CHAPITRE CINQ - YAKOB

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YAKOB 

— Viens Aly, on doit vérifier si on est dans l'équipe, dit Ambre en attrapant le bras de son amie.

Avant de tracer sa route, elle me toise en jetant ses foudres. Ambre se veut intimidante, mais elle est plus sexy qu'autre chose. Cette pensée me fait sourire bien plus que je ne voudrais bien.

— Oh, oh ! C'est vrai ! C'est vrai ! s'exclame sa meilleure amie tout sourire en bondissant partout.

Alors qu'elles partent, je les suis du regard, hypnotisé par la fougue de la rouquine. La blonde se retourne pour me faire un signe de la main et encore une fois, je fais comme si je n'ai rien vu. Parce que je déteste ce genre de fille mièvre à souhait et sans personnalité. En plus, elle colle Riley comme une sangsue.

Mon téléphone qui sonne dans ma poche me sort de ma contemplation du cul d'Ambre. Putain... autant que sa jupe courte m'énerve, autant qu'elle tombe sur ses hanches avec une grâce qui suscite la curiosité. Le nom de son frère s'affiche sur mon écran et j'ai une piqure de réalité.

— J'ai oublié, admis-je en décrochant. Je te rejoins au gym ?

— T'as vu Riley ? Elle est sensée me rejoindre, mais elle est pas là.

Je fronce les sourcils, interloqué par son essoufflement. Il faisait quoi avant de m'appeler ? Me dites pas que ce bâtard vient de finir ses sales besognes avec une nana ?

— Je suis pas le baby-sitter ta sœur, Daryl, râlé-je en quittant la salle de classe. Sauf si tu me paies, et vu que c'est un grand bébé... le prix sera cher.

— Ta gueule. Je te laisserais pas une seconde avec elle... vous risqueriez de vous entretuer.

Hmm... je suis prêt à tester cette éventualité.

Vais-je mourir de la compagnie d'Ambre ? Peut-être que oui. Mais pas de la cause dont il est persuadé. Ce sera parce qu'elle m'aura pompé jusqu'à la dernière goutte. Je parle d'expérience. Cette fille est un succube déguisé en ange. Addictive. Sensuelle. Sexuelle.

À cette pensée, un sentiment contradictoire me prend en grippe. Je bande à l'idée d'entendre Ambre gémir sous la chaleur de mes doigts mon nom roulant sur sa langue sans honte. Elle ouvrirait les cuisses pour accueillir mes caresses, et elle mouillerait tant que ma queue se perdrait en elle. Mais, la culpabilité me pince la poitrine et brise aussitôt mes fantaisies. Je m'arrête un moment sur le côté pour ne pas déranger la circulation dans le couloir et reprends mon souffle.

Putain, Yakob. Reprends tes esprits.

Je ne peux pas, je ne peux plus penser à Riley de cette manière. Je dois me la retirer de la tête.

C'est la petite sœur de Daryl, bordel. Sa sœur !

Et pourtant... n'est-ce pas ce qui rend Ambre d'autant plus délicieuse ? Ce jouge d'interdit qui flotte au-dessus de sa tête dès le premier jour ?

Mon souffle se coupe dans ma gorge tandis que la voix de mon meilleur ami continue à l'autre bout fil :

— J'appelle Riri sur son téléphone. On s'voit aux vestiaires.

— Oui, raccroché-je.

Dans les vestiaires, je trouve l'équipe en train de se changer. La moitié sont presque à poil, tandis que d'autres enfilent leur t-shirt de sport. En me voyant, Daryl hurle mon nom.

— P'tain, mec ! Ces chiens ont déjà baptisé les toilettes, gueule-t-il suscitant la réaction de toute l'équipe.

Ils éclatent de rire et j'entends même quelques membres dire qu'ils ne sont pas les coupables.

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