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𝗛𝘆𝗿𝘂𝗹𝗲, 𝟐𝟎𝟓𝟔 ⁻⁵:⁰⁰ |
Il est déjà cinq heures... Je contemplais la ville, comme à mes habitudes. Le casque sur la tête, les musiques défilant, je prenais le temps de méditer à toute cette vie. Le sens, le temps. Comparé à ce que ma grand-mère me racontait, il a bien fallu plus d'un millénaire pour donner à ce pays, une technologie hors du commun. La hauteur des immeubles ne se comptait plus, et l'holographie avait pris place.
Lorsqu'on y réfléchit, tout cela a pu se réaliser grâce à eux : deux héros. Ils méritaient bien leur statue, au centre de tout cet environnement, là où nos appartements s'y dressaient également. Je ne pouvais cessez d'admirer leur courage, leur combat. Tout était digne d'une légende, réelle. Zelda, l'ancienne princesse d'Hyrule d'il y plus de mille ans, celle qu'on surnommait la lumière du pays. Et Link, chevalier élu de la larme purificatrice.
Vous vous demandez sûrement pourquoi je ne pouvais cesser de contempler ce monument ?
Tout simplement que le visage du jeune chevalier, ressemble trait pour trait à celui de mes rêves. Mais je n'arrivais pas à m'en souvenir. C'est donc pourquoi, tous les matins, je tente, je s'essaye, je me force pour me souvenir de qui il s'agissait...
Depuis mon plus jeune âge, je rêve d'un passé, qui ne m'appartient pas...
- Toujours sur le toit... T'es pas croyable...
Une voix put me retirer de toutes mes pensées à travers le casque. Je me retourne aussitôt, apercevant Naoko, les mains dans ses poches, un fin sourire sur ses lèvres.
Il était toujours bien habillé : chic et avec assurance. Quant à moi. Ô comme je devais faire honte à lui : mon jean est encombré de trou et seule mon t-shirt neuf, n'était même pas de marque... Quant à mes chaussures, une simple paire de converse, souillée par le temps.
Naoko Akihiko, comme je t'admirais. Depuis notre rencontre à l'académie, tu es resté le meilleur dans nos deux classes. Tu m'avais choisi moi comme amie, devenant la plus proche. Moi une humaine, la race la plus inférieur, et lui un hylien, la race la plus supérieur. Une belle paire : deux opposées.
- Allez dépêchons-nous, où sinon y'aura plus de place pour nous.
Naoko se retourna et se dirigea vers la porte, l'ouvrit, puis me regarda pour me laisser passer. Je descendus alors des caisses en métal, et le rejoints le sourire aux lèvres.
- C'est vrai, c'est la rentrée !
J'entre donc et pris les escaliers avec Naoko pour rejoindre l'ascenseur.
L'académie d'Hyrule... Il s'agit l'un des plus grands lycée du pays. Cependant il est particulier. Il est celui qui recherche et forme les meilleures soldats pour protéger le pays. Il faut savoir que depuis que le fléau Ganon a été scellé, de nombreux changements se sont enchaînés durant le millénaire...
Devant les portes de l'ascenseur. Nous étions devant un parmi les trois et ce fut le premier qui ouvra ses portes. Nous étions donc avec d'autres de nos camarades de l'académie. Ici où nous étions, était les appartements des élèves, et des professeurs. Chaque professeur avait une dizaine d'étages à s'occuper, ainsi que quelques surveillants -des anciens élèves-. Plus on était dans les premiers étages, plus nous étions au plus bas niveau de l'académie : donc les secondes.
Naoko était sur son téléphone holographique, ignorant le monde autour, dont moi.
Pour continuer là où j'en étais, les changements ont bouleversé la vie d'Hyrule : de nos jours par le changement climatique, chaque espèce vit et cohabite dans le même environnement. Humain, Hyliens, Zoras, Piafs, Gerudos comme Gorons, nous devons tous nous accepter et nous respecter. Malgré que, bien que ce soit un beau pays, la discrimination en fait également partie...
