Chapitre 4

2 0 0
                                    


Le soleil déclinait déjà couvrant d'une couleur orangé les beaux bâtiments de la zone 1. Azya déambule sur son skate, slalomant entre les passants. Elle arrive à l'angle de la rue que lui a indiqué son ami. Elle découvre sur un mur en briques rouges une magnifique fresque. Elle regarde un instant autour d'elle et décide de traverser et de s'assoir dans une impasse perpendiculaire à la fresque. Elle pourra comme ça avoir une vue d'ensemble. Assise sur son skate elle contemple cette nouvelle œuvre. Une jeune fille aux longs cheveux noirs et fins est dessinée. La brise semble légèrement les entrainer, donnant alors du mouvement à la fresque. Ses yeux bridées sont clôt, elle semble apaisée. Dans ses mains elle protège une fleur rose et blanche qu'Azya ne connait pas. La fresque est assez sombre. Le violet, le bleu et le gris sont les couleurs proéminentes, seule la fleur est entourée d'un halo de lumière. Seule dans la nuit.

« Même dans une obscurité totale il y a toujours un peu d'espoir. Je suis ta nuit, tu es ma lumière »

.Azya médite un instant les mots inscrit sous le dessin. Comme toutes les œuvres, elle est signée par le même nom : Lirico. La jeune fille le suit depuis quelques années maintenant. Il y a environ trois ans de cela, les policiers municipaux de zone 1 étaient venus faire une intervention au sein du lycée. Le cours portait sur le vandalisme et les vols. Bien entendu cette intervention qui se devait pédagogique avait été plutôt ressenti comme une mise en garde pour les élèves de zone 2 et 3. Fascinée par son travail, la jeune fille s'est mise à dessiner chacune de ces œuvres. Au fil du temps, les traits hésitants ont disparu et Azya est devenue plutôt douée. Ulysse était fier du talent de sa petite sœur, mais il préférait qu'elle dessine autre chose que les œuvres de Lirico. Pour lui l'artiste était seulement un petit frimeur de zone 1 qui aime faire parler de lui. Pour la jeune fille c'est autre chose. Lirico veut ouvrir les yeux des gens, il pousse les gens à regarder autour d'eux, à faire attention aux choses.

Assise sur son skate et plongée dans ses pensées Azya ne remarque pas le petit groupe qui avance vers elle. Loren, deux de ces poules de basse cours et deux gardes du corps approchent.

« Mais regardez qui s'est perdu ! » lance Loren sournoise.

Azya relève la tête, trop tard le groupe est en face d'elle. Elle se redresse et serre les mâchoires. Elle va passer un mauvais quart d'heure. La blonde lui attrape le cahier qu'elle a dans les mains. Azya tente de le récupéré mais les deux armoires à glace la bloque.

« Loren rend moi ça ! » s'écrie-t-elle.

Loren l'ignore et feuillète lentement le livret rouge. Elle sourit méchamment.

« Mais dit donc on dirait qu'Azya Swift en pince pour Lirico »

Le groupe de met à rire et Loren s'empare des feuilles une par une et lentement commence à les déchirer. Azya se débats entre les mains des deux garçons qui la tiennent.

« Loren arrête ! » hurle-t-elle les larmes aux yeux.

La blonde rit de plus belle et lorsqu'elle a enfin déchiré la dernière page elle lâche le carnet. Azya tombe au sol. Les larmes lui voilent la vue. Azya la meilleure tactique c'est la surprise

Elle rassemble toute sa colère et en un éclair se redresse et frappe violement Loren au visage. La jeune fille hurle et se tient son nez, qui avec le coup se met à saigner. Ses deux copines se rapprochent d'elle en criant elles aussi. Mais Azya ne s'attarde pas trop sur la scène, ramasse son skate et se met à courir.

« Rattrapez-la ! Je ne veux pas qu'elle s'en sorte ! »

Azya cours le plus vite qu'elle peut, mais elle sent que les pas des deux armoires à glace se rapprochent dangereusement. Elle est soudainement tiré par derrière, elle tombe et sa tête heurte violement le béton. Sonnée elle met du temps à réaliser qu'on la relève. Son arcade saigne et coule lentement dans son œil gauche. Pendant qu'un garçon la tient l'autre lui donne un gros coup de poings dans le ventre. Azya retient un cri, du sang s'échappe de sa bouche. Un autre coup arrive, elle serre les dents et attends que ça passe. Elle ne peut rien faire. Soudain elle entend un grognement sourd dans son dos. Les deux armoires à glace l'a lâchent enfin et reculent. Elle tombe au sol, sonnée. Incapable de bouger, elle ouvre lentement les yeux. Un gros chien se tient entre elle et ses assaillants. Avec sa puissance, ses oreilles pointues et son pelage noir dressé on dirait un loup. Il avance menaçant, les babines retroussées et en grognement méchamment. Il aboie, les deux garçons sursautent et disparaissent sans se retourner. Une fois ces adversaires partit, le chien se détends et s'approche lentement de la jeune fille. Il l'a renifle doucement en remuant la queue. Azya le caresse doucement et se redresse. Elle enfuit sa tête dans le pelage doux de l'animal.

LiricoWhere stories live. Discover now