Prologue

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Mon cœur se serre, mes jambes me poussent à courir plus vite. Mes pieds tapent sur le béton au rythme de mon pouls. Comme d'habitude, j'ai fui, mais cette fois c'est pour une bonne raison, quelqu'un vient de pénétrer chez moi.

Je ne sais pas s'ils sont plusieurs. Ma seule certitude, c'est qu'ils sont entrés par la fenêtre du salon. Je l'ai entendu se fracasser contre le mur, les débris de verre ont retenti sur le sol.

Putain de merde, comme toujours, je suis la seule débile à être encore dans cette baraque délabrée. Il n'y a même pas un minimum de sécurité, libre à chacun de pénétrer par la porte qui ne ferme plus à clef. De tout manière pourquoi en serait-il autrement ? Et puis mes parents règlent tout dans la violence, raison pour laquelle mon corps n'est plus beige mais est rempli de tâches aux teintes violacées.

Mes parents sont partis, il y a une trentaine de minutes avec ma sœur jumelle. Les seuls détails qui nous différencient sont notre longueur de cheveux et nos yeux. Léonie a un joli carré blond, quand moi j'ai les cheveux qui m'arrive littéralement aux fesses. Ils la préfèrent à moi, uniquement parce que c'est la première à être sortie. Et puis surtout, ses yeux sont d'une couleur identique bleue océan, pendant que moi j'ai les yeux verrons.

Je crois qu'il sont plusieurs, mais je n'arrive pas à en déterminer le nombre, je dirais trois ou quatre. Ma chambre est petite, il n'y a pas énormément d'endroit où se cacher. Une petite commode remplit le fond de la chambre. Mon lit et mon armoire prennent le reste de la place.

J'entends des paroles inaudibles se rapprocher, je cherche pendant quelque secondes et je décide finalement de me cacher dans le placard. J'entends quelqu'un monter les

escaliers, mon pouls s'accélère, je porte ma main à ma bouche pour éviter de me faire remarquer. La porte de ma chambre s'ouvre, j'entends le grincement qu'elle produit.

Je prie pour qu'il ne puisse pas me voir.

Ses pas se rapprochent, je regarde par les lamelles de la porte et j'aperçois une grande silhouette se placer devant. Je recule rapidement la tête et arrête de respirer. Mon corps tremble, mon cœur bat tellement fort que je pourrais faire une crise cardiaque.

Je m'approche pour jeter à nouveau un coup d'œil mais j'ai dû faire du bruit. Je l'entends s'approcher de moi. Il ouvre les portes violemment et il m'attrape par le col de mon pull, sans mal il me sort de ma cachette.

—T'es qui toi ? et qu'est ce que tu fous la gamine, la maison aurait dû être vide !

Je ne veux rien répondre, il sort quelque chose de sa poche et porte une arme sur ma tempe. Finalement, je crois que je n'ai pas vraiment le choix de répondre.

–Sois tu parles, sois-je te bute.

Là, n'est pas le problème, je m'en fou de mourir de toute façon. Et puis personne ne tient à moi.

-Je suis chez moi. S'il te plaît ne me fais pas de mal..

Depuis quand je supplie, je n'en ai rien à foutre de crever ! J'en ai marre de voir la couleur violette qui a pris possession de mon corps. J'en ai marre que mon père me salisse, soi-disant par éducation. Je suis la seule à vivre ça. Léonie elle, il la laisse tranquille.

- Où est le fric gamine, je ne te tuerais pas, je ne veux pas de pertes ce soir.

- De l'argent ?

-Comment ça, tu ne sais pas de quoi je parle, ton vieux, ton connard de père nous a voler 45 000 euros pendant qu'il travaillait avec nous.

Mon père travaille avec des trafiquants ? depuis quand ?

Pourquoi moi je ne suis au courant de rien, et surtout pourquoi est ce que ma vie doit en dépendre pour apprendre tout ça.

—Je ne sais vraiment pas de quoi vous parlez. Lâcher moi !

—Y'a t'il quelque chose en haut Valentino ? Crie un homme en bas.

Il jure, je crois qu'il ne voulait pas que je sache son nom, enfin c'est assez normal, il nous cambriole. J'espère qu'il ne me balancera pas, je veux bien mourir , mais pas être torturé.

-Non rien Jayson, je descends.

Il me lâche, me jette un dernier regard rempli de méfiance, et de mises en garde. Je les entends repasser par la fenêtre, et repartir. J'entends le bruit de la voiture sur le gravier, j'espère qu'ils n'ont pas trop foutus le bordel en bas, sinon je sais que c'est moi qui en pâtira.

Forbidden love # 1: in the shadow of the mafia (vendu sur Amazon)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant