Chapitre 1❤️‍🩹

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   C'est seulement lorsque j'entendis la voix de la SNCF annoncer le dernier arrêt Lyac que je pris conscience de ce que je venais de faire.

   Salut, moi c'est Louane, j'ai 17 ans et au beau milieu de la nuit j'ai décidé de me casser de chez moi et d'aller vivre chez ma tante Cary. Elle était la seule personne sur qui je pouvais compter, elle sortait à peine d'un divorce et nous nous sommes dit que vivre ensemble nous apporterait de la joie à toutes les deux. Quant à mes parents, et bien ils n'en avaient tous simplement rien à foutre...

    Je descendis du train, encombrée par mes valises et vit ma tante m'attendre sur un banc en se rongeant les ongles ( une habitude familiale apparemment ). Je l'admirai quelques instants ; la trentaine,  elle avait un carré blond et de beaux yeux caramels, elle faisait se retourner plus d'un homme sur son passage. Lorsqu'elle me vit, elle fonça vers moi et m'enlaça si fort que les larmes aux yeux me montèrent, non pas d'émotion mais d'impression de déjà-vu...
"- Lou tu m'as tellement manqué !" m'avoua Cary.
Je lui fis un immense sourire et nous nous dirigeâmes vers sa voiture. Durant le trajet nous discutâmes de tout et de rien et j'esquivai plusieurs fois sa question de savoir si mes parents étaient d'accords que je sois ici. Une fois arrivé devant sa maison elle me prit les valises et me fis visiter. Sa demeure était simple et très belle, elle était à étage, de belles feuilles de lierres grimpaient sur les murs et elle avait une petite clôture en bois séparant la route du jardin, on pouvait d'ailleurs apercevoir un potager vers le fond de ce dernier. Cary me montra ma chambre qui était à l'étage, j'avais un vélux au dessus de mon lit dû au toit incurvé et une salle de bain attenante. C'était tout simplement parfait mais un sentiment de haine m'envahit quand je me rappela que ma mère passait son temps à critiquer sa soeur, disant que c'était une bonne à rien et que si son mari l'avait trompé c'était mérité. Ce simple souvenir me coupa l'appétit et je n'alla pas manger. Vers minuit ma tante vint me border en m'embrassant le front. Un geste auquel je n'avais jamais eu droit...

Jamais tu ne m'échapperas tu comprends ça? Hein Louane TU COMPRENDS ?
* bruit de ceinture *
" Papa arrête je ... je t'en supplie AAAA"
* ricanement *

Je me réveillai en larmes et sentant une habituelle crise de panique arrivé je me mordis les joues pendant 4 secondes puis je respirai très fort. Quand je fus enfin calmée j'attrapai une allumette, la frottai et la posai sur l'intérieur de ma cuisse. Je faisais cela depuis tellement longtemps que j'en étais devenais insensible à la douleur. Lorsque l'allumette fut fini, je la jetai et voyant que mon réveil ne sonnerait que dans 2 heures, je me mis à ranger mes valises.

*éclipse*

Quand mon réveil sonna enfin, je m'habilla d'un gros pull et d'un legging, mis un peu de blush histoire d'avoir bonne mine et fis un trait d'eye liner pour faire ressortir mes yeux ambrés. Carry était en bas en train de manger un bol de céréale et je remarquai qu'elle avait disposé un yop au litchi ( mes préférés) et une pomme dans une serviette. Je la remerciai et me mis à manger. Puis j'allai me laver les dents et plaquai mes longs cheveux ébènes en une couette haute, une cicatrice apparu sur mon cou, je pris le fond de teint et quelques instants plus tard elle était camouflée. Je redescendis, embrassa Cary et pris le chemin du bus en écoutant de la musique. Je m'assis côté fenêtre et admira les champs défilés laissant place à un bâtiment imposant, sans doute le lycée.

À peine je mis un pied à l'intérieur qu'un homme devant avoir la cinquantaine d'années avec une mine terne arriva vers moi et me pria de le suivre.
Il m'emmena vers son bureau et je vis à la petite plaquette accroché à la porte que c'était le proviseur.
"- Enchanté Mlle Sawyer
- De même Monsieur... je laissa ma phrase en suspens en me rendant compte que je ne connaissais pas son nom de famille.
- Monsieur Stanley, fit il en me souriant laissant entrevoir des dents jaunâtres, alors Louane tu arrives seulement deux mois après la rentrée, le programme a commencé mais vu tes anciens bulletins je ne pense pas que ça va te poser problème. ajouta-t-il dans un clin d'oeil qui me mis mal à l'aise.
- Merci Monsieur.
- Alors tu es en terminal F, le premier cours est un cours de maths en 102, veux tu que je t'accompagnes ?
- Non ça va aller merci, dis-je agacée
- Comme tu voudras, bon et bien bonne rentrée Louane.
- Merci"

La larme de l'amour...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant