III

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CHAPITRE TROIS
(TW : Harcèlement/Meurtre)













CHAPITRE TROIS(TW : Harcèlement/Meurtre)

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𝕻𝖔𝖑𝖑𝖞𝖆𝖓𝖓𝖆

– Pollyanna, dépêche-toi ! Tu vas arriver en retard !, m'avertit maman.

Mes joues se gonflent d'air, réprimant un grognement râleur.

Papa devait m'enmener, au dernier moment il m'apprend qu'il a dû partir plus tôt. Ma dernière solution est de prendre le bus qui passe dans deux minutes.

Il va falloir courir.

J'enroule mes cheveux et les maintiens rapidement avec une pince noire, pas le temps pour les tresses. Je prends mon sac à main en vitesse et mets mes pieds dans mes ballerines comme des claquettes, écrasant l'arrière de la chaussure.

Je n'ai pas le temps, je me chausserai correctement dans le bus.

Je n'ai pas non plus vérifié si toutes mes affaires de mon sac à dos ont toutes été transférées dans mon sac à main en cuir noir et aux détails vintage. Il m'arrive d'alterner entre les deux, quand l'envie me prend.

J'ouvre la porte et dévale les escaliers. Ma jupe tube m'empêche de faire de grands pas, elle m'arrive aux genoux et s'évase à partir des mi-cuisses jusqu'au bout dans des plis formels et repassés.

Ma coiffure rebondit et se gatte au fur et à mesure de mes pas brusques.

J'arrive enfin à la fin de cet escalier et accélère lorsque je vois le bus s'approcher de l'arrêt. Je vais le rater.

Quelle idée de nous mettre ces jupes... putain papa !

Je traverse le passage piéton sans prendre le temps de vérifier qu'il n'y ait personne. Au pire je me fais percuter, et j'aurai une excuse pour rater les cours.

Si je meurs sur le coup, c'est rentable. Bref.

Je longe le trottoire. Plus que dix mètres. Les dernières personnes pénètrent dans le bus, signalant le départ imminent.

En quelques pas, je parviens à entrer dans le bus de justesse. Je scanne ma carte. Ce petit bruit qui résonne chaque matin, au même moment, dans le même contexte et de la même façon me donne des impressions de déjà-vu.

Mon corps vacille et manque de tomber lorsque le bus démarre. J'en ai marre de cette routine qui me coince dans une boucle infinie. Je ne veux pas aller au lycée, j'y ai perdu goût.

Je soupire discrètement et revête mon masque calme et perdu, abandonnant toute énergie pour paraître sympathique. Mon sang continue de pulser dans mes veines.

J'arrange mes chaussures et les enfile correctement.

Les vitres laissent apparaître à travers elles les rues délabrées de ce quartier à la réputation plus que mauvaise.

POLLYANNAOù les histoires vivent. Découvrez maintenant