CHAPITRE V

51 1 0
                                        

Des semaines et des mois s'étaient écoulés. Nous étions maintenant à la veille des résultats.
Chaque élève essayait de gérer son stress à sa manière.
Certains se détendaient en sortant, d'autres préféraient passer du temps sur les réseaux sociaux. Certains encore révisaient les corrections des différents sujets qu'ils avaient composés afin d'évaluer leurs chances.

Pendant que les élèves de troisième stressaient à l'approche des résultats, ceux de terminale étaient préoccupés par leurs examens, qui devaient avoir lieu juste après la publication des résultats des troisièmes. Chacun avait son lot de préoccupations.

Mélia, elle, était plutôt sereine. Non pas qu'elle se lançait des fleurs, mais elle trouvait que cet examen avait été assez facile, même sans examen d'essai. Tous les sujets avaient été vus en classe, aussi bien pour les oraux que pour les écrits. Sa meilleure amie, Elvira, partageait le même avis.

---

Mardi 16 juillet. Il était précisément 13h45. Dans les rues, on voyait déjà des élèves se diriger vers leurs centres d'examen pour récupérer leurs résultats. Certains y allaient seuls, d'autres étaient accompagnés de leurs parents, d'amis ou de camarades.

Mélia, allongée sur son lit et vêtue d'une magnifique robe près du corps rose pâle, que son père lui avait achetée dans un magasin de luxe de la ville, attendait calmement que son chauffeur, Franck, vienne la chercher.

Quelques instants plus tard, elle entendit la femme de ménage l'appeler.
— Mélia, le chauffeur est en bas. Il t'attend. Descends vite, s'il te plaît.
— D'accord, Tata, je descends.

En ouvrant le portail, elle aperçut son chauffeur, qui lui adressa un sourire chaleureux. Elle resta figée quelques secondes, captivée par son sourire angélique.
— Tu vas rester plantée là ? dit-il.
— Non, pas du tout ! répondit-elle en courant pour monter dans la voiture. Cette fois, elle s'installa à l'avant.
— C'est nouveau, ça ? demanda le chauffeur.
— Quoi donc ? s'étonna-t-elle.
— Tu t'assoies toujours à l'arrière d'habitude.
— Oh, j'ai changé d'avis aujourd'hui.

Franck sourit en démarrant la voiture.
— Alors, tu n'es pas trop stressée, j'espère ? En plus, tu as l'air très pensive ces derniers temps. C'est à cause de quoi ?
— Eh bien, je réfléchis aux résultats, rien de plus.
— Si toi, la plus belle et la plus intelligente que je connais, tu es stressée, que dire des autres alors ?
— Tu me flattes trop, je pense.
— Pas du tout, je dis juste la vérité.

Ils échangèrent un regard pendant quelques secondes...
— Attention ! cria Mélia, les yeux remplis de frayeur.
— Oh mon Dieu ! s'exclama le chauffeur en réalisant qu'il était sur le point de heurter un enfant.

Pendant ces secondes d'inattention, Franck faillit percuter un enfant qui tentait de rattraper son ballon en plein milieu de la route. Heureusement, Mélia l'avait aperçu à temps.
— Les vendeuses ambulantes devraient faire plus attention à leurs enfants, dit-il nerveusement.
— Merci infiniment. J'étais tellement distrait à observer tes beaux yeux, ma belle, ajouta-t-il pour détendre l'atmosphère.

Mélia éclata de rire.
— Tu peux me déposer ici. Je ne voudrais pas que tu entres avec moi dans la cour de l'école, ça attirerait trop de regards.
— D'accord, tu veux que je t'accompagne, ma belle ?
— Non, Franck, ce n'est pas nécessaire, mais peux-tu te garer et m'attendre, s'il te plaît ?
— Qui suis-je pour te refuser quoi que ce soit ?

En entrant dans la cour de son lycée, Mélia aperçut certains de ses camarades assis en groupe. Elle s'avança vers l'un des groupes, mais une main la tira soudainement en arrière.
— Elvira, je t'ai déjà dit d'arrêter de me faire ce genre de frayeur. Je suis asthmatique !
— Comment tu vas, ma chérie ? demanda Elvira en lui faisant un câlin affectueux.
— Ça fait un moment quand même. Depuis la fin des examens écrits, on ne s'est plus revues.
— Oui, ça va. Et toi, le moral ?
Un moral d'acier, ne t'inquiète pas. Mais toi, tu m'as l'air ailleurs. Est-ce que tout va bien ?

Mélia allait répondre, mais Elvira la coupa.
— Bref, tu sais quoi ? Il y a un magnifique jeune homme garé juste à l'extérieur. Je n'ai pas pu m'empêcher d'admirer ses beaux yeux bleus. Il est tellement...
— Elvira, c'est de mon chauffeur que tu parles comme ça.
— Ton quoi ?
— C'est mon chauffeur. Il s'appelle Franck. Mon père a renvoyé l'ancien pour une raison que j'ignore.
— Je me demande où ton père trouve de si beaux chauffeurs, tous aussi charmants les uns que les autres. Il devrait ouvrir une agence de mannequins, franchement !

Amour Ou Obsession (TOM1)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant