As It Was - [Tome 2 Baby Honey]

Chapitre 47

Quelques jours plus tard, ce qui n'était jusqu'alors dans notre imagination, se réalisa : je venais de déposer mes filles dans l'appartement que louait Matteo. Ce dernier avait visiblement prit une semaines de congé pour s'occuper de Hope et Joy.

- Mama... renifla Hope. Pars pas.
- Eh... Mon coeur.... On en a parlé, tu te souviens ? Tu reste une petite semaine en vacances avec papa et Joy. Moi je ne serais pas loin de toute manière. Et ensuite on va en vacances avec Harry, Anne et Gemma.
- Harryyyyyy ! S'enthousiasma Joy qui ne semblait pas réaliser ce qui était entrain de se jouer.
- Mama...
- Bon Hope, c'est bon non ? S'impatienta Matteo.
- Eh ! Doucement... demandais je fermement. On prend le temps qu'il faut.

Matteo leva les yeux au ciel, récupérant simplement Joy dans ses bras. Pour ma part, je serrai à nouveau Hope contre moi :

- Tu verras, le temps va passer vite, souriais-je.
- Je veux rester avec toi...
- Chérie, tu ne veux pas rester avec papa ?
- Si mais... Papa il travaille tout le temps...

Je vis le visage de mon mari pâlir. Il reposa Joy au sol qui courut vers les jouets neufs qui l'attendaient, puis il s'accroupit aux côtés de Hope :

- Hope, j'ai posé des congés. Je reste avec vous toute la semaine.
- Tu promets ?
- Bien sûr que je promets, dit Matteo.

Cette fois, je le sentis sincère. Il m'avait déjà parlé du programme qu'il avait prévu pour les filles et celui-ci me paraissait bien ficelé.

- Et on appellera maman tous les jours, rajouta Matteo. Enfin... Si elle n'est pas occupée.

Je me retins de justesse de lever les yeux au ciel et assurais à ma fille que je répondrais à ses appels. Une dernière étreinte à Hope et à Joy et je quittais l'appartement de Matteo le moral dans les chaussettes. J'avais beau savoir que Matteo avait aussi le droit de profiter des filles, la séparation était toujours pour moi un déchirement au coeur.

Lorsque Harry m'ouvrit la porte de notre suite, je ne pus retenir ces larmes que j'avais contenu depuis ma séparation avec mes filles. Il ne dit rien se contentant de me serrer contre lui. Quelques minutes après, je ne sais si mes pleurs s'étaient calmés d'eux mêmes ou si je n'avais tout simplement plus assez de larmes pour continuer. Harry m'essuya tendrement mes joues de ses doigts.

- Une petite semaine... murmura t-il.
- Oui, souriais je. Et une semaine avec toi, dans cet endroit... sublime, m'émerveillais je en regardant autour de moi. C'est... Magnifique.
- Je te fais visiter ? Ou tu préfères essayer maintenant le lit ? Demanda mon amant avec malice.

Je levais les yeux au ciel, lui faisant remarquer qu'il ne perdait pas le nord sur ce sujet là. Harry enroula ma taille de ses bras et déposa de longs baisers dans mon cou :

- Je n'aime pas te voir pleurer, finit-il par dire. Et je me sens totalement impuissant quand tu le fais alors... J'essaie de trouver des choses qui généralement te font du bien.
- Je suis désolée de pleurer autant, dis-je en baissant les yeux. C'est juste que...
- Non ! Non, June, ce n'est pas un reproche, me coupa vivement mon amant. Je sais que c'est difficile. Mais justement, je sais que je ne peux rien faire pour apaiser cette tristesse là...
- Je dois m'y habituer, c'est tout... C'est le prix à payer, déclarais je. Et j'ai fait mon choix, ce choix c'est toi. Et je sais que nous finirons par trouver notre rythme avec Matteo. Tout sera plus simple.

Harry approuva. Il finit par prendre ma main et me guida jusqu'à l'immense terrasse qui entourait notre chambre. Nous avions une vue sur Rome époustouflante.

- Je crois qu'on aperçoit le château Saint-Ange là-bas, m'expliqua Harry en désignant un monument. La basilique Saint-Pierre par là-bas. Pour le reste, j'ai pas encore assez révisé, plaisanta-t-il.
- Nous avons une semaine pour vous faire apprendre votre leçon Monsieur le cancre, fis-je en souriant.
- Je ne sais si j'aurais le temps Madame la Maîtresse.
- Ah oui ? Pourtant vous restez une semaine ici et...
- J'ai beaucoup d'entrainements physiques...