Chapitre 35

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PDV DE KENYA

Je me réveille dans une pièce sombre, je suis attaché sur une chaise. Je ne peux pas parler, ma bouche étant bâillonner. Je regarde autour de moi, la pièce est froide et sale. Une odeur immonde se dégage, cela me donne la nausée, nausée que je ressens depuis un moment mais avec cet environnement c'est encore pire. J'essaie de me libérer mais en vain. Je suis beaucoup trop bien attachée. Une larme coule sur ma joue, qu'est-ce que je fais là ? Pourquoi ça n'arrive qu'à moi ce genre de choses ? Je pense à Kayser qui doit me chercher partout, à Alejandro qui est sûrement déjà au courant. Ils sont sûrement entrain de souffrir à cause de moi. Soudain je vois la porte s'ouvrir et j'aperçois 4 silhouette. Je ne vois pas bien leur visage. L'un d'eux allume la lumière, ce qui me pique les yeux un moment. Il me faut du temps pour voir qui est vraiment en face de moi. Mes larmes coulent quand j'aperçois l'homme de mes cauchemars accompagné de la femme qui m'a mise au monde.

Malaïka : Retirez lui son bâillon je vous prie, dit elle a l'un des gardes qui m'ont enlevé.

Moi : Maman ? C'est quoi ça ? Pourquoi tu me fais ça ? Dis-je en pleurant.

Malaïka : Ohw ma petite fille chérie, ma Kenya...dit-elle en s'approchant de moi, ça fait si longtemps

Elle approche sa main de mon visage comme pour me caresser mais au lieu de ça elle me gifle de toute sa force. J'imagine ma joue rougir en une fraction de seconde, je la regarde les yeux larmoyants. Fabrizio s'approche de moi et commence à me parler.

Fabrizio : Petite sotte, tu as cru que les menaces de ton père me ferait quelque chose ? Je suis Fabrizio Santana et j'obtiens toujours ce que je veux, dit-il en passant sa main dans mes cheveux.

Moi : Que me voulez-vous ? Ça ne vous a pas suffit ce qu'il s'est passé il y'a longtemps ?

Fabrizio : Et bien non vois-tu ? Ça ne suffisait pas ! Et tout ça c'est à cause de ta stupide mère qui n'a pas su faire les choses correctement! Dit-il en dévisageant ma mère

Moi : Je ne comprends pas...

Malaïka : Décidément tu es vraiment mon enfant le plus stupide ! Dit-elle en soufflant. Bref... Mon oncle a toujours eu un faible pour les enfants. Ils les adoraient. Quand je me suis mariée avec ton idiot de père, il était tellement amoureux de moi et moi aussi je l'aimais, mais il n'avait pas d'argent. Le problème est que j'étais déjà enceinte d'Eduardo! Mon oncle nous a aidé, il a trouvé du travail à ton père et ton frère est né. Sauf que des années après, Fabrizio était tombé sous le charme de ton frère. Il m'a supplié de le prendre et de faire de lui son...joujou mais il était beaucoup trop jeune, ton oncle a décidé d'attendre et moi j'ai accepté. Puis Alejandro est né et pour finir toi aussi tu es venu. Ton père a commencé a gagné beaucoup d'argent au fil du temps mais l'argent que mon oncle me donnait était largement supérieur. Mon oncle me mettait la pression pour avoir Eduardo et un jour j'ai fini par cédé. Je suis sorti avec Eduardo et je l'ai laissé avec Fabrizio. Quand je suis revenu il m'a dit que c'était fait et que nous pouvions partir. Nous avions convenu de ne le faire qu'une seule fois mais Fabrizio en voulait plus. Malheureusement un jour, ton père a surpris une conversation entre mon oncle et moi et était tellement dégoûté qu'il nous a demandé de partir. Il m'a chassé de chez moi et je suis partie loin. Eduardo ne m'a jamais pardonné cela et ton père non plus. Quelques années plus tard je n'avais plus d'argent, je n'arrivais plus à me prendre en charge. J'ai appelé mon oncle et il m'a dit que si je voulais encore de l'argent, je savais quoi faire. Sauf qu'Eduardo était déjà au Brésil, c'était beaucoup trop loin. Alors je t'ai appelé toi... tu étais la plus facile à atteindre ma chérie.

Mon cœur se serra à l'entente de chaque mot que cette femme venait de prononcer. La cruauté dont elle avait fait preuve était sans nom.

Moi : Tu...as vendu...tes propres enfants à...un pédophile ? Dis-je en sanglotant

Fabrizio : Ohw ma princesse ! Ton innocence te perdra! Dans ce monde il n'y a rien pour rien tu devrais le savoir depuis le temps. Je dois avouer qu'entre ton frère et toi, tu étais la plus délicieuse! Dit-il en se léchant les lèvres.

Je réprime une nouvelle sensation de dégoût.

Fabrizio : Vu que tu connais toute l'histoire, je vais devoir te tuer. J'aurai pu te prendre avec moi et t'asservir complètement mais je pourrais parier que ton idiot de père te cherche déjà et qu'il ne va pas tarder à te retrouver. Il a donné des preuves contre moi à la police et je suis recherché. Ta mère aussi est recherchée alors après t'avoir tué nous allons partir loin d'ici. Dit-il en rigolant

Malaïka : Je suis désolé ma chérie, tu aurais pu avoir une belle vie. Mais tu n'as pas été coopérative et tu as eu l'idée stupide de partir au Brésil rejoindre ton frère. Dit-elle en soufflant

Elle marche vers moi et s'arrête juste à quelques mètres. Elle sort une arme et la pointe sur moi. Fabrizio sort et lui dit de ne pas tarder. Il est suivit des deux gardes. Je la regarde en pleurant mais elle ne semble pas être touchée par mes larmes.

Moi : Je t'aimais, je t'ai défendu auprès de Papa pendant toutes ces années ! Comment tu as pu nous faire ça ?

Malaïka : L'argent ma chérie ! L'argent peut faire faire beaucoup de choses ! Dit-elle en souriant de toutes ses dents. C'est pas tout ça mais je dois partir ! Repose en paix Kenya !

Je ferme les yeux et j'entends un coup de feu. Mais je n'ai pas mal et je ne ressens aucune douleur. Elle ne m'a pas touché j'ai l'impression. J'ouvre les yeux et je l'aperçoit au sol, une balle dans le ventre. Elle respire toujours mais elle n'arrive pas à parler. Je lève la tête et j'aperçois un visage que je connais parfaitement. Mais que fait-il ici ? Je le regarde qui vient vers moi pour me détacher.

Moi : Dylan ? Dis-je avant de m'évanouir...

Goût d'inachevé Où les histoires vivent. Découvrez maintenant