Cependant... des fléaux envahissent encore le pays... et ça depuis que Ganon n'est plus là. L'explication : une faille temporaire. De façon encore inexpliquée, une faille s'est créée depuis ce jour. C'est donc pour ceci, depuis cent ans, le gouvernement a fondé une académie pour remettre la paix en Hyrule. Mais nul ne sait la solution qu'ils y cachent...
C'est donc pour ceci, qu'ils forment les plus prestigieux d'entre nous. Et toute l'académie le sait, avant même son entrée en seconde Naoko est le numéro 1, le premier de tous, le meilleur. Il est digne d'être le prochain prodige, celui du temps. Celui qui ira à l'époque de Zelda, pour empêcher à cette brèche de se développer...
Mes yeux se posèrent alors sur le visage de mon ami. Cela va faire deux ans, deux ans que je le connais et qu'il ne m'a jamais abandonné. Et deux ans, à qui, envers lui, mon cœur s'était tourné. Les caractéristiques de son visage m'était familier lors de notre rencontre, et aujourd'hui même, j'ignore pourquoi.
- Fais gaffe, bave pas.
Dit-il en regardant toujours son téléphone. Je rougis instantanément regardant aussitôt ailleurs. Je fixais l'écran au-dessus des portes de l'ascenseur, nous venions de descendre les 500 étages. Les portes s'ouvrirent donnant vu sur tout le hall remplit par les élèves. Chacun d'entre nous attendait les navettes pour nous amener à l'académie, en dehors de la capitale.
Je regarde alors mon téléphone : 5:13. Les cours au lycée commence tôt : 6:00, contrairement aux autres écoles.
L'attente fut très longue. Et le boucan que les élèves dégageaient était infernal. Ça m'irritait déjà. Naoko mit son bras sur mes épaules toujours le nez sur son téléphone. Je sentis des papillons s'envoler dans mon ventre par ce contact. Mes yeux se posèrent de nouveau sur son visage.
Tiens, je n'avais pas vu, mais on dirait qu'il est plus froid que d'habitude...
Naoko est d'habitude réservé et froid, cependant avec moi, il est plus jovial...
- Qu'est-ce qui t'arrives ? T'es en colère ?
Je lui fis un fin sourire, pour le taquiner. Mais ce dernier ronchonna que non. Je fus surprise de le voir ainsi : il ne s'était jamais comporté comme ça, du moins rarement.
Je n'y prêtais alors pas plus attention, je ne voulais pas le gêner plus que ça. Un long soupire s'échappa de mes lèvres.
- Qu'est-ce que t'as ?
Me demande Naoko, regardant le programme de cette année.
- Comme j'ai pas envie d'aller à l'académie, je vais encore me faire tirer dessus...
Lui dis-je blasée.
- Mais tout va bien se passer en plus je regarde le programme, dis toi qu'on aura de nouvelles matières, regarde, toi qui aime les sciences : Technologie Ancienne Sheikah !
Naoko tenta de me rassurer que l'année passera vite et qu'elle sera l'une des meilleures qu'on passera ensemble. Il est vrai que les sciences est la matière qui me passionne et que je maîtrise avec excellence. Cependant...
- Mais qui te dis qu'on sera ensemble cette année... tu seras dans la meilleure classe, quant à moi...
Il soupira face à ma remarque.
- Mais de quoi tu me parles, tu es la meilleure, ce n'est pas parce qu'en aptitudes physiques tu es la plus en difficulté, que tu ne fais pas partie des meilleures.
Il éteint son téléphone avant de le ranger dans sa poche. Il me prit par les épaules le regard plongé dans le mien, comme le mien plongé dans le sien.
- Tu es bien au dessus de moi Michi', crois le moi...
Ce regard, j'ai une sensation de déjà vu mais où... ?
