Who Really Love?

Chapitre 2

Midys

Il se plaça devant moi, sans me lâcher du regard, ce que je fis aussi. Puis je me plaçai en position de combat, attendant le départ pour commencer. L'odeur de l'alcool emplit de plus en plus mes narines et devenait plus forte. Je lançai un dernier regard à Kayla, je ne voulais pas la décevoir. Depuis toute petite, elle me considère comme sa grande sœur, elle était fille unique, alors moi, je la considérai comme ma petite sœur. Elle voulait à tout prix que je gagne ce tournoi, et moi je voulais qu'elle soit fière de moi. J'ai du mal à montrer mon affection, mais elle sait que je tiens à elle. Disons que je montre mon attachement différemment. Il fallait que je gagne, pour elle.

Je veux gagner, non, je dois gagner.

Je me reconcentrai sur mon adversaire et commençai à l'analyser, comme m'a dit de faire Mr J. "Midys, comment veux-tu te battre si tu ne sais même pas à qui tu as à faire, analyse la situation."

J'avais parfaitement enregistré ses conseils en mémoire, ce qui me fit sourire. Il ne me laissait jamais une minute de repos avant, il voulait que je sois la meilleure. Et sans trop me venter, c'est vrai que je fais partie des meilleurs combattants.

L'homme en face de moi avait une forte musculature et faisait au moins un mètre quatre-vingts. J'en déduis donc qu'il ne devait pas être très souple. Ce qui est sûr c'est que concernant sa force, il doit me dépasser, et de loin.

Je ne devais donc pas jouer sur ça, mais sur ma souplesse. Mr. J m'avait appris plusieurs types de combats et à me battre avec des armes, et pour ça, il était même jusqu'à aller chercher des flingues, et d'ailleurs j'ai jamais voulu m'en servir.

Mais s'il y avait bien un domaine que j'étais sûre de battre quelqu'un à cent pour cent, c'est la souplesse.

Soudain, Mr. J annonça le départ.

Je me lançais vers lui et lui assénai d'un coup droit qu'il esquiva de justesse.

Réflexe lent et comme je le pensais, pas une grande souplesse

Il se jeta sur moi et me donna à son tour un coup droit que j'esquivai très facilement. Il retenta plusieurs coups mais échoua à chaque fois. Puis, voyant qu'il avait arrêté de protéger son cou, je tentai à mon tour un coup, qu'il ne put esquiver. Au moment où je le percutai, il recula de quelques pas, essayant de reprendre sa respiration. Je profitai de cette occasion pour lui mettre un coup de genoux dans le ventre. Alors qu'il releva la tête, je lui assénai un coup de pied à la cheville qui le fit vaciller. Je lui mis ensuite un coup de poing qui le fit alors perdre l'équilibre et tomber à la renverse. Avant qu'il n'eût le temps de se relever, je me plaçai sur son dos et l'emprisonnai pour l'empêcher de bouger. Puis Mr. J cri dans le micro :

— Un ! Deux ! Et trois !

Des exclamations se firent tout autour de nous. Je me relevai et l'argent des parieurs se baladait de mains en mains.

Une bête de foire.

C'est ce que j'avais l'impression d'être. Une bête. Enfermée dans une cage, pour le simple divertissement des autres. Mais c'est ce que j'avais choisi, j'ai besoin de cet argent. Même si ce n'était pas le meilleur moyen de s'en faire, c'est surtout le moyen le plus rapide de s'en faire et en grande quantité. Plus loin, je vis Kayla en train de m'encourager et me fis un signe de la main, que je lui rendis discrètement. Puis mon regard habillé en noir à travers la foule. C'était la première fois que je le voyais, d'habitude tout le monde se connaît. Je fus étonnée mais ne m'attardai pas trop dessus, peut-être venait-il juste d'emménager ? Soudain, la voix de Mr. J me fit sursauter :