«elle est à fleur de peau, laissez la» oui laissez moi. mais c'est beaucoup plus grave que l'apparence. ce jour là on m'a dit ça et je venais de perdre mon meilleur ami. j'avais qu'une envie c'était de le rejoindre. j'ai essayé. je me suis dégonflée. j'ai des marques indélébiles sur les bras. perdre un proche n'est pas seulement une étape de la vie. c'est toute la vie. tu ne perds pas quelqu'un seulement une semaine. tu le perds pour toujours. et ça, ça fait mal. je ne connaissait pas le deuil avant lui. j'avais déjà connu quelques morts, mais je ne les connaissais pas assez. Lui c'était mon âme, mon sang, mon cœur, mes veines, mes poumons, mes reins, mon repère.
et quand tu perds ton repère, tout change.en le perdant, on m'a jetée en plein milieu de la mer et c'est ici que je me retrouve. quand tu perds ton repère, tu n'as plus le sens de l'orientation. tu es perdu. tu cherches à tout pris une côte où te reposer ne serais-ce 5 minutes. tu cherches ne serais-ce qu'une bouée. et quand t'es thalassophobe tu paniques tellement que la plupart du temps t'en coule. avec Lui, j'avais un rivage, une île, même un pays tout entier, peut-être même un continent, mais tout à été submergé par les vagues. et d'un coup, je n'avais plus pied. je ne voyais plus le fond. je suis thalassophobe, alors j'ai commencé à paniquer. j'ai commencé à couler, petit à petit, même si j'ai toujours eu une bouée avec moi, qui fait de son mieux pour supporter mon poid - la bouée, malgré tous ses efforts ne parvient pas toujours à me garder la tête hors de l'eau, et parfois même elle coule avant moi - et cette île est arrivée. c'était une petite île, mais j'avais de la nourriture abondamment et de quoi répondre à mes besoins. j'y suis restée 1 semaine le temps qu'elle m'accepte. l'île m'a dit qu'elle m'aimait beaucoup. c'était déjà une île que j'avais vue auparavant, alors je savais que c'était éphémère. pourtant, je ne voulais pas y croire. je ne voulais pas quitter cette île où je me sentais si bien et où j'ai trouvé refuge. pourtant, après cette semaine de répis, l'île à commencé à montrer des signes de faiblesse. je sentais qu'elle allait partir. mais je ne voulais toujours pas y croire. je ne voulais pas qu'elle parte. autour de cette île pendant une semaine j'avais créé un continent. il commençait à se détruire. doucement. mais je refusait de le voir. j'avais perdu un continent et je voulais garder celui-ci à tout pris, peu importe ce qu'il fallait que je fasse. le continent m'a gardée 3 semaines; puis il s'est effondré sous mes pieds.
j'ai pataugé au même endroit très longtemps dans l'espoir que ce continent redevenu île revienne. 6 mois. c'est le temps que j'ai pataugé. j'ai épuisé toutes mes forces; j'appelais l'île sans cesse et je n'en dormais pas la nuit, sinon je savais que je risquais de couler. mais ce que je ne savais pas, c'est que c'était justement chercher cette île qui me ferait couler. je l'ai appelée, affronté les vagues, malgré ma peur de l'océan profond, empli de monstres et de créatures plus effrayantes les unes que les autres, je n'ai pas abandonné. pendant 6 mois, j'ai continué à chercher cette île. mais déjà au 2e mois, j'avais la tête sous l'eau. un petit carré de terre est venu me remonter à la surface au 5e mois. mais j'avais trop coulé. le petit carré de terre m'a tiré de toutes ses forces; en vain. j'ai tout de même réussi à sortir un peu ma tête de l'eau grâce à lui, mais pas beaucoup. le petit carré de terre et moi, on était très attachés. il a continué à m'accompagner même après le 6e mois. celui ci n'a pas été des plus faciles. même si j'avais la bouée avec moi, j'ai sentit dès ce moment qu'elle commençait à dériver. et c'est le moment aussi où l'île est revenue, pour me dire qu'elle voulait partir définitivement de l'océan. l'île m'a dit qu'elle me déteste.
durant ce temps, plus le temps passait, plus le petit carré de terre devenait grand. il prenait de plus en plus de place dans l'océan. mais durant ce 6e mois, ni la bouée ni le petit carré de terre ne purent m'aider. j'ai coulé comme une ancre, tout au fond de l'océan. j'y suis restée tout ce mois, et la bouée et le petit carré de terre essayaient désespérément de me remonter à la surface. c'était peine perdue. et c'est là qu'une autre bouée est arrivée. cette bouée était un peu plus forte que l'autre bouée (la petite bouée) ou le petit carré de terre. cette bouée, la grande bouée, elle a réussi à me ramener à la surface petit à petit. le petit carré de terre et moi, bien qu'on était loin, il n'avait jamais été aussi proche de moi. lorsque je suis remontée, le petit carré de terre avait beaucoup grandit. mais comme l'île, il a finit par partir, mais en me promettant de repasser par mon petit bout d'océan.
la grande bouée, pour me remonter, a seulement coulé avec moi pour que l'on remonte à la surface ensemble. il s'avérait que petite et grande bouée apprenaient à coopérer pour mieux flotter toutes les deux.
la petite bouée, elle, continuait à dériver. elle était toujours là, mais plus le temps passait, plus elle partait au large. je me suis rendue compte qu'un oursin était entrain de lui faire du mal. alors j'ai essayé et encore aujourd'hui j'essaie encore d'enlever cet oursin.
parfois je sentais quelques poissons passer sous mes pieds. ils m'effrayaient mais en même temps m'intriguaient.
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Par les yeux d'une enfant
Truyện NgắnRecueil de nouvelles écrites par une fille sans expérience, qui écrit ce qu'elle pense dans l'instant. C'est parfois tellement hédonique que ça en devient incompréhensible. Mais comme on dit, Carpe Diem!