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Chapitre 3 : Vestiaires (Lizéa)

Il est six heures du matin, mon réveil retentit. Il faut vraiment que je trouve une autre sonnerie parce que celle de mon IPhone est vraiment désagréable.
Une fois préparée, je descendis dans le salon prendre mon petit déjeuner.

- Zoé n'est pas levée ? me demanda ma mère.
- Visiblement pas, lui répondit je.
- Tu peux aller la réveillée s'il te plaît ma puce ?

À la suite de la demande de ma mère je monte vers sa chambre afin de la réveiller. Elle dormait paisiblement la petite princesse. En m'approchant d'elle, prête à la réveillée, je remarqua un hématome qui m'a l'air récent sur son omoplate. Comment avait-elle put se faire une chose pareil ?

- Zozo, faut que tu te lèves, maman t'attend en bas, lui dis-je tout doucement.
- Hmmm ? J'arrive Lili.
- Zozo ?
- Oui ?
- Comment tu t'es fait ce bleu dans ton dos ? la questionnai je.
- Oh ce n'est rien, c'est Lana au collège, on rigolait et elle m'a donné un coup sans faire exprès.

Je lui souris en guise de réponse et redescends dans le salon.

- Elle arrive, dit je à ma maman.

Je pris enfin mon petit déjeuner. D'habitude je ne déjeune pas avant d'aller en cours mais avant d'aller en stage j'aime bien manger un petit truc, je sais que les matinées sont intenses et sportives contrairement aux matinées de cours où je suis assise sur ma chaise à prendre des notes.

Il est sept heures, lorsque je sortis de la maison pour aller vers mon arrêt de bus.

Je viens d'arriver et j'ai quinze minutes d'avance, ce qui me laisse largement le temps de me changer.
Une fois en tenue, je me dirige dans la salle des infirmiers.

- Bonjour, dis-je timidement.
- Bonjour Lizéa, alors cette première journée ça t'a plu ? me demanda mon tuteur.
- C'était super, Ana m'a montrée beaucoup de choses ! lui répondit je.
- Parfait. Aujourd'hui Ana n'est pas là, tu vas rester principalement avec Katia qui est infirmière ou Judith qui est aide-soignante. Bonne journée à toi Lizéa.

Katia me prit par le bras et m'entraîna dans le couloir.

- Je ne voulais pas le dire devant tout le monde, mais méfie-toi de Judith et Flavie, la blonde aux yeux bleus, elles aiment bien faire des histoires dans le service et sont hypocrite avec tout le monde, me dit-elle en chuchotant.
- Oh euh d'accord..., lui répondit je assez gênée.

Cette situation me gêne particulièrement car je n'aime pas les rumeurs et les histoires. C'est gentil et bien attentionnée de la part de Katia de m'informer sur leurs comportements, mais j'aime bien me faire mes propres avis.

J'ai suivi Katia toute la matinée, j'ai revu Monsieur Martins il était très heureux de me voir et à accepter de me prêter son bras pour que je réalise ma toute première prise de sang, je l'ai réussie du premier coup ! C'est un patient vraiment attachant, il me parle beaucoup et m'a raconté quelques petites histoires de sa vie d'avant. Sa femme est décédée dans un accident de voiture, malheureusement c'était lui qui conduisait, c'est cet événement qui l'a conduit à sa dépression. Après le décès de sa femme, ses enfants n'ont plus souhaités lui parler, ils disaient que c'était sa faute et que c'était un acte impardonnable. Il ne les a plus jamais revus depuis...

Pendant la pause déjeuner, j'ai aperçu Ezio, il était avec Flavie. Ils riaient tous les deux de bon cœur, ça fait bizarre de le voir rire, d'habitude il a le visage fermé, il ne parle pas, et rigole encore moins.

Je n'ai pas fait grand-chose de mon après-midi, mise à part une prise de paramètres vitaux, c'était calme. J'en ai profité pour réviser mes partiels qui approchent à grand pas. Quant à Ezio je ne sais pas où il était.

Il est dix-neuf heures, j'ai soif et je me rendis compte que j'ai oublié ma gourde d'eau dans le vestiaire.
En ouvrant la porte du vestiaire, je vis Ezio et Flavie, tous les deux, complétement dénudés, entrain de coucher ensemble. Je referme la porte aussi vite que je l'ai ouverte.
Comment pouvait-il faire ça sur son lieu de travail ? Et puis avec Flavie ? Ils se connaissaient à peine depuis quarante-huit heures.
Cette histoire ne me regarde pas après tout.

Je retourne dans la salle de pause pour continuer mes révisions, mais ça m'était impossible. La scène de Flavie et Ezio tournait en boucle dans ma tête, jusqu'à ce qu'Ezio entre dans la pièce.
Je ne dis pas un mot.

- Euh Lizéa, pour ce que tu viens de voir, tu sais c'est... me dit-il.
- Ce ne sont pas mes affaires Ezio, tu as le droit d'avoir des relations avec qui tu veux, le coupai je
- Je sais mais tu peux garder ça pour toi s'il te plaît ? me demanda t'-il
- Tu n'avais pas besoin de me le demander.
- Merci Lizéa.

Je range mes affaires et sort de la pièce afin de ne pas laisser le malaise s'installer plus longtemps.
Bien sûr que je comptais garder cet évènement pour moi, à qui voulais-il que je le dise ?

J'étais en train de discuter avec Judith de mes partiels, lorsque Ezio arrive.
Judith l'interpella :

- Toi aussi tu as tes partiels bientôt Ezio ?
- Oui, et si je les réussis c'est un miracle, répondit-il sur un ton défaitiste.
- Bah Lizéa ! Pourquoi tu ne l'aiderais pas à réviser vu que tu as l'air de bien t'en sortir ? me demanda Judith.
Pitié non, Judith tais-toi... j'ai envie de tout sauf de donner des cours particuliers à cet énergumène.
- Euh bah je ne sais pas, répondit je assez gênée (encore une fois).
- Non mais c'est bon Judith je m'en sortirais, dit à son tour Ezio.
Pour une fois qu'on est d'accord...
- Oh bon d'accord, rétorqua Judith en quittant la salle.

Il est vingt-deux heures, j'ai mangé et maintenant je vais profiter de ma soirée pour réviser mes partiels, lorsque j'entendis quelqu'un toquer à ma fenêtre. Qui ça pouvait bien être à cette heure-ci ?