PAINTER

III

Au lever du jour, Lana s'éveille. Elle se prépare pour une nouvelle journée. En chemin vers son travail, elle s'arrête comme tous les matins dans son café favori, Lana, qui préfère le piquant du sel au doux frisson du sucre matinal, commande son petit-déjeuner habituel et s'installe à sa table préférée à l'extérieur.

Pendant qu'elle savoure son repas, elle remarque une silhouette familière. Rafael, l'homme au talent indéniable, dont les œuvres colorées et audacieuses ornent les galeries locales. Il passe derrière elle, ignorant sa présence, et entre dans le café. Lana l'observe discrètement, captivée par sa démarche assurée et l'aura de créativité qui l'entoure. Alors que Rafael attend dans la file, il se retourne et leurs regards se croisent, un échange silencieux mais intense. Rafael lui offre un sourire timide, et Lana, surprise, détourne les yeux, une rougeur apparaissante sur ses joues.

Rafael commande un chocolat chaud, riche et sucré, une boisson qui, selon lui, stimule sa créativité et apporte une touche de positivité à sa journée de travail. Il croit fermement que le sucre lui donne l'énergie nécessaire pour peindre avec passion et précision, tandis que le salé, à son avis, ternit ses toiles d'une amertume indésirable.

En quittant le café, Rafael fait exprès de passer près de Lana, laissant derrière lui une trace de son parfum. Lana le suit du regard, intriguée et légèrement troublée par cette rencontre.

Plus tard, au bureau, Lana accueille un nouveau client en quête d'un logement. Toujours ponctuelle, elle se tenait derrière son bureau, les dossiers de propriétés étalés devant elle. La porte s'ouvrit avec un grincement, et à sa grande surprise, c'est Rafael qui se tient devant elle. Leur surprise mutuelle se dissipe rapidement dans un éclat de rire partagé.

- « Alors, on se retrouve encore ? C'est le destin ou vous avez un sixième sens pour me pister ? », lança-t-il avec un air taquin. Lana leva les yeux.

- « Peut-être que c'est vous qui ne pouvez pas résister à nos charmantes propriétés, ou alors c'est mon café matinal qui vous attire ? », répliqua-t-elle, un sourire se dessinant malgré elle.

Rafael s'approcha, ses pas résonnant sur le carrelage.

- « Je dois avouer que c'est un peu des deux. Mais aujourd'hui, je suis ici pour affaires... bien que votre présence soit un bonus plaisable. »

Il posa un dossier sur le bureau, l'ouvrant pour révéler des croquis de paysages urbains.

- « J'ai besoin d'un nouveau logement, un espace où la lumière du jour complimentera mes couleurs, où l'inspiration coulera aussi librement que le café de ce matin. »

Lana parcourut les croquis, impressionnée par la précision et la vie qui s'en dégageaient.

- « Je pense avoir l'endroit parfait en tête. Un loft au dernier étage, avec une verrière qui offre une vue imprenable sur la ville. Vous pourrez y peindre avec la ville comme toile de fond. » Rafael hocha la tête, son regard s'illuminant à l'idée.

- « Ça semble parfait. Quand pourrais-je le visiter ? »

- « Demain, si cela vous convient. Je vous préparerai un petit-déjeuner... salé, pour changer », dit-elle.

Rafael rit, son rire réchauffant la pièce.

- « C'est un rendez-vous. Et qui sait ? Peut-être que je vous convaincrai de goûter au sucré un de ces matins. »

Ils se séparèrent sur cette discussion, chacun retournant à ses occupations, mais avec la promesse d'une rencontre qui pourrait mener à bien plus qu'une simple échange immobilière. Le destin, semblait-il, avait tissé un fil entre eux, un fil qui pourrait bien se transformer en une toile colorée et complexe.

La journée s'achève, et Lana rentre chez elle. Le fameux peintre, de son côté, regagne son atelier, l'esprit se noyant d'idées pour sa prochaine œuvre. Leur courte interaction a semé une graine de curiosité et d'admiration mutuelle, un début de quelque chose qui pourrait bien dépasser les limites de leurs mondes respectifs.