On peut imaginer tellement de choses

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Notre esprit peut imaginer des tas de choses. Parfois on arrive à espérer une situation alors qu'on sait qu'elle n'arrivera jamais. Vous voyez de quoi je parle?
Je suppose que oui.
Vous avez déjà senti que vous vouliez changer les choses? Genre... Prouver à tout le monde que vous n'étiez pas celui ou celle qu'ils pensaient?

Avoir un tel regain de motivation que ça en devient grisant. Que vous vous énervez contre vous même. Que ça tape dans votre tête, que vous imaginez milles et une choses, que votre imagination crée des tonnes de scénarios pour satisfaire votre inconscient qui ne cesse de vous torturer pour changer les choses.
Et vous vous rappelez que vous n'êtes rien. Et alors là, votre tête tourne et tourne encore, vous ne vous sentez plus vous même, vous vous sentez comme une réelle merde et vous avez l'impression de rater votre vie, de décevoir tout et tout le monde.

Et vous voudriez juste mourir. Juste dormir sans jamais vous réveiller. Ne plus sortir ou voir personne parce que à l'intérieur vous savez que vous allez bientôt craquer. Vosu voudriez juste pleurer mais rien ne sort. Comme si votre corps voulait vous punir. Qu'il ne réagissais plus à vos émotions.

Et là, il devient lourd. Une masse informe, comme un parasite qui mange encore et encore sans jamais se rendre compte de son état.

Alors vous êtes là, dans votre lit, roulé en boule en attendant que toutes ces pensée se dissipent. À attendre que ça passe.
Tout ça à cause de votre putain de cerveau qui s'imagine encore et encore des scénarios qui n'arriveront jamais.
Quelqu'un ici a déjà vécu ça?
Peut-être que je suis pas la seule à le ressentir.

Mais le pire, le pire,
C'est quand cet état ne part pas, que ça persiste, quand vous vous levez vous vous sentez pareil. Tout autour de vous semble irritant. Tout votre entourage semble hypocrite. Vous vous sentez... Comme une merde. Vous êtes seul(e) dans une pièce remplie de monde, à regarder le vide qui vous enveloppe.
Voilà.
Je crois que ça définit bien mon état.
Comme une merde.

Mais parfois, ça tape tellement fort dans votre crâne que tout autour de vous semble tourner. Que pour penser à autre chose, oui, juste penser à autre chose un instant vous ne voyez pas autres solutions que tout ces objets dangereux que vous avec chez vous.
Vous voyez?

Au début vous tenez la lame en main, en vous demandant quel effet ça fait. En vous demandant si quelqu'un le verra. On a milles pensées à la secondes et au final, on les fait toutes se taire d'un coup de lame sur le bras.
Et puis d'un autre
Et encore d'un autre.
Et ça devient une habitude. Et on est pas vraiment conscient. Ce n'est qu'un jeu, dans un sens.
Sourire, vivre.
Puis quand la nuit tombe
Sortir la lame
Recommencer
Parce que on se sent sous l'eau, et ça semble le seul moyen de penser a autre chose.
Vous comprenez? J'imagine que non. Ça semble très abstrait quand on le définit comme ça.
C'est comme ça que moi je le ressens. Comme ça que je l'ai ressenti tout ce temps, cloîtrée dans ma trop petite chambre avec ma soeur à pleurer silencieusement pour pas qi'elle ne m'entende.

...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant