Mon Amour

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Note; ce poeme ne parle pas d'amour mais plutot d'addiction

Mon amour,

Je t'ai rencontré sans réellement le vouloir, je ne sais plus trop comment. Je ne t'appréciais pourtant pas tant que ça au début, tu me paraissais être une mauvaise personne, et je n'avais entendu que du mal de toi. Mais j'ai tout de même commencé à me sentir obligé de te fréquenter.

Mais la réalité, est qu'à force d'être a tes coté, ta présence a commencé à me plaire.

Puis, quand je me suis senti mal, tu as été plus présent que jamais, même si le monde entier me tourné le dos, je savais que tu serais toujours là pour m'accompagner. Tu ne m'aurais jamais laisser. Ta présence devint ainsi, tout ce qu'il me restait.

C'est alors que mon monde s'est écrouler, et que je me suis retrouvé seule, avec toi. Tu m'as prise dans tes bras, m'as réconforter, m'as fait comprendre que je n'avais plus que toi. Tu m'as dit ces mots, qui resonnent encore dans ma tête, tu as tourné mon regard sur toi, encore et encore, jusqu'à ce que mon monde ne soit plus que tiens.

Tu ne me lâcha plus jamais, tu étais mon quotidien, mon univers. Mes journées, je les passaient à penser à toi, personne n'aurait pu prendre ta place. Chacun de mes gestes me rappelait que, tu étais là, attendant mon retour avec impatience. D'ailleurs, chaque mouvements un peu trop brusque, chaque contact trop tactile, tout ce qui me touchait un peu trop, me faisait ressentir les traces que tu laissais à ma surface.

Dépendance : (2)Fait, pour une personne, de dépendre de quelqu'un ou de quelque chose

Je te devais alors tout, je ne voulais plus jamais te quitter, le temps s'arrêtait à tes côtés, je pouvais enfin lâcher prise, extérioriser toutes les plaies intérieurs de ma journée. Je me maitrisais, et pouvais enfin prendre le contrôle de ce chaos. Je n'étais plus jugé, j'étais là, seule, avec toi. Dépendante.

Je ne voyais plus ma vie sans toi, ça m'aurait semblé impossible. Le problème vois-tu, c'est que toute la présence que tu m'apportais, toute la solitude et la tristesse que tu comblait, toute la colère que tu m'as permise d'exprimer, chaque larme que tu m'as autorisé à laisser couler,

Ne m'ont  réelement aidé.

M'ont détruite.

Alors que tu étais mon monde entier, mon quotidien,

Je réalisais que rien de tout ça n'était réel, que l'attachement que j'avais à toi n'avais rien de réciprocité saine, que tu me faisais souffrir, et que tu me détachais, doucement, du reste du vrai monde, des gens, de la joie. Tu voulais me prendre pour toi seule, me séparant de tout ce que j'aimais le plus au monde.

D'ailleurs, avant de m'en rendre compte, certains proches m'avaient mis en garde, de m'éloigner de toi. Beaucoup, a part moi, voyait ton jeu, savait que tu n'étais qu'une addiction malsaine.

Ainsi, j'ai voulu te quitter, t'abandonner, j'ai voulu fuir, enfin, loin de toi.

Mais

Je ne comprends pas

Je t'aime tant

Alors que je te déteste

du plus profond de mon cœur

Tu m'as fait tant de mal,

Mais qui étais là,

Quand je me retrouvais seule avec toi ?

Qui d'autre que toi,

Était à mes côtés,

Toutes ces fois ou tu m'as fait croire, que tu me consolais ?

Toute ma vie reposait sur toi, alors je suppose que c'est dur, de fuir ce qui nous permet de courir, marcher, tenir debout.

Tu m'as reprise dans tes bras, et m'as chuchoté les mots que je voulais entendre, tu m'as dit ce que seuls nous deux, pouvions comprendre, tu as attaché une ficelle a nos poignets, afin que l'on ne se sépare plus. Je ne me suis pas débattue, tu étais magnifique, et je n'avais d'yeux que pour toi.

Je voulais m'en aller, mais j'étais bien trop reconnaissante. Je n'avais pas les épaules assez forte, pour porter la charge que tu m'avais toujours permise de déposer.

Ce cercle vicieux à durer longtemps, je te cachais, de honte de rester auprès de toi malgré ta réputation, et le mal que je te laissais me faire.

Je me mis en tête, que seule une autre personne pourrait couper ce fil, que tu avais soigneusement tisser entre nos deux âmes. Si j'étais incapable de m'en défaire, alors j'attendrais qu'on vienne me sauver de toi, quitte a finir enfouie dans tes ténèbres, seule.

Évidemment, cela n'arriva pas, du moins, pas volontairement par ceux qui auraient pu m'aider a trouver le courage, d'enfin, nous séparer. Mais avec du recul, qui aurait vraiment pu ? Personne n'aurait su se mesurer à ton influence, à l'impact que tu portais sur mes décisions.

Car j'étais la seule, qui pouvait défaire ce nœud, que je t'avais volontairement, laisser ajuster. 

Je ne sais pas ce qui était le plus dur, entre notre attachement douloureux, ma lutte mentale pour me séparer de toi, ou la séparation en elle-même, celle qui te dis, que c'est bon, c'est fini, tu ne retournera plus vers cet amour, il est temps de lui tourner le dos et d'avancer.

Je n'ai connu que toi, lorsque j'étais, triste, seul, en colère, que j'avais peur. C'est effrayant, de tourner la page, et de se détacher, de tout ce qui nous rattache à la terre. C'est effrayant d'avancer. C'est effrayant d'aller mieux.

De plus, je sais que tu restes toujours derrière moi, les bras grand ouvert pour me prendre son ton aile, le jour, ou je voudrais revenir vers toi.

Je mentirai, en disant qu'il ne m'arrive pas de me retourner, je mentirai aussi, en disant que je ne suis jamais revenu t'embrasser, afin de me rassurer. De savoir que tu es toujours là, pas loin, à attendre que je retourne dans tes bras. Je sais que je peux revenir à toi quand je le souhaite, et que tu me conserveras toujours une place. C'est bien ça qui me fais peur, chaque jour, je lutte pour t'oublier, alors qu'il me suffit d'un coup d'œil en arrière, pour replonger dans tes beaux yeux. Mais je t'en supplie, laisse moi détourner le regard.

La voilà, l'étape la plus difficile, on pense souvent que c'est le fait de se lever, qui demande le plus d'efforts, mais en réalité, lorsque le sol est près à nous accueillir volontiers, il est aussi dur, de ne pas se relaisser tomber, de rester debout, sans se relaisser attirer par la gravité qui nous attire constamment vers l'enfer et ses ténèbres.

Nos maux d'amourOù les histoires vivent. Découvrez maintenant