Ce chapitre me tient vraiment à cœur alors je refuse de faire seulement des métaphores sur la vie. Le chapitre "Océan", j'avais besoins de m'exprimer de cette façon et de comparer ma vie, ou plutôt les flots de la vie, si on veut rester dans le thème, avec l'autre chose qui me fait le plus peur. Oui, j'ai peur des fonds marins, comme beaucoup de gens sur Terre, mais je pense que la peur que tout le monde à en commun, c'est la vie en elle-même. Il y a tellement de surprises, de sentiments... et dans ce chapitre, je vais en parler d'un en particulier: l'Amour.
Elle est magnifique, tellement magnifique qu'on dirait qu'elle sort d'un hortensia. Elle est belle comme un bouquet de rose, si incroyable et pourtant intouchable. D'ailleurs, on va l'appeler Hortensia dans ce chapitre. C'est ma fleur préférée, pour ma fille préférée.
Elle a des yeux bleus comme l'océan, un regard si profond qu'on a peur de s'y noyer. Elle a un visage ressemblant à celui d'un ange, une peau blanche comme de la porcelaine. Elle a des lèvres rose-rouge, accompagné d'un arc de cupidon dont la flèche m'a touchée en plein cœur.
Je pourrais parler d'elle pendant des heures, des jours, peut-être des mois.
Quand elle me regarde c'est comme si des millions de papillons s'infiltraient dans mon estomac. Quand je ne la voit pas, elle me manque. Un vide s'immisce. Et je déprime.
Elle a remis des couleurs dans ma vie. Elle me donne toujours envie de m'améliorer et fait ressortir la meilleure version de moi même. J'ai toujours un peu déprimé, dans la vie. Je suis le genre de personne pessimiste qui à toujours la flemme de tout. Avec les gens, j'essaie de ne pas montrer cette partie de moi; mais elle, elle l'a fait disparaître complètement quand elle est dans les parages.
Enfin, tout sauf une infime petite partie qui sait qu'elle est hétéro. Et que jamais elle ne m'aimera comme moi je l'aime.
J'ai fait mon coming-out il y a 2 ans, mais je sais que je suis bi depuis toujours. Mes premières relations étaient avec des filles; mais je suis quand même attirée par les hommes. Mais en ce moment, je me pose pas mal de questions. Est-ce que j'aime vraiment les deux ou seulement les femmes? Qui je suis, en fait?
J'ai utilisé une métaphore pour parler de ce que je ressens pour cette fille à mes amis: C'est comme si, depuis plus d'un an, j'étais en dehors de mon corps, comme la spectatrice d'un film. C'est comme dans les Sims, quand tu laisse un sim tout seul il va faire n'importe quoi. J'avais l'impression d'être une sim toute seule. Mais Hortensia m'a faite revenir à moi. Dans mon corps. Elle à peut-être l'impression de ne pas avoir de super pouvoir, mais celui-ci est plus que super.
Hortensia est hétéro. Je l'avais déjà dit, mais il faut parfois que je me répète les choses avant de les assimiler. Oui, je suis pessimiste, mais ça, c'est le genre de chose où c'est tellement ignoble pour mon cerveau qu'il n'arrive pas à accepter. C'est comme les homophobes. Je ne comprends pas comment on peut ne pas aimer des LGBT juste parce qu'ils sont LGBT. C'est comme ne pas aimer une table parce que c'est une table. Ça n'a absolument aucun sens. J'ai un autre exemple: les racistes. Comment tu fais pour pas aimer quelqu'un seulement parce qu'il a une couleur de peau différente de la tienne? Pareil pour les sexistes, les grossophobes, les maigrophobes (oui, ça existe), et toutes sortes d'autre formes de discriminations qui sont absolument infondées et sans aucun raisonnement. J'imagine que ces gens là ne doivent pas avoir beaucoup de neurones. Ou alors la connexion dans le cerveau n'est pas bonne, parce que pour se moquer de quelqu'un qu'est différent, c'est juste être con. Oui, voilà. C'est con. Ou alors c'est de la jalousie. Il faut apprendre à connaître les gens, messieurs dames. Ils ont toujours quelque chose à nous apporter.
C'était la minute coup de gueule. Bon, revenons à nos moutons.
Hortensia, c'est la fille la plus belle que j'ai jamais vu. Elle ne porte jamais de maquillage, et elle est quand même magnifique. Ça fait tout son charme. Elle est vraiment très intelligente. Elle à de super bonnes notes. Et surtout, surtout, je ne l'ai jamais entendue faire une blague déplacée sur une discrimination citée plus tôt. Quand je dis blague déplacée, c'est des trucs du lourds, du style "On est pas des PD", ou "Les femmes c'est à la cuisine". Après je dis pas que dans un contexte où la blague va bien, ça ne peut pas être drôle, j'en fait des blagues comme ça aussi, mais sans contexte j'en connais beaucoup qui le font. Mais pas elle.
J'imagine toujours plein de scénarios avec elle, comme tout le monde qui aime quelqu'un je pense. Mais surtout en écoutant de la musique. Je suis persuadée que la musique peut résoudre un million de problèmes. Mais je gardes ça pour un prochain thème.
Pour finir ce chapitre, je vais écrire la chose suivante:
J'ai toujours dit à mes "amours" précédents que je les aimaient. C'est dans mes principes. Mais elle, je ne peux vraiment pas. J'ai des obligations qui font que c'est impossible de lui dire, car si je le fais, non seulement elle me dira qu'elle ne m'aime pas, mais en plus ça me rapportera que des problèmes.
Alors, j'aimerais qu'avec ce chapitre, si un jour elle le lit, elle comprenne vraiment ce que je ressens pour elle, et que je parle d'elle, même si ce n'est pas réciproque. Juste que ce soit clair.
Hortensia, quand je t'ai dit que j'écoutais "Ta Reine" de Angèle, je voulais dire que je veux que ce soit toi ma reine.
Je t'aime, Hortensia. Du plus profond de mon cœur, je t'aime.
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Par les yeux d'une enfant
ContoRecueil de nouvelles écrites par une fille sans expérience, qui écrit ce qu'elle pense dans l'instant. C'est parfois tellement hédonique que ça en devient incompréhensible. Mais comme on dit, Carpe Diem!