Prologue parti 2

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Le lendemain matin, Albert se réveilla et sentit une bonne odeur dans la cuisine. Tout le monde avait l'air de l'attendre autour de la table, le petit-déjeuner était déjà prêt. Il ne manquait que lui.

— Bèl bonjou toutmoun, vous êtes matinale aujourd'hui, dit-il.

— On attendait que toi papa, répondit Gérard.

— Oui, maman nous a dit que tu avais passé une mauvaise nuit donc on s'est tous réunit pour faire le p'tit dèj, ajouta Jean-Baptiste.

— Eh bien, je vous remercie grandement mes petites cerises pays, mais j'ai vu que vous avez mis une assiette en trop, vous attendez quelqu'un ?

Lise regarda Albert droit dans les yeux et répondit :

— Oui chérie, à chaque fois, tu oublies, c'est l'anniversaire de grand-père Robert, on met toujours une assiette pour lui.

— Mais Lise, mon père, n'est...

Albert eut à peine le temps de finir sa phrase, qu'il se retrouva fourchette en main en train de manger son omelette. Tout ce qui était autour de lui, lui semblait étrange, mais il ne savait pas pourquoi. Il se leva de table et se dirigea vers l'extérieur.

— Où vas-tu Albert, tu n'as même pas goûter à mon smoothie fraise banane.

— Je vais prendre un peu d'air, an pa ka santi mwen byen .

Il se dirigea alors petit à petit vers la porte d'entrée. Il sentit que quelque chose l'attirait dehors. Albert ouvrit la porte et il ne vit. Il n'y avait personne, pas l'ombre d'une présence.

Il trouva cela mystérieux, Albert scruta nerveusement les alentours et distingua une immense masse rouge qui s'approchait rapidement de lui, évoquant une sorte de nuage opaque. Avant même de comprendre ce qui se passait, il se retrouva pris au piège, englouti au cœur de cette énigmatique entité...

On ne pouvait plus rien distinguer dans les alentours. Albert garda son sang-froid et essaya d'avancer, mais il voyait que cela ne le menait nulle part. Alors, il resta debout et attendit que tout cela disparaisse.

— Si ou konprann sé mwen ou ké trapé jòd-la ou tronpé-w moun , dit-il, j'ai déjà vu pire, si tu veux te confronter à moi, montre-toi !

Albert essaya de s'opposer à cette brume, mais il n'eut aucune réponse. Il décida alors de s'asseoir et de lancer un des sors qu'il avait appris pour révéler une créature qui se camouflait derrière un être humain ou un objet.

— RÉTÉ ! Kréyati a lannuit, kréyati maléfik mont ...

Mais Albert fut interrompu par une voix familière, une voix qu'il n'avait pas entendue depuis des années. Celle de son père.

— Albert, Albert, Albert, cesses tes simagrées. Et viens dans les bras de ton cher père.

— Père ? Père ? Mais ce n'est pas... ce n'est pas possible. Vous êtes mort.

Albert perdit tous ses moyens, il vit en face de lui un homme qui ressemblait à son père, qui était habillé comme son père et avait la même voix que son père, mais pour lui, il n'était pas son père.

— Vous... vous êtes qui ? Demanda Albert. Mon père n'est plus de ce monde depuis belle lurette.

— Tu ne reconnais pas ton vieux père ? Je suis vraiment déçu.

— ARRÊTER ! Vous n'êtes pas et vous ne serez jamais mon père. Je... je ne vous laisserai pas vous en sortir comme ça.

— Ah ou pé ké janmen chanjé ou sé pitit an mwen toubònman . Las pléré Albè, je n'ai pas beaucoup de temps.

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⏰ Dernière mise à jour : Apr 01 ⏰

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Kwayandiz (Titre provisoire )Où les histoires vivent. Découvrez maintenant