Silhouette

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PDV Satoru :


Je regarde derrière moi. J'aperçois sa belle silhouette devenir floue dans le grand espace blanc avec de disparaître doucement. Je cours vers lui, mais son ombre s'évanouit avant d'avoir la chance de le toucher. Je sens quelque chose dans mon cœur s'effondrer. Je porte ma main à ma poitrine en fronçant les sourcils tellement la douleur est forte. Je déteste ça. C'est la même sensation que le jour où il m'a vraiment quitté. À ce moment, je n'arrivais plus à respirer. Il est vraiment parti, et ça, il semble que je ne l'accepte toujours pas. Je fixe le vide, rien ne m'importe plus que lui. Lui et lui seul qui m'a tirer du brouillard de mon enfance. Il m'a sourit, et a fait rayonner toute ma vie. C'est à ce moment qu'elle a véritablement pris un sens. Ah~ Ce sourire. J'en suis sûrement accroc. La preuve, je le vois. Juste devant moi avec la même insouciance qu'auparavant. Suguru.

Il s'approche tout doucement de moi, les mains dans les poches, l'air confiant et nostalgique. Il me tend une main, que je pris avec la plus grande délicatesse, de peur de briser ce rêve éveillé. Suguru s'avance encore vers moi, et, comme à l'époque, il passe une douce main sur mes hanches tout en me rapprochant de lui. Sans vraiment réfléchir, je glisse à mon tour mes bras derrière son dos. Je sens son souffle sur ma joue, ce qui me fait frissonner. C'est bien son odeur. Ses phéromones. C'est bien elles, celles dont je ne pourrais jamais me passer. Mais je sens bien qu'il n'y a pas qu'elle, un lien plus fort encore nous unis l'un à l'autre. Un lien d'amour sauvage. Un amour qui me consume plus je vis sans lui. Un lien qui me tuera sûrement, mais il est si profond et intime que je ne pourrais jamais m'en passer.

Un lien d'âme sœur, d'amour sincère et pur. Un lien que jamais personne ne pourra rompre. Un lien de marque. D'alpha et d'oméga. Mais aussi et surtout celui du désir, du désir de l'autre.

Je sens ses lèvres caresser les miennes, les faire siennes sans que je lui résiste. Nos langues s'entremêlent, se touchent et se convoitent. Le baiser est brûlant et doux, c'est si dur à décrire. J'ai l'impression de me détruire en profitant de l'impossible. Il n'est plus là, mais je sens que c'est bien lui, je le sais.

« Satoru. Je t'aime. »

Son murmure est si tendre et passionné... Des larmes me montent aux yeux et je me mets à hoqueter doucement. Ses bras se resserrèrent autour de ma taille et il se blottit tout contre mon cou, son souffle chaud caresse ma morsure, me faisant tressaillir. Ses gestes sont si fébriles que j'ai l'impression d'être devenu la chose la plus précieuse au monde. Je pousse un léger soupir. J'aime tellement être près de lui. Je ferme les yeux et tente d'oublier que tout cela n'est pas possible. Juste profiter de ses bras, de sa présence et de son odeur.

En temps normal, je sais qu'il rirait de mon coté fleur bleue avant que je lui donne un coup bien placé dans le tibias. Même si je suis plutôt relativiste, mais avec lui , je déteste être patient. Lui, comme le pervers qu'il est, il me taquine souvent avec ça, avant de m'assaillir de baisers tous plus excitants les uns que les autres, de m'imprégner de ses phéromones. Je crois qu'il est un peu sadique. En tout cas, il ne se passe jamais de ''m'embêter'' encore et encore, jusqu'à l'épuisement.

Bref, je l'aime.

« Satoru. »

Le murmure de sa voix me renvoie à la réalité. Il s'est un peu écarté de moi et me regarde tendrement, un sourire aux lèvres.

« Hein, oui ?

- Profitons du temps que l'on passe ensemble. »

Je le regard sans comprendre. Il m'avait déjà souffler ces paroles, un jour alors qu'il avait trop bu, il semblait distant depuis plusieurs jours et je l'avait fait boire pour découvrir ce qui l'éloignait de moi. « Nous devons profiter du temps que l'on passe ensemble avant que je ne m'en aille. » Je me souviens encore de ma colère avant de lui avoir filer trois gifles sur les joues.

Silhouette - Sugusato - TerminéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant