Chapitre 8

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Alors que nous nous faufilons entre les voitures, j'observe mon chauffeur. Il n'y a rien à dire, c'est un très bel homme.

Sexy, avec du style. Les deux frères se ressemblent tant : même mâchoire décidée, même prestance. Toutefois, Bastian est châtain clair et possède des yeux d'un bleu incroyablement clair.

Mais, il y a en plus une assurance chez Bastian, une intensité dans son regard qui vous ensorcèle. Il a le profil de l'archange déchu que l'on suivrait jusqu'en enfer.

Alors que j'épie le reflet de Bastian dans la vitre, je ferme les yeux et mes pensées dérivent...

***

Nous sommes au vernissage. J'admire la photo d'un grand rapace quand un bras puissant enserre ma taille. Surprise, je me retourne : c'est Bastian.

Je devrais être mal à l'aise et le repousser, mais, au lieu de quoi, je me laisse faire. Le frère de Terry fait mine de s'intéresser au cliché une seconde avant de river ses yeux sombres aux miens.

Un incendie s'allume doucement dans le creux de mon ventre et se répand dans mes veines au fur et à mesure que Bastian entrelace ses doigts aux miens.

Viens ! souffle-t-il dans mon cou avant de m'entraîner vers une réserve.

Au fur et à mesure que s'estompe le bruit des conversations, je prends conscience que mon cœur cogne fort dans ma poitrine. Je suis seule avec le frère diaboliquement sexy de Terry et, si j'en crois ma libido hystérique, on ne va pas parler du bilan de la FIAC dans les minutes qui viennent.

Alors que nous nous retrouvons dans une petite pièce, Bastian m'enlace et pose ses lèvres sur les miennes. Son baiser m'électrise de la tête aux pieds.

Pense à Terry ! me crie ma conscience.

Écoute, conscience, Terry n'est pas foutu de prendre une décision me concernant alors, là, maintenant, tout de suite, c'est le cadet de mes soucis.

Je réponds au baiser de mon bel archange, mes mains glissent sous sa veste. À travers le fin tissu de sa chemise se dessinent des pectoraux que j'imagine parfaits. Je sursaute quand ses dents mordillent ma lèvre inférieure. Je l'entends murmurer :

Ça me plaît, les filles entreprenantes.

Moi, entreprenante ? Non, mais sérieux, il parle de moi ?

Comme sa langue explore la mienne avec autorité et que ses mains descendent dans mon dos jusqu'à mes fesses, je perds le fil de mes idées.

Soudain, il retrousse ma robe, dévoilant le haut de mes bas. D'un simple mouvement, il me soulève, m'obligeant à enrouler mes jambes autour de sa taille. Je m'écarte de lui, le souffle court et le corps en feu.

Écoute, Bastian, dis-je en essayant de lutter contre la vague de désir qui menace de me submerger. On se connaît à peine, ce n'est pas un peu rapide ?

Un rire bas et sexy répond à ma question, me flanquant la chair de poule jusque dans des endroits très personnels. Avec cette terrible arrogance, Bastian se contente de me dire :

Quand il s'agit de satisfaire une jolie demoiselle, je sais être très patient.

Il s'appuie contre moi et, le moins que l'on puisse dire, c'est que je ne suis pas la seule à être très excitée par la situation. Ses mains se sont glissées avec impertinence jusqu'à ma culotte. Une voix chaude chante à mon oreille :

Voyons voir dans combien de temps tu vas me supplier d'arrêter...

***

— Terry va m'en vouloir si je suis obligé d'embrasser la belle au bois dormant, même si ça ne me pose aucun problème...

BéguinsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant