XI

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CHAPITRE ONZE












𝕻𝖔𝖑𝖑𝖞𝖆𝖓𝖓𝖆

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𝕻𝖔𝖑𝖑𝖞𝖆𝖓𝖓𝖆

Je regarde mes camarades plonger sur le sol pour récupérer la balle, se relever, bondir pour bloquer l'attaque de l'équipe adverse. Ils se donnent tous à fond, s'essoufflant et transpirant, tandis que je reste dans mon coin sur le terrain à tenter de me divertir avec mes ongles que j'inspecte.

Je m'ennuie.

Et j'ai mal au ventre.

Et j'ai la flemme.

Et j'ai faim.

Mon regard se concentre sur l'une des élèves, qui se jette sur le ballon pour le rattraper mais qui le rate. Cet échec provoque la célébration de nos adversaires. Ils sautent de joie parce qu'ils viennent de remporter le premier set.

Il n'y a qu'eux qu'on entend, notre classe est seule dans la grande salle qui sert de gymnase.

C'est nul le volley, parce que les matchs sont longs et ennuyants.

– Bah alors Line ! On est nulle ?, s'écrie l'un des garçons de l'équipe gagnante.

La dénommée Line se redresse en se frottant les mains, c'est elle qui n'a pas rattrapé le ballon. Elle fusille son interlocuteur du regard.

– Calme-toi Bradley, tu sais juste smasher. Je suis meilleure que toi. En plus, on a une plante verte dans l'équipe, c'est comme si on avait un joueur en moins ! C'est pas équitable !

Je décide de ne pas me sentir concernée.

Il explose de rire, passe sous le filet pour la rejoindre alors qu'elle se dirige vers le banc pour prendre sa gourde. Je ne bouge pas et reste dans la partie du terrain que je me suis appropriée pour faire le piquet.

J'ai oublié ma gourde de toute façon.

La grande main de Bradley tape le dos de Line qui se plaint.

Ils ont l'habitude de se chamailler ces deux-là. Enfin, elle s'énerve lorsqu'il l'embête et ça l'amuse.

— J'entends trop de loosers ici !

Je lève les yeux vers lui qui nous mime un L avec ses doigts et qu'il colle à son front.

Bradley est le genre de gars populaire qui peut se permettre de taquiner tout le monde, parce qu'ils le connaissent. Je lui ai toujours fait savoir qu'il devait garder ses distances avec moi.

— Pollyanna ! Magne-toi un peu ! C'est l'éval' là !

Je tourne la tête vers la professeur de sport qui me met en garde. Je mets un certain temps à réaliser que mon implication dans le travail est noté.

POLLYANNAOù les histoires vivent. Découvrez maintenant