Chapitre 2

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Des tables de poker de luxe. Des danseuses et des strip-teaseuse privées. Des énormes lustres, ainsi que des murs et un plafond orné d'or.

Voilà de quoi était composé cet étage V.I.P.

Les tables à manger étaient disposées au milieu de l'étage, et au fond se trouvait les tables de poker. Les murs comportaient des espèces de « carrés », où se trouvaient des divans et des fauteuils qui devaient sûrement faire dix fois le prix de ceux que j'avais chez-moi.

À mon grand étonnement, ce n'était pas que des vieux croûtons ayant l'âge de mes ancêtres qui fréquentaient ce lieu. Il y avait même trop de jeunes, à mon avis, ce qui rendait ce lieu encore plus suspicieux.

Je secouais la tête en soufflant, persuadée que la moitié des personnes présentes ici trempaient dans des affaires louches.

Tu t'attendais à quoi dans la boîte la plus dangereuse de Détroit aussi, crétine, ricana la petite voix agaçante dans la tête.

Néanmoins, actuellement, ce qui m'inquiétait le plus était les objets de valeurs posés sur des meubles ci-et-là.

Putain imagine je fais tomber un truc.

Je soupirais, avant de réajuster une énième fois ma jupe et de me rendre auprès de la table la plus proche avec le numéro de celle-ci allumée.

- Bonsoir, messieurs, avez-vous choisi ce que vous souhaitez, dis-je en me félicitant intérieurement pour le timbre de ma voix maîtrisée.

Les cinq hommes assis sur la table se retournèrent dans ma direction, en me déshabillant ouvertement du regard. Une des strip-teaseuses était assise sur les genoux d'un d'eux, en bougeant sensuellement les jambes.

Bordel, c'était pas pour rien qu'il y avait des chambres dans cette boîte.

- Elle est où, Betty, questionna un des hommes qui ne semblait pas vouloir détacher son regard de ma poitrine.

Sa question me prit au dépourvu et je fronça légèrement les sourcils. Au même moment, je sentis un regard peser sur moi et de longs frissons traversèrent ma colonne vertébrale.

Je mourrais d'envie de me retourner pour voir qui me reluquait comme ça, mais d'abord, je devais en finir avec ces porcs.

- Betty est actuellement en arrêt maladie, donc jusqu'à ce qu'elle revienne, c'est moi qui m'occuperait de cet étage, je répondis en essayant tant bien que mal de scotcher un sourire sur mon visage. Maintenant, si vous le voulez bien, j'aimerais prendre vos commandes, messieurs.

Les cinq hommes se regardèrent tous, et sans prévenir, éclatèrent de rire.

C'était quoi leur problème, merde ?

- Un arrêt maladie, hein, ricana l'homme avec la strip-teaseuse sur les genoux.

Même celle-ci gloussa.

Bon sang, qu'est-ce qui se passait ? Betty connaissait-elle ces gens ? Pourquoi avaient-ils rigolé quand je leur ai dit que celle-ci était malade ?

- Laisse tomber, ma belle, rétorqua-t-il avec un rictus sur le visage.

Sa main s'abattît sur mes fesses pour les claquer, me faisant une bonne fois pour toute grincer des dents.

Je me tourna, et sans rien demander de plus, je me dirigea d'un pas rageur vers la sortie.

Connard.

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