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Mon téléphone sonnait dans ma poche. Numéro inconnu. Etrange mais je répondis quand même.

" _ Allô ?

_ Oui, bonjour. Je parle bien à Oumeyma Sahir ?

_ Euh, c'est moi, oui, pourquoi ?

_ C'est Valérie Moront à l'appareil. La directrice de la maternelle.

_ Oh oui, désolée, bonjour. Que me vaut cet appel ? j'avoue que je stress qu'elle me dise que je ne suis pas prise.

_ Et bien je vous appelle pour vous dire que nous vous embauchons pour le poste d'enseignante des moyennes sections. Vous êtes la seule candidature qui semble assez sérieuse.

_ Oh, j'y crois pas merci beaucoup ! Mais, euh, pour mon voil-

_ Ne vous inquiétez pas pour ça, nous comprenons que vous ayez vos convictions personnels, je peux vous assurer qu'aucun membre du corps enseignant ne vous posera de problème à ce sujet. A vrai dire, vous n'êtes pas la seule.

_ Très bien parfait. Quand est-ce je commence ?

_ Vous avez la fin de la semaine pour vous préparer, vous commencerez Lundi. Je vous enverrai par mail tout ce dont vous aurez besoin pour les cours.

_ Merci encore, au revoir. "

Je raccrochais, le sourire tellement large que j'en avais mal au joues. Pressée d'annoncer cette merveilleuse nouvelle, je me dépêchais de rentrer chez moi.

_ Oumeyma ? Tu es déjà rentrée ? ma mère m'appelai depuis la cuisine.

Je la rejoignis, un immense sourire collé au visage.

_ Yema (maman), tu ne devineras jamais ! J'ai enfin trouvé un travail ! un sourire plus grand que le mien se forma sur ses lèvres.

Elle me prit dans ses bras, sautillant comme une enfant. Un youyou se fit entendre dans mon dos, je me retournais et voyais ma soeur aînée, Lina, en train de fêter. Elle vint me faire un câlin en criant sa joie. Des larmes de joie coulaient sur mes joues, oui je suis très émotive.

Mon père entra dans la pièce, alerté par tous nos bruits.

_ Omri (chérie), qu'est-ce qu'il se passe ?

_ Notre benti (fille) a trouvé un travail, alhamdoulillah (merci Allah) !

Il vint me faire un énorme câlin qui finit en câlin de groupe. Voir toute cette joie autour de moi me rendait réellement heureuse.

J'aimais tellement ma famille.

_ Il faut que j'aille prier pour remercier Allah, dis-je en me dégageant de leur emprise.

_ Oui, bien sûr.

Ayant déjà mes ablutions, je partis directement prier dans ma chambre. J'étais tellement reconnaissante d'avoir obtenue ce job. Cela faisait des mois que j'en cherchais un, mais tout le monde me refusait à cause de mon voile légiféré. Mais je n'avais pas abandonnée, je savais qu'Allah étais avec moi et qu'il allait me faciliter. 

Je lui faisais entièrement confiance.

De retour au salon, mon père était allongé dans le canapé, à côté de ma soeur et de ma mère.

_ Benti, ton travail là, c'est quoi ?

_ C'est dans la maternelle d'à coté. Je vais juste devoir m'occuper des enfants de 8h à 16h. Une de leurs enseignantes est tombée gravement malade alors je vais la remplacer le temps qu'elle se rétablisse. Ils acceptent que je garde mon voile, alors tout est parfait, alhamdoulillah.

Oumeyma : Cœur purOù les histoires vivent. Découvrez maintenant