Chapitre 2

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    Gabriel ? Comme l'ange Gabriel ?
- J'aime bien ton prénom.
- Mouais... il haussa les épaules. Un peu trop classique je trouve.
- Moi je trouve pas, et puis si le mien veut dire "Seigneur dieu", c'est moi le fossile de nous deux.
- T'as pas une tête de fossile je te rassure.
- Ah, tant mieux.
- Et puis comme ça on se complète.
- Comment ça ? Je le regardai, attendant une explication.
- L'ange Gabriel et son seigneur dieu.
Mes yeux s'ouvrèrent un peu plus et je pouffa.
- Azi pourquoi pas hein.
- Eh te fiche pas de moi.
- Je ne me fiche pas de toi, je respecte la religion d'autrui, c'est juste que tu es partis vraiment loin pour trouver un truc pareille.
- Ouai, mais avoue ça claque ?
- C'est vrais, ça claque. Je hochai la tête pour lui montrer que j'étais d'accord.

    Nous restâmes dix bonnes minutes sur l'herbe fraîche, l'obscurité qui devenait de plus en plus présente, avant de complètement recouvrir les champs et le chemin.

    J'osai alors sortir mon téléphone, que j'avais mis en mode avion et qui était resté dans ma poche arrière droite depuis. Je désactivai le mode avion, mais rien, pas un seul message, pas un seul appel manqué, rien. Au delà du fait que nous nous soyons engueuler, ce qui me faisait le plus mal, à chaque fois, c'était l'absence d'inquiétude. Je pourrais disparaître qu'ils ne l'en rendraient compte que peut être 24h plus tard. Et c'est ça, qui fait le plus mal.

    Je regardai l'heure, 22h 43. Je m'assis, regardai le ciel, pris une grande inspiration et me levai.
- Tu fais quoi ?
- Je danse la macarena ça se voit pas ?
- Heu non ça se voit pas.
- Normal je danse pas gros malin.
- Alors tu fais quoi ?
- Tu utilise ton cerveau parfois ?
- Ouai ça m'arrive.
- Si tu le dis... Murmurais-je. Nan plus sérieusement je vais rentrer chez moi, j'ai... des devoirs à faire.
- Qui fait ses devoirs à une heure pareille ?
- Bah moi du coup. Bref, salut. Je le regardai quelques secondes de plus, puis me retournai et repartis par là où j'étais arrivé. Je n'entendis pas Gabriel se lever ou commencer à marcher. J'en déduis donc assez facilement qu'il ne rentrait pas encore chez lui.

    Je marchais tranquillement, je devais rentrer mais rien ne m'obligeai à me presser. J'en profitai pour contempler la nature qui m'entourait, c'était bien là un des seuls avantages que je trouvais au fait de vivre perdue au beau milieu de la cambrousse. J'avais toujours trouvé la nature magnifique, regarder les abeilles butiner, écouter les oiseaux chanter, respirer la douce odeur de l'herbe coupée ou celle des fleurs diverses et variées que l'on pouvait trouver, toutes ces choses que l'on ne peut retrouver en ville.

    Au fur et à mesure que j'aprochais de ma maison, mes pensées se restreignirent, mon visage se fit froid et mes poings se serèrent dans mes poches. Je me préparais à aller affronter l'ennemie nommé parents jusqu'à se que j'ateigne ma chambre. Et il le fallait.

    Au moment même où j'eus franchis le seuil de la porte et traversé l'entrée, au lieu d'entendre des :《 Où étais-tu passé ? 》《 On se faisait du soucis pour toi. 》《 Il aurait pu t'arriver quelque chose de grave. 》En some, des choses que diraient des parents normalement constitués, j'avais plutôt droit à :《 Sérieusement ça serait plus à nous de partir plutôt que toi. 》《 Tu nous mène la vie dure Elis, tu le sais ça ? Et malgré tout c'est toi qui part chialer. 》《 Tu aurais mieux fait de ne pas revenir.》, ect, ect...

    J'arrivai enfin à ma chambre, où je m'écroulai sur mon lit deux places. J'avais bataillé pour en avoir un, bien que mon merveilleux frère, lui, eu pu en avoir un dés ses 12 ans. Oui, je pue le seum, je sais. Bref... je me mis en boule dans mon lit et alluma mon téléphone pour faire défiler mon fil d'actualité. Dans des moments pareils, où je n'ai qu'une seule envie, me faire avaler par le matelas, les réseaux me permettent de rester à la surface, ils sont ma bouée de sauvetage, me ramenant à la réalité aussi dure soit-elle.

23h12
   
    Un gargouillement, puis un deuxième, un troisième...
- Putain fait chier j'ai la dalle. Je me tournai dans mon lit espérant oublier les pleintes de mon estomac qui criait famine, mais c'était peine perdue. Je pris alors l'énorme motivation de sortir de mon lit, tel la larve monumentale que je suis, et eu directement envie de me recoucher lorsque mon regard tomba sur mon sac. Je m'avais pas mentie toute à l'heure, j'avais vraiment des devoirs à faire. Sauf que je ne les ai toujours pas fait... Temps pi, ils attendront, je dois manger quelque-chose.

    Je descendais donc les marches de l'escalier et marchai jusqu'à la cuisine en tentant d'être le plus discrète possible. Mais étant donné que l'univers en a après moi, je dois avoir fais une sacrée connerie dans une vie enterieur, lorsque je passai la porte, quel ne fut pas ma surprise de trouver mon père, accoudé au plant de travail, un verre à la main. Il tourna machinalement la tête vers moi quant il s'aperçut de ma présence.
- Qu'es que tu fous là à cette heure toi ?
- Je prends juste un truc à bouffer et je me casse t'inquiète. Je répondis froidement, pressé de remonter.
- Pfff... Manger quoi même ? Tu crois pas que t'as assez de réserves ? Ton bide à l'air bien assez remplie. Tu veux finir obèse c'est ça ? Par ce que t'es bien partie. Je ne répondai pas. Toute ma concentration était mise dans l'effort de ne pas pleurer.
- Qu'es que tu attend ? DÉGAGE ! Il me lança son verre à la figure, sécrasa contre le mur à quelques centimètres de moi. Un bout de verre volant alla cependant dise loger dans ma joue, tout près de mon œil. Il a faillit me crever un œil. Je le regardai hauiris et fis demis tour, montai les marches quatre à quatre, et entrai dans ma chambre en veillant bien à refemer la porte à double tour. A mon avis, ce n'était pas du jus de pomme dans son verre.

    Je me mis un pansement sur la joue, me mis en pyjamas, me démaquillai et allai me coucher. Part cette douce soirée de printemps, le ventre vide mais l'esprit bien remplie, je m'endormis, rêvant de ne jamais me réveiller. Et temps pi pour les devoirs.

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    Et voilà, pile à temps, enfin le 2eme chapitre. J'espère qu'il vous a plus et à la prochaine.  🫶🏻

Bye ❤️

Claire de lune 🌙 Où les histoires vivent. Découvrez maintenant