Éclosion

Ma Famille

1 juillet, 18h32 

Dans le silence feutré de ma chambre d'hôtel, je me suis plongée dans les pages jaunies de mon carnet, un trésor d'émotions, de pensées, de souvenirs, accumulés au fil des années, dans un secret parfait. Et c'est alors, dans cette introspection silencieuse, que j'ai réalisé une vérité troublante, évidente : Jamais je n'avais parlé de ma famille, de mon passé, dans ces lignes écrites avec passion, avec ferveur ardente.

Pourtant, chaque page était empreinte de ma vie, de mes joies, de mes peines, de mes espoirs, Mais jamais je n'avais mentionné les visages familiers, les voix aimées, dans ce récit mémorable. Étais-ce par choix délibéré, par souci de préserver leur intimité, leur dignité, ou bien était-ce le fruit d'une blessure profonde, d'un tabou inavoué, enfoui dans l'obscurité ?

Je me suis replongée dans mes souvenirs, dans les recoins de ma mémoire, à la recherche de réponses, de vérités, dans cette quête de clarté, dans cet élan de gloire. Et c'est alors que j'ai réalisé, avec une clarté cristalline, une révélation troublante : ma famille, mon passé, étaient des territoires inexplorés, des terres inconnues, dans mon récit captivant.

Peut-être était-ce par peur, par douleur, que j'avais gardé le silence, préférant taire les tourments, les luttes, dans un acte de résilience. Ou peut-être était-ce par respect, par amour, que j'avais préservé leur mémoire, dans une quête de paix, de rédemption, dans cette histoire qui devait rester secrète, dans cet éternel débat de gloire.

Quelle que soit la raison, quelle que soit la vérité cachée, je savais que dans ces lignes, dans ces mots, résidaient une partie de moi, une part de mon histoire, une trace laissée. Et même si ma famille restait un mystère, un domaine interdit, dans ces lignes écrites avec tant de ferveur, je trouvais la force, le courage, de continuer à écrire, à explorer, à découvrir un chemin vers la lumière, dans cette quête de grandeur.