Chapitre 19

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Elle s'élança sur son skate et arriva, elle ne sait pas par quel miracle, à l'heure. Elle rejoignit Liam et un groupe de zone 2.

« Vous avez vu le nouveau dessin de Lirico ce matin près de la citerne à eau ? » s'écriait un jeune garçon du groupe.

« Non mais il parait qu'il y a une nouvelle dans l'équipe, ils l'a surnomment Funambule. Je suppose que t'y es déjà allée toi Azya » dit Liam.

« Oui mais je n'ai pas eu encore le temps de le dessiner » répondit la jeune fille fière que leur dessin ait déjà été découvert.

Soudain Taygo arriva dans le cercle il salua tout le monde. Azya préféra l'ignorer et s'en alla sans le saluer.

« Ecoute Azya je me suis excusé ok ? Alors arrête de faire comme si je n'existais pas ! » S'écria Taygo mais elle ne l'écouta pas, pris ses affaires et referma son casier.

« Mais tiens on dirait qu'il y a de l'eau dans le gaz entre les deux amoureux » siffla une voix derrière eux. Loren est là à se marrer.

« Loren on ne t'a pas sonné. » Lâcha Taygo de mauvaise humeur. Azya en profita pour s'éloigner et se diriger vers la salle de sciences physique.

Mais qu'elle idée elle avait eu d'aller en cours après une nuit blanche ? Le sujet du jour de physique ? Les monomères ! Un truc bien intéressant pour dormir ! Assise au fond de la classe, la tête posée sur ses bras croisés, elle écoute d'une oreille distraite les blablas de M. Rouillons.

Soudain on frappe à la porte, elle redresse la tête pour la reposer aussitôt. Ce n'est que Luis Cazl qui arrive en retard pour ne pas changer. C'est la seule chose qu'ils pourraient avoir en commun, leur intérêt notoire pour les cours. Monsieur Rouillons lui fait une réflexion qu'elle n'écoute pas. Soudain une forte odeur de parfum vient lui chatouiller les narines et la sort de sa nuit. Elle ouvre un œil et tourne la tête vers son voisin. Elle se redresse d'un bond, prise d'une crise cardiaque. Même si leurs deux tables sont séparées d'une quinzaine de centimètres, Luis Cazal vient de s'assoir à côté d'elle. Ils s'ignorent mutuellement et Azya retourne à son petit roupillon.

Après les deux heures de physique, ils enchainent avec deux heures de maths. Azya ouvra un œil, tiens le prof avait changé, les deux heures de physique étaient donc passées. La jeune fille se retourna et assista à un spectacle étrange. Luis Cazal dormait à point fermé ! Azya fronça les sourcils, comment un mec qui devait avoir un lit en or, avec des milliers de coussins moelleux pouvait dormir en cours ?

La jeune fille ne fut pas la seule à remarquer que le garçon avait rejoint les bras de Morphée. Le prof de math l'appela une première fois. Aucune réaction. Il réitéra l'expérience une seconde fois, un peu plus fort mais rien n'y fit, Luis dormait profondément. Azya jubila secretement quand elle vit le professeur s'approcher et taper un grand coup sur la table du jeune homme. Luis se réveilla en sursaut, il releva la tête vers le prof, désorienté.

« Je vois que mon cours vous intéresse M. Cazal »

« Tout à fait Monsieur Morin, mais voyez-vous j'ai passé la nuit avec une demoiselle tout à fait charmante et je n'ai pas eu le temps de dormir. Donc je profitais de cinq petites secondes pour reposer mes paupières »

Azya écarquilla les yeux, le con allait se faire virer. Bien sûr c'est ce qu'il se passa. Le professeur en colère répondit.

« Puisque vous avez décidé de reposer vos paupières vous irez finir votre petite sieste chez le directeur ! »

Cette fois-ci Azya pouffa un peu trop fort, Monsieur Morin tourna la tête vers elle, mauvais. Elle déglutit et fit mine de rien mais c'était trop tard.

