Chapitre 4: Inséparables

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image appartenant à @lyllas


Des gazouillis et des rires s'entendirent depuis la porte où le nom de Bakugo était inscrit.

En effet, qui aurait imaginé, en presque six semaines, en entendre de la part du héros explosif et habituellement mal léché. Le salon qui persistait constamment d'être rangé à la perfection était rempli de jouets, de peluches et de livres pour tout petit que sa mère avait profité de ramener.

Ses amis avaient aussi pris la main en offrant au bébé des vêtements à l'effigie de leur costume héroïque y compris celui de Dynamight, Deku et All Might.

Et tout portait à croire que tout ceci lui allait comme un gant.

Quand ils venaient, ils le faisaient défiler avec leurs cadeaux, tout contents de ses nouveaux habits. Katsuki avait pris une habitude assez plaisante de sourire face à l'enfant qu'il prenait pour un mioche au début. C'est comme s'il avait un petit frère à prendre soin et qu'il affichait à tous pour montrer combien il en était fier.

Et ce n'était plus une simple impression.

Il adorait ce gosse qui faisait du bruit.

Il jouait avec lui, mangeait avec lui et dormait toutes les nuits dans son lit, blottis contre son petit corps chaud tout en écoutant les battements de son cœur. C'était bien la seule chose qu'il appréciait dans la journée, se sentir enfin utile à quelqu'un même pour un bébé épargné par la mort.

Il était son héros.

Même en s'occupant de lui, il était celui qui l'avait sauvé d'une souffrance égalant la sensation de ressentir le bout de la faux du Dieu de la mort à son cou. Ce fut pour cela qu'à sa demande et aux héros étant parent, il fit créer une garderie pour que même durant son travail il puisse rester proche de lui. Même ses collègues furent étonnés de sa demande, sans même sourciller, crier ou râler comme il le faisait d'habitude. Il était peut-être encore novice concernant le langage mais il avait tout de même pris en maturité depuis qu'il avait le bambin chez lui.

Et c'était ce qu'on pouvait appeler une transformation radicale.

Même sa mère, qui était venue lui rendre visite, ne reconnaissait plus son fils en le voyant jouer avec le bébé sur le tapis d'éveil acheté récemment. Elle était tellement fière qu'elle sortit son appareil afin de prendre une photo d'eux en train de dormir, le bébé serrant sa main autour de l'auriculaire de Katsuki.

On aurait alors l'impression de voir un papa célibataire avec son enfant.

Quel beau tableau dirait-on.

Mais même les couleurs les plus éclatantes peuvent se ternir.

Katsuki vint chercher l'enfant à la garderie lorsqu'il remarqua que les joues de ce dernier étaient rouges. La surveillante disait qu'il avait beaucoup pleuré malgré les moyens utilisés pour le calmer. Elle pensait que c'était du fait d'être séparé du jeune héros, ce qui du coup la faisait rougir d'envie, voyant le cendré aux côtés de l'enfant.

Mais elle déchanta lorsque Katsuki l'ignora avant de partir de la garderie.

Après être rentré chez lui, il déposa le bébé de quelques mois dans son berceau le temps de se mettre des vêtements plus confortables sur le dos. Et ce qui le surpris fût que l'enfant ne pleurait pas. Il trouvait cela bizarre qu'il ne hurlait pas à travers la maison pour réclamer quelque chose ou pour exprimer son mécontentement. Il se dépêcha alors d'enfiler son débardeur avant de s'apercevoir que le bébé devenait plus rouge qu'à son départ de l'agence. Il passa sa main sur son front et effectivement il avait de la fièvre.

Le héros et l'orphelinOù les histoires vivent. Découvrez maintenant