Chapitre 1

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1h33 du soir, Détroit, États-Unis.

- Salope, cracha l'homme, en me regardant d'un air mauvais. Fallait que tu fasses tomber mon verre... qui t'a embauché, putain ? Jura-t-il, son haleine fétide arrivant à mon nez alors que je n'étais même pas proche de lui.

Pourquoi en faisait-il tout un plat ? Ce n'était qu'un verre.

- Je suis désolée, m'excusais-je rapidement en ramassant les bouts de verres. Je vais appeler mon responsable et...-

- Nous vous dédommagerons correctement, nous sommes désolé pour cet incident. Nous nous assurerons que cela ne se reproduise plus, m'interrompit Marc en me sauvant in-extremis.

L'homme grommela avant de passer son regard sur tout mon corps. Marc, l'apercevant, m'éloigna de lui avant de me mettre une main sur mon épaule.

- Jacobs, dit-il en me regardant sérieusement.

Je me mordis la joue avant de poser mon regard sur le sol et de répéter pour la deuxième fois :

- Je suis désolée, c'était un accident. Je ferais plus attention, m'excusais-je, la gorge nouée.

Marc était quelqu'un de sympa, cependant, je ne pouvais pas échapper à l'idée qu'il me vire. Si ça concernait son travail, il n'hésiterait pas à le faire.

Même si il avait pitié de moi.

- Ce n'est pas très grave, répliqua-t-il plus doucement à mon grand soulagement. T'es juste tombé sur un client relou.. je vais mettre ça sur le compte de la fatigue, d'accord ?

Suite à ces mots, je m'autorisa enfin à respirer normalement. J' hochais la tête, rassurée de ne pas avoir à perdre mon job. Marc se retourna pour partir, avant de me jeter un coup d'œil.

- Tu peux rentrer chez toi, Hailey va prendre le relais. Repose toi bien, pour plus faire de gaffes, ajouta-t-il en s'éloignant.

Une fois disparu de mon champs de vision, je me frayais un chemin pour me rendre aux vestiaires du personnel. Tâche ardue, car déjà que la boîte de nuit était pleine à craquer, ces derniers étaient obligés de se trémousser un peu partout.

Si on ne faisait pas attention, à tout moment, quelqu'un en profitait pour vous sauter dessus.

Littéralement.

Je jouais des coudes pour passer et j'arriva saine et sauve aux vestiaires. La musique assourdissante n'était plus qu'un écho, même si on l'entendait encore. Je respirais un grand coup, car l'odeur de l'alcool, cigarettes ou même autres substances ou herbes illégales étaient omniprésents dans toute la boîte, ce qui rendait insupportable d'y rester trop longtemps, surtout si on était sobre.

Je me changea rapidement, pressée d'enlever ces deux bandeaux noirs ultra courts, chargés de retenir ma poitrine et mes fesses, qu'ils osaient appeler vêtements...

Je saisis mon sac, avant de sortir de ce lieu infernal et de respirer l'air frais de la nuit. Même d'ici, on pouvait entendre l'euphorie de la boîte. Honnêtement, ça se voyait que ce lieu n'était pas très net, mais la police n'avait jamais rien fait.

Bienvenu a Détroit.

D'un pas rapide, je me rendis la où j'avais garé ma vieille Citroën et y rentra précipitamment.

HARYLTONOù les histoires vivent. Découvrez maintenant