Ma tête reposait sur son épaule familière. Il passa son long bras sur mes épaules pour me rapprocher encore plus de lui. Ses jambes se balançaient dans le vide tandis que les miens étaient entrecroisés.

-Kyle..., l'appelais-je.

Il ne me répondit pas et continua de balancer ses pieds dans le vide.

Je pris alors son menton entre mon pouce et mon index, le forçant ainsi à me regarder.

Son regard était sans expression et ses yeux vitreux.

Mon cœur se fendit automatiquement. La pire chose est de voir son meilleur ami aussi vulnérable.

-Kyle. Je t'en supplie, le priais-je.

-Je n'étais pas prêt à vivre sans elle, chuchota-t-il.

-Je n'étais pas prête à ce qu'il m'abandonne, dis-je en faisant allusion à mon grand-frère.

Une larme coula sur sa joue et je l'essuyai avec l'envers de mon index. J'enleva son bras de mes épaules et entremêla nos doigts ensemble.

-Ne me laisse pas tomber Ana.

-Ce n'était pas dans mes plans, mon cœur, dis-je avec sincérité.

L'expression neutre de mon meilleur ami changea pour celle d'un chien qui voit son maître jouer avec un autre chien.

-Que y'a-t-il, demandais-je.

Le brun se leva brusquement et me tira par le bras pour que je me mette sur pied aussi. Nous passons par la petite trappe qui nous menait à ma chambre.

Maintenant sortit du toit je redemandai à Kyle:

-Qu'est ce qu'il y a ?!

-Pourquoi tu me parles durement comme ça ?

-Tu me fais peur ! Pardon, baissais-je d'un ton.

Il me prit dans ses bras et me serra fort.

-Je ne veux pas te faire peur, Ana. Désolé.

-J'ai vu ton regard quand tu regardais dans le vide. S'il te plait, le suppliais-je en pleurant doucement.

-Je ne me suiciderai pas, dit-il en me donnant un bisou sur le front. Je t'aime trop pour.

-Bon, tu dors chez moi ce soir, m'annonça-t-il.

***

-Non, elle n'est pas nul ma blague, riais-je. C'est juste toi qui est trop stupide pour comprendre.

-Ouais, à force de rester avec toi, je prends de ta mentalité, ricana-t-il avec moi.

-T'as qu'à pas..., je fus coupé par la sonnerie de son téléphone.

Il se leva du lit et alla un peu plus loin dans la chambre pour pouvoir parler.

Il revint vers moi et me dit:

-Je reviens d'accord. Ça ne sera pas long, je te le promets.

Je hocha la tête et le vis prendre un sac dans son tiroir. Il se dépêcha de sortir et reviens huit minutes plus tard.

-Je ne t'ai pas trop manqué j'espère, dit-il en se mettant en califourchon sur moi.

-Pff. Tu n'étais pas obliger de revenir tu sais, souriais-je avant de le pousser sur le lit.


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