« Puisque votre voisin vous fait tellement rire Mademoiselle Swift, vous l'accompagnerez »

Azya soupira en rangeant ses affaires, Ulysse allait me tuer ! Luis à côté d'elle ricanait, elle lui lança un regard noir et ils sortirent.

« Tu aurais pas pu être un peu plus discret » lâcha la jeune fille une fois qu'ils étaient dans le couloir.

« Oh je t'ai dérangé Demi portion ? Excuse-moi ! Tu es en rogne parce que tu rêvais de moi et que tu as été sorti de ton doux et magnifique rêve » ironisa Luis, moqueur.

« Magnifique rêve toi ? Horrible cauchemar oui ! »

Il n'eut pas le temps de riposter, au bout du couleur M. Harrison les attendait déjà, le regard sombre et les bras croisés sur son costard bleu. Quelques instants plus tard, Azya et Luis lui faisaient face, assis à son bureau en marbre noir. M. Harrison était un homme d'une quarantaine d'années aux cheveux grisonnants. Les années d'excès et de luxure passées en zone 1 lui avait donné une bedaine pendante. Il soupira et se tourna d'abord vers le jeune homme assis à côté d'Azya. Il prit une voix mielleuse en croisant ses deux mains boudinées sur le bureau.

« M. Cazal cela commence à être une habitude les visites dans mon bureau. Je pensai que cela allait cesser ! Que penserait votre père ?...

« Mon père en a rien à foutre » coupa Luis sèchement.

Tiens ? Le grand Luis Cazal n'était pas le fils adoré à son papa apparemment. Le directeur soupira mais ne fit pas plus de commentaire. Et oui, le papa devait être un des plus gros donateurs de cette école, Luis était donc libre de faire ce que bon lui semblait. M. Harrison jeta donc son dévolu sur la jeune fille. Son ton changea immédiatement. Azya serra les mâchoires et évita son regard.

« Et vous Azya ? Vous multipliez les retards et les absences non justifiées, vous vous battez avec vos camarades et maintenant vous dormez en cours ! Vous dépassez complètement les bornes»

« Je rends seulement les coups que l'on me rend monsieur. Je passe mes nuits à être réveiller par des hurlements de chiens errants, j'ai chaque soir, la peur au ventre, qu'un brigand trouve ma cachette et viennent me violer ou me tuer. Mais ça, pour vous ce n'est pas possible.

Vos cours ne me permettront pas de trouver de la nourriture. Et quand je me décide à venir dans votre établissement, je subis raquette, coup et injures sous vos yeux. Mais vous restez dans votre fauteuil doré, sans bouger parce que mes agresseurs sont l'élite ! Et il ne faudrait pas froisser papa et maman, hein ? Vos petits pots de vin s'envoleraient ! Et qui s'est qui achèterai les vêtements de pute de votre chère et douce fille ?»

« Comment osez-vous ? Surveiller votre langage mademoiselle. Vous avez la chance que le gouvernement vous offre des cours gratuitement »

« Des cours ? Un lavage de cerveau pour pouvoir nous parquer comme de sage moutons, pendant que vous, vous puissiez vous enrichir »

« Azya » tonna Luis d'une voix sombre.

La jeune fille croisa son regard de glace. Elle ne se démonta pas, sa colère lui enlevait toute peur. Elle approcha son visage de celui du garçon. Elle pris une voix mielleuse ironique.

« Quoi Luis ? Je t'ai froissé peut être ? Mais ne t'inquiètes pas tout est une question de temps, tu finiras comme le monsieur juste là, gras, empoté et cupide »

« Mademoiselle Swift ! Comment osez-vous ? Sortez immédiatement de mon bureau ! Vous êtes virée ! Hors de ma vue ! »

Azya ricana

« Enfin ! »

LiricoWhere stories live. Discover now