui demander de garder des images positives en tête, ses filles, des vacances au bord de la mer, le Sud de la France. Elle peine à se détendre quand le médecin lui dit que la première infiltration est terminée, moi-même, j'essaye de me détendre, mes mains me font mal. Je lui adresse un sourire que j'espère rassurant, lui demande de respirer tranquillement.
Pour la deuxième infiltration, le médecin invite Madame à s'installer sur le côté droit. Je contourne le lit pour rester face à face avec Madame, je lui propose à nouveau de serrer mes mains. Je continue à interroger la patiente sur sa vie, ses passions, afin de détourner son attention de la piqûre à venir. Elle me parle de ses filles, qu'elle adore, mais ne voit pas aussi souvent qu'elle le voudrait. Je l'encourage à fermer les yeux, à s'imaginer avec ses deux filles au bord de la mer, ce qu'elle fait, détendue. Au moment de la deuxième piqûre de Lidocaïne et de la deuxième infiltration, elle se crispe de nouveau et serre mes doigts de toutes ses forces. Je continue de lui demander de garder en tête des pensées positives et rassurantes, familières. Lorsque le médecin l'informe que le soin est terminé. Madame pousse un profond soupir de soulagement, intérieurement, moi aussi. Son visage se détend et elle relâche lentement mes mains. J'ai les doigts un peu engourdis d'avoir été serrer si fort par les mains de Madame. Sur un ton de plaisanterie, avec un sourire rassurant, je la rassure en lui disant que j'ai encore mes dix doigts. Lentement, je bouge les doigts afin de retrouver toute leur sensibilité. L'engourdissement se dissipe progressivement.