Chapitre 7 : Relation

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Les autres chapitres étaient des moments de souvenirs de l'année passée par Ayla au Mexique. Elle se remord tout cela lors du trajet passé avec sa mère.

Voilà, bisous, j'espère que vous comprendriez mieux la suite.

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Chicago

Le trajet avec ma mère me ramène à ces jours sombres au Mexique. Chaque kilomètre parcouru ravive des souvenirs où la peur était mon quotidien, où la culpabilité m'engloutissait. Les paysages qui défilent par la fenêtre deviennent flous alors que mon esprit plonge dans le passé.

Je repense à Maria, à sa gentillesse et à son tragique destin. Son visage apparaît devant mes yeux, ses yeux remplis de bonté, désormais éteints à jamais. La découverte de son corps sans vie a été un choc, une douleur insoutenable qui me hante encore. Chaque détail de cette journée maudite est gravé dans ma mémoire : le sang, la balle entre ses yeux, ma propre terreur lorsque j'ai réalisé qu'elle était morte.

Puis vient le souvenir de ce message énigmatique, écrit en rouge sang : "Voilà ce qui arrive." Qui aurait pu être assez cruel pour infliger une telle horreur à Maria ? Les questions tourbillonnent dans ma tête, sans réponse, alimentant ma culpabilité déjà suffocante.

Le trajet avec ma mère est un rappel constant de tout ce que j'ai vécu, un voyage à travers mes souvenirs les plus sombres. Mais malgré la douleur, je sais que je dois affronter mon passé pour trouver la paix.

— « On est arrivés », brise-t-elle le silence.

Je sors de mes pensées, regarde à travers la fenêtre et réalise que nous sommes devant chez moi. Cette maison m'a tellement manqué : ma chambre, ma mère, l'odeur familière qui flotte dans l'air. Un mélange de soulagement et de tristesse m'envahit. J'ai l'impression de retrouver une partie de moi-même que j'avais laissée derrière.

Je descends de la voiture, chaque pas me rapprochant un peu plus de ce sanctuaire de souvenirs. La porte s'ouvre sur un intérieur chaleureux et accueillant, un contraste frappant avec les ténèbres que j'ai traversées. Je respire profondément, savourant l'odeur familière qui me rappelle des temps plus simples.

Ma mère pose une main réconfortante sur mon épaule. « Bienvenue à la maison, habibtie. »

—« Merci, maman », lui souris-je faiblement.

Je monte les escaliers, chaque marche un pas vers la réconciliation avec mon passé. Ma chambre est exactement comme je l'avais laissée, un refuge de couleurs apaisantes et de souvenirs d'enfance. Les murs, ornés de mes dessins, semblent m'accueillir à bras ouverts. Je prends un pyjama dans l'armoire et me rends directement dans la salle de bain.

L'eau chaude de la douche coule sur moi, emportant avec elle une partie du poids que je porte sur mes épaules. Une fois propre, j'enfile mon pyjama, un simple pantalon et une chemise à motifs cœurs, me rappelant des nuits insouciantes passées dans ce même lit. Je m'allonge, épuisée, sentant l'odeur réconfortante de mes draps. Elle m'évoque ma mère, ma maison, une époque où je n'avais pas de soucis.

Alors que je me blottis sous les couvertures, une vague de fatigue m'envahit. Mes paupières deviennent lourdes et, pour la première fois depuis longtemps, je me sens en sécurité. L'odeur de mes draps me réconforte, évoquant une époque où tout allait bien.

Quelques heures plus tard, je me réveille en constatant que j'ai bavé sur mon coussin, signe indubitable que j'ai vraiment bien dormi. Je regarde l'heure : il est 17h33. J'ai dormi plus de trois heures. En descendant les escaliers, je me dirige vers la cuisine, où je trouve ma mère en train de préparer le repas. Je m'assois sur une chaise de la cuisine.

AylaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant