Tragédie volatile

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ACTE 1 ou Au ciel de la vie

Je crois que j'aime le ciel,
Et, c'est merveilleux
Parce que je pourrais toujours être amoureuse pour deux ;
Tu sais mon ange, les étoiles nous regardent,
Ce sont mes sœurs de sang,
elles prennent soin de nos âmes.
Quand pour la première fois, les feuilles du ciel ont frôlé mes cheveux,
J'ai cru mourir de te voir si heureux ;
Mon âme, mon amoureuse, mon aimé
Songe à l'envol des oiseaux sous les lames de la pluie,
Qui laissent se diluer la douleur
Dans le vent de la vie...
Je crois que j'aime le ciel, et,
Pour l'éternité
Tu y crois Icare ?
Rien ne pourra jamais nous séparer ;
Dans le vertige de ta chute,
Tu m'as offert la mémoire

ACTE 2 ou Les tourbillons de la désillusion

Je suis fragile, immobile, sur le bord de mes cendres
Je suis vertige, tétanie, sur le point de descendre
Tu me regardes du bas de l'escalier et je sais que tu m'attends ;
Tes menaces, les bleus sur mon corps ne sont pas paroles de vent
Je sens un tourbillon dans ma tête quand j'entends tes premiers mots,
Autour de moi tout s'arrête, je me laisse guider par les flots —
Quand je ne rouvre pas les yeux ce soir, il fait gris
Et je comprends dans un vertige,
Que je suis sur mon dernier lit.

ACTE 3 ou La chute des corps

Nous sommes les ailes d'Icare le jour où elles ont brûlé,
Nous sommes le feu du ciel des désabusés,
La brûlure de la cire sur le dos de ceux qui ont échoué.
Nous sommes la terre au terme de la chute,
Les larmes dans le vide et les vagues qui chahutent ;
Nous sommes les suicidés du ciel,
Des anges sans leurs ailes ;
Les planches de bois autour du corps de ceux,
Que le vertige n'aura pas su tenir loin des cieux...

Infinie langueur Où les histoires vivent. Découvrez maintenant