Une mère, une aberration et de l'amour

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Des coups violemment à la porte me font brusquement sursauté et mon bocal plein d'eau sale et colorée se renverse sur mon dessin.
La peinture pleure et je tente de réduire les dommages en recouvrant tout de papier essuie tout.

"Oh non..."

Mon dessin doit être complètement fichu.

Je n'ai pas le temps de regarder l'étendue des dégâts que quelqu'un frappe de nouveau très fort contre une porte.

Je frotte mes mains et descends alors les escaliers.

Qui ça peut bien être?

La maison semble si vide.

Où sont les garçons?

On dirait qu'il n'y a pas âme qui vive.

Je regarde par la goutte de la porte et me pétrifie en voyant qui est à l'origine de mon sursaut.

Oh mais...?? Qu'est ce qu'elle fait ici ??

Mon cœur bat instantanément plus vite et je remets mes cheveux en place.

Je ne m'attendais pas à la voir.

Comment je vais lui annoncer les choses ? Qu'est ce que je vais bien pouvoir lui dire??

Je n'ai pas eu le temps de me préparer à sa venue.

J'angoisse déjà et me gratte nerveusement le bras. Je ne suis pas contente de la voir malgré le temps passé depuis nos dernières retrouvailles, je suis tétanisé.

Je... Je sais pas quoi faire.

Mais ne la vois s'enerver et elle prend de nouveau en main l'anneau en fer pour marteler la porte en bois avec.

Le bruit résonne très fort et après une grimace, je pose la main sur la poignée.

Devant moi, apparaît alors une femme grande et maigre habillé avec des vêtements lambda sombres et sans le moindre motif ni genre. Elle a un carré plongeant noir avec quelques racines blanches visible. Elle a des épaules larges et de longs bras.

Sa gorge est marquée par sa maigreur tout comme ses joues assez creusées. Sa peau est terne et elle a des cernes qui démontrent bien son manque de sommeil. Aucun trace de maquillage qui pourrait cacher son air blasé voir hautain.

Elle n'a pas changer d'un poil. Je n'ose pas la regarder dans les yeux.

"Maman?"

Mère de T/P : "Ah bah enfin, tu m'ouvre. Combien de fois je t'ai dis que c'était impoli de faire attendre les gens?"

"Désolé."

Je baisse la tête et m'écarte pour ne pas lui faire face littéralement. La femme grande avance et je regarde l'extérieur.

Oh... Il y a un épais brouillard et du givre sur le seuil. On se croirait à la veille de l'hiver.

On y voit pratiquement rien, pas un rayon de soleil ne parviens a se frayer un chemin. Mais je crois discerner une ombre au loin.

Je ne sais pas si c'est une sorte de paréidolie ou non mais j'ai l'impression de voir une forme humanoïde dans un arbre.

Ma respiration devient visible a cause du vent glacial qui me rappe le visage et je fronce les sourcils.

C'est alors que je comprends que au dessus de la tête de cette silhouette, les branches de l'arbre ressemble fortement à des bois de cervidé... Et qu'en dessous, il semble pendre quelque chose, une sorte de longue queue.

Ce serait mon wendigo?

Mère de T/P : "Oh, ferme cette porte, le froid rentre dans la maison. Le chauffage ce n'est pas gratuit."

Mes 7 colocataires [BTS x reader]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant