Chapitre 4

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Vous aurai-je déjà dit à quel point j'aimais les soirées d'été ? J'aime tout de ces soirées, de l'odeur qui s'en dégage (car oui je trouve qu'il y a une odeur caractéristique pour chaque période de la journée ) au simple claire de lune qui me permet de voir où je marche. La plus part du temps, je me contentais de marcher dans mon jardin ou ma rue, mais l'idée d'aller plus loin me plaisait beaucoup. De plus, je me demandais s'il serait encore là ce soir. Petite curiosité personnelle.

00h02

En marchant, je regardais mon téléphone. Minuit trois, ça allait, je pourrais être de retour pour une heure et demi. Je n'avais pas cours le lendemain et ce n'était pas comme si mes parents en avaient quelque chose à foutre de l'heure à laquelle je rentrais. Le temps de me rendre au croisement des chemins, je pris mes écouteurs qui étaient dans ma poche arrière et les enfoncai dans mes oreilles. Je les branchai à mon téléphone et allai sur Spotify. J'étais fan de musique, elle rythmait ma vie, je ne pouvais pas me passer d'elle. Alors je cliquai sur ma playliste liké pour entendre la musique Smalltown boy de Bronski Beat. J'aimais beaucoup cette musique, ses paroles et leur signification, la façon dont la chanson était chantée et sa mélancolie, tout en étant entraînante.

" The love that you need will never be found at home, "

Et je chantais.

" You were the one that they'd talk about around town as they put you down, "

Parceque c'était mon moyen à moi de m'évader de la réalité.

" But you never cried to them, just to your soul
No, you never cried to them, just to your soul "

Mon moyen à moi de ne pas lâcher.

" Run away, turn away, run away, turn away, run away, "

La vie est injuste parfois, alors on trouve des alternatives à ses problèmes.

" Run away, turn away, run away, turn away, run away, "

Sinon on se fait manger tout cru.

" Run away, turn away, run away, turn away, run away, "

Sinon, c'est la fin.

" Run away, turn away, run away, turn away, run away. "

Notre fin.

00h20

Je ne m'étais pas rendue compte que j'arrivais. J'enlevai donc un écouteur d'une de mes oreilles et gardai le deuxième en place alors que la musique As it was de Harry Styles se lançait.

Putain tu chantes grave bien...
Je me retournai brusquement. Il était là.
- Bof, je haussai les épaules, pas plus que ça.
- Si si je t'assure !
- Arrêtes t'es conneries je chante pas aussi bien que ça, je me perds dans les timbres de voix parfois.
- ...
- Nan, tu sais pas ce que c'est que les timbres !? J'explosais de rire.
- Personne apart toi et peut être les profs de musiques ne sait ce qu'est un timbre de voix, Elis ! Dit-il d'une voix désespérée.
- Tout de suite, les grands mots...
- ... Du coup ?... C'est quoi un timbre ?
Je m'assis dans l'herbe à côté de lui. 《 Comme hier... 》Pensais-je.
- Les voix sont classées du plus aigu au plus grave. Les voix féminines sont divisées en trois groupes : soprano, mezzo-soprano et contralto. Les voix masculines sont divisées en quatre groupes : contre-ténor, ténor, baryton et basse. En gros, les timbres de voix sont les différent types de, disons volume, pouvant être chantés. Et quand on se trompe dans les timbres c'est qu'on a par exemple chanté en contralto au lieu de soprano. Tu comprends ? Je tournai ma tête dans sa direction et pouffai. Il tirait une tête de six pieds de long.
- J'ai pas tout compris de ce que tu as dit, mais j'ai compris la conclusion. Je crois.》
Il y eu un blanc où nous nous regardions droit dans les yeux, avant d'exploser de rire. Nous riions trois bonnes minutes à l'unisson, puis il réussit à se calmer. Pas moi. Je n'arrivais pas à arrêter de rigoler. Cela dit, je m'arrêtai net lorsque...
Tu es... magnifique, quand tu rigoles...
Blanc.
-Je veux dire, plus que d'habitude hein, parce que tu est super belle quand tu rigole pas aus-》
Mes muscles avaient agit avant mon cerveau. Je venais d'embrasser Gabriel.

Lorsque je pris conscience de mon geste, c'est à dire cinq secondes plus tard, je me décollais à une vitesse insoupçonnée et regardai Gabriel, choquée. Il l'était aussi. Aucun de nous ne parla. Ce ne fus que lorsque je retrouvrais mes esprits et par la même occasion, l'usage de mes muscles, que je sautai sur mes pieds, regardai une dernière fois mon compagnon de soirée, et courus jusqu'à chez moi à une vitesse folle. Mes profs de sports auraient du voir ça, ils auraient été ravis.

Sur le chemin, je ne pus empêcher mon connard de cerveau de repenser à ce baisé. C'était mon premier. Mon cerveau me faisait tourner en boucle la sensation de son souffle se mélangeant au mient et s'écrasant finalement sur nos lèvres. Ses lèvres d'ailleurs, tient, si fines, douces et chaudes...
Putain Elis qu'es ce que tu as foutu encore ! Putain, putain, putain... Je suis dans la mèrde... 》
Nan pèche, il embrassait comme un dieu.

00h37

J'arrivais chez moi, escaladai jusqu'à ma chambre, rentrai et me dépêchai de me coucher.

Le sommeil ne vint cependant pas. Et mon esprit fut hanté toute la nuit par les souvenirs de la soirée.

Ce qui était sûr, c'était que je n'étais pas prête d'oublier ce qui c'était passé, loin de là, et mon cerveau se faisait le malin plaisir de me le prouver.

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⏰ Dernière mise à jour : Jul 07 ⏰

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