Chapitre 6

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Flashback:

Je le regarde assis là sur le canapé endormi avec une bière dans sa main. Tous les jours je le retrouve au même endroit, tous les jours je dois m'occuper de lui. J'aimerais l'aider, mais peut-on aider une personne qui ne veut pas l'être? Malgré le mal qu'il m'a fait subir je suis toujours là, je me dois d'être toujours là sinon qui le ferra. Je m'approche de lui lentement en essayant de faire le moins de bruit possible, sinon les répercussions seront douloureuses. Je prends un de ces bras et le passe autour de mon épaule, je le porte jusqu'à sa chambre et le pose délicatement sur le lit. Je lui enlève sa bouteille de sa main et la pose sur sa table de chevet. Je le regarde dormir comme un loir, ça me dégoute de voir que lui il peut dormir paisiblement alors que moi je dois ramasser les pots cassés. Lui il peut dormir car je m'occupe de lui, mais qui s'occupe de moi? Je retourne au salon où les cadavres de bouteille et de mégot jonchent le sol. Je vais dans la cuisine pour prendre de quoi nettoyer tout ce bazar et une fois prête je commence le ménage de cet appartement, je ramasse tout ce qui traîne sur le sol et une fois que j'ai ramassé tous les détritus je nettoie le sol. Une heure et demie plus tard tout est plus propre et l'air redevient respirable, et dire que je fais tout ça sans être payé c'est un crime de faire ça sérieux. Je pose à peine sur le canapé que je l'entend sortir de la chambre et à ce moment-là toute ironie s'évade de mon corps pour laisser place à la peur, la peur de l'avoir réveillé, la peur de ce que je vais endurer. Je pris intérieurement pour qu'il n'aille pas trop loin cette fois, je pris pour qu'il ne me fasse pas de mal, je pris pour que mon père retrouve la raison et qu'il arrête de me faire du mal.

Retour au présent:

- Je pense que c'est ni le moment ni le lieu pour parler de ça, dis-je en le regardant droit dans les yeux pour lui faire comprendre que je ne veux pas en parler devant tout le monde.

- Comme tu veux mais sache que je lâche jamais l'affaire, me dit-il d'un air sérieux.

- Oh mais je le sais, ne t'inquiète pas pour moi.

- Bon sinon, Am' je t'en supplie fait nous des spécialités Brésilienne la prochaine fois je te jure que j'en peux plus de manger la nourriture de Ralfe, me dit Mia.

- Comment ça t'en peux plus de ma nourriture? Elle est très bonne.

- Seul un phacochère peut manger cette merde.

- Heureux d'apprendre que tu en est un, dit-il d'un air moqueur.

C'est pas possible je vie vraiment avec des enfants c'est pas croyable. Je les regardes et je souris, même s' ils sont énervants à vouloir tout le temps embêter l'autre j'avoue que j'aime les voir comme ça. Mon regard dévie vers Hayden qui me regardait déjà, il essaie de lire en moi mais malheureusement pour lui, il ne sait pas que je ne laisse personne entre voir mon passé.

- Arrêter tout les deux, bon Mia dis-moi ce que tu veux que je fasse et je verrais quand je pourrais le faire.

- Ou là moi je sais pas, je me disais juste que si tu pouvais m'épargner la mort ça serait formidable.

- Si tu veux je peux faire comme d'habitude.

- Je veux bien, mais attend il y a aussi le dessert avec?

- Oui je sais que tu en raffole, même si logiquement c'est juste pour les anniversaire qu'on fait ce dessert, dis-je un peu déçu qu'on ne respecte pas la tradition.

- C'est un sacrilège de le faire que pendant les anniversaires, me dit-elle.

- Je sais.

Le reste du repas se déroula sans encombre, pour une fois. Après avoir tout débarrasser, je retourne dans ma chambre là où la réalité me rattrape, j'ai toujours pas fini mes révisions. Tant pis je sacrifierais encore une nuit, au point où j'en suis je ne suis plus à ça près. Je me pose à mon bureau et c'est partie pour une séance de révision.

***************

- 14, j'ai eu un putain de 14 alors que j'ai passé la nuit à réviser, putain je vais péter un plomb je te promet Ralfe.

- Mais attends c'est dans quelle matière que tu as eu 14?

- En maths!

- Eh ça va me gueule pas dessus je n'y suis pour rien moi et puis là t'es vraiment en train de dire que tu a 14 a un mec qui n'a jamais rien compris au maths et qui ne dépassait pas les 5 de moyenne en cette matière.

- Désolé... C'est juste que j'ai passé des heures à apprendre ce sujet pour au final avoir juste 14 alors que ma pote à juste réviser 1h avant le contrôle et elle à eu 16. Dis-je avec un air déprimé.

- Oh putain la pute, réagit-il directement.

- Ouais tu l'a dit.

- Bon écoute ce soir on va voir sur quoi tu à bloquer et on va refaire ces putain d'exercices de merde pour que la prochaine fois tu est au moins 18 ok?

- Merci, dis-je reconnaissante envers lui.

- Au fait, tu savais que Hayden est dans la même spécialité que toi?

- Non je savais pas, après j'ai peu de chance de le croiser car on est dans un amphithéâtre.

- Ouais mais tu aurais pu l'apercevoir.

- Ralfe, j'ai pas encore eu cours de spé, dis-je d'un air exaspérer avant de me rendre compte que..., et merde.

- Quoi?, me demanda t-il d'un air inquiet.

- Je viens de me rappeler que le premier cours je l'ai dans moins de 30 min.

- Ah bah au moins tu connais quelqu'un dans ce cours, me dit-il en me souriant.

- Je l'aime pas.

- En même temps t'aime personne à part moi et Mia, dit-il d'une façon évidente.

- C'est pas faux, avouais-je.

- Bon aller il faut que je te laisse, je dois aller en cours de littérature antique.

- Pourquoi t'a pris ça déjà?

- Parce qu'il y a plein de meuf et de mecs là-bas, me dit-il comme si c'était évident.

- Tu sais qu'elle va compter dans ta moyenne?

- Ouais je sais mais il suffit que je m'assoie à côté de la bonne personne et le tour est joué.

- Mouais, bon aller file.

- Bisous je t'aime Amore Mio, me dit-il en s'éloignant.

- Oui moi aussi.

Je me dirige moi aussi vers ma salle, bon j'ai 10 min d'avance mais au moins j'ai le choix de la place. Je m'installe donc au dernier rang, je suis peut-être une bonne élève mais j'aime pas être devant à part en maths. L'amphi commence à se remplir quand je le vois passer la porte, sérieux il a vraiment choisi la même spé que moi? Putain je croyais que c'était une blague mais apparemment non. Il croise mon regard et je prie intérieurement pour qu'il ne viennent pas s'asseoir à côté de moi.

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Always and forever, L.

𝑳𝒂 𝒑𝒓𝒐𝒎𝒆𝒔𝒔𝒆Où les histoires vivent. Découvrez maintenant