Chapitre 1: Le bébé

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Le chaos.

Tel fût le quotidien des japonais depuis la Grande Guerre.

Et aucun mot ne pouvait décrire ce que ce tremblement de terre avait provoqué dans ce quartier paisible d'Asakusa.

Les immeubles en ruine, les spots publicitaires arrachés et ficelés de leurs câbles électriques, mais aussi des victimes à perte de vue et augmentant à mesure que le temps passe.

De plus, les vilains avaient profité de la panique générale pour faire augmenter le nombre de victimes. Le symbole de la paix, All Might, n'étant plus de ce monde, le taux de criminalité avait fortement augmenté au Japon.

Mais ce n'était sans compter l'intervention des héros pour y remédier surtout par son héritier, Midoriya Izuku alias Deku, qui débarrassa la ville de ces vermines.

Mais il serait rien aujourd'hui sans ses amis, en particulier son ami d'enfance.

Bakugo Katsuki, alias Dynamight.

Ce jeune homme de vingt-quatre ans aux cheveux blonds cendrés et aux yeux sulfureux était devenu le numéro deux, derrière son rival et ami. Ils s'étaient expliqués ensemble au vu de leur passif explosif et s'étaient réconciliés lors de leur remise de diplôme.

Mais cela ne l'empêcha pas de râler à tout bout de champ lorsque le nouveau numéro un partait de la scène catastrophique devant eux pour un autre sauvetage-éclair.

Comme constaté, Bakugo restait Bakugo.

Après le départ du vert, les autres héros ratissèrent les ruines pour trouver des survivants.

Malheureusement pour eux, il était trop tard pour les sauver.

Katsuki détestait ce genre de situation, se retrouver face à des cadavres en masse de ceux qu'il aurait pu sauver. Il enragea et jura devant Mère nature d'avoir fait une chose pareille.

Tout ce sang versé...

Les héros avaient passé des heures, voire la journée, à sortir les corps inertes des débris. Certains, parmi les sauveurs, étaient choqués, même traumatisés de l'incompétence qu'ils avaient fait preuve cette fois.

Et le cendré en faisait partie.

Il avait étudié trois ans dans la meilleure école qu'il soit, et gravit les échelons pour quoi ? Il savait que ce métier ne serait pas une partie de plaisir, que, même avec les subventions du pays qu'il recevait comme salaire pour une vie tranquille, il aurait des obligations à gérer.

"Fais chier... " Dit-il la rage entre les dents et shootant sur un morceau de béton avec ses bottes.

Il s'assit sur un morceau de pilier effondré au sol, passant sa main sur son visage crasseux de sueur et de poussière. Tout le monde était dans le même état.

Mais lui, c'était particulier n'ayant que très rarement connu l'échec.

Il était déjà impulsif et toujours de mauvaise humeur à l'accoutumée, mais la situation, ses ressentis et la fatigue l'éreintaient encore plus, ce qui provoquait parfois chez lui des prises de conscience contradictoire, s'il devait refouler ou se défouler sur quelque chose pour que cela passe.

Il en pouvait plus.

Surtout qu'il savait que les journalistes allaient mettre tout ce merdier en première page avec en gros titre et en gras

" Une catastrophe inévitable et des héros incompétents !!"

"Super... " Soupira-t-il en réussissant à maîtriser son self control.

Le héros et l'orphelinOù les histoires vivent. Découvrez maintenant