Chapitre 2

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L'homme a qui appartient le bras auquel se tient Lylia est le comte de Veryan. Andrew de Veryan. Il a une silhouette élancée mais on distingue aisément ses muscles et ses yeux verts sont parfaitement en accord avec la robe de la jeune hybride à la peau laiteuse. Les yeux de son courtisans sont châtains clair et encadre son visage de la plus belle des manières, le comte dégage une aura apaisante qui attirent les jeunes femmes bien que les vampires soient plus fougueuses et moins. Que peut-il leur arriver après tout ? Et pourtant l'hôte de cette soirée a beau être séduisant et puissant les femmes ne s'aventurent jamais plus loin que dans son lit. Ou peut-être est-ce lui qui définit les limites, peut-être est-ce lui qui refuse de s'attacher à une femme ? Mais si n'importe qui l'avait vu au coin de la salle en train d'observer Lylia, sa poigne se resserrant autour de son verre et son regard noir s'assombrissant lorsque cette dernière s'aventura à l'extérieur avec un homme il aurait été bien étonné. Car cela ressemble fortement à de la jalousie, d'autant plus qu'il les suit caché dans la nuit.

Au cours de sa promenade agréable bercée par le chant des grenouilles et des cigales Lylia aperçoit au loin un labyrinthe de haies. Et envieuse de pimenter cette promenade et de pousser son partenaire à tenter une approche elle relève les pans de sa robe pour s'enfoncer en courant dans ce lieu habituellement de débauche. Mais ce soir Lylia accepte pleinement ses envies de jeune femme. Elle veut plaire, tomber amoureuse et peut-être repartir de cette soirée avec un potentiel fiancé. Elle a la certitude que Andrew ne fera jamais rien qui pourrait la blesser même lorsqu'il apprendra l'existence de sa part d'humanité.

- « Attrapez moi si vous le pouvez, et sans tricher ! »

Une lueur d'amusement traversa le regard du comte, quelle plaisante jeune femme venait-il de rencontrer...Et puis son odorat ne le trompe pas, elle a une fraîcheur et une timidité propre aux humains...Mais quelle genre d'humaine viendrait s'aventurer dans un bal remplie de prédateur et de prédatrice simplement pour s'amuser ?

Enfin, autant y penser plus tard. Si son intuition dit vrai Andrew n'a pas l'intention de la violenter et il vaudrait mieux que ce soit lui qui la poursuive dans ce labyrinthe qui les sépare de la soirée battant son plein dans la demeure...

Lylia court jusqu'à en perdre haleine, elle sait que son partenaire si séduisant est non loin et qu'il lui laisse volontairement de l'avance et puis il pourrait surgir de n'importe où. C'est pourquoi lorsque son corps frêle se heurte contre ce qui semble être un torse ferme la demoiselle n'est pas étonnée. Elle glousse d'exaltation en voulant s'écarter pour de nouveau fuir en riant mais deux mains puissantes se plaquent sur son corps. L'une dans sa nuque et la deuxième vagabonde sur l'une de ses hanches. Lorsqu'elle relève la tête ce n'est pas l'homme au visage candide qui plante son regard dans le siens. Ce sont des cheveux noirs tout comme les yeux. Un regard ténébreux, grave et captivant. Et la voix sombre et suave de l'homme vient briser le silence que la stupéfaction de la jeune femme avait instauré.

- « Et bien ma chère Lylia, vous seriez-vous perdue dans mon piège ? »

Et il n'a pas tort, ce labyrinthe est un piège pour piéger des jeunes humaines et s'abreuver de leur sang. Lylia ne parvient plus à parler, cet homme est comme hypnotisant et son charisme pourrait écraser son petit corps. Alexander de Consdor observe sa poitrine serrée dans son corset se soulever tel un petit animal apeuré, cela rend sa proie encore plus séduisante. Dès l'instant où cette hybride est entrée dans sa salle de bal il n'a su se détourner d'elle, lui qui ne s'attache à aucune femme il fallait qu'il tombe pour une hybride. Car cet homme est issu d'une lignée très puissante et il l'a tout de suite su, et il a facilement deviné que son sang est aussi sucré qu'une sucrerie. Il veut la goûter, la posséder. Il faut que cette femme soit sienne et que ce maudit comte avec qui il a toujours eu une certaine rivalité aille au diable. Les lèvres de ce fougueux Lord se pose sur l'épaule nue de sa belle, elle est douce et enivrante, elles remontent vers son oreille rouge pour lui murmurer quelque mots.

- « Je sais qui vous êtes... »

Tentation interditeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant