Prologue

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(Dans un petit village au Nord-Est de la Sicile)
Basculement...
Les pneus crissèrent, un coup de feu retentit puis un deuxième et un troisième. En quelques secondes, tout ne devint que chaos, les passants fuirent et se cachèrent là où ils le pouvaient, les cris résonnèrent contre le pavé de la rue. Une rue qui, un instant plus tôt, était sujette à une douce animation quotidienne, en cette fin de printemps. Il n'en était plus rien désormais, même la lumière semblait avoir décliné pour laisser place à l'ombre du danger.
Puis les coups de feux cessèrent. Et un silence irréel s'installa avec le départ de la voiture qui avait surgit tantôt. Les têtes sortirent de sous les tables, les quelques cris de surprises et de peurs s'éteignirent.
Il n'y avait, dans ce silence pesant, qu'un imperceptible hoquet et une petite voix fluette. Celle d'une enfant.

- « Maman? Papa il y a du sang... »
Ces simples mots lancés comme un appel déchirant, eurent l'effet de dégivrer l'atmosphère. Et bientôt on se pressa autour de trois personne. L'une était étendue sur le sol, sans vie. Une autre à genoux devant ce corps inerte tentait avec son bras encore en état, de cacher à une petite fille la scène qui se déroulait devant elle. La petite en état de choc ne bougeait pas, elle fixait ce qui semblait être sa mère à travers les doigts ensanglanté de l'homme qui hoquetait. Il tenait un revolver dans l'autre main, celui-ci tomba contre le sol avec un bruit métallique qui résonna comme une sentence. Son bras était désormais recouvert de sang, il avait pris une balle dans l'épaule.
Puis il s'effondra épuisé, et on se précipita vers l'enfant afin de lui éviter ce spectacle plus longtemps.
Elle se débattit en hurlant pour retourner auprès de sa mère et de son père.
Mais rien n'y fit, et cette journée s'ajouta à toutes celles qui virent des vies être anéanties par la violence d'une seconde.
La violence d'une mafia toute puissante.

Nos regards opposésOù les histoires vivent. Découvrez maintenant