Nā mea uhaʻi ʻuhane

Chapitre 9

Rodney ouvrit les yeux après le départ de John. Il posa sa main droite sur ses lèvres alors qu'il pleurait silencieusement. Il était troublé par les dires de ce dernier. John le pensait endormi, alors ses paroles venaient du cœur.

Il devait lui parler. Ils devaient se parler.

Mais demain, là, il avait besoin de se reposer, mais il se sentit légèrement mieux.

¤¤¤

- Tu veux quoi ? Lui demanda surpris Carson.

- Je veux parler à John.

- Mais ...

Il prit la main droite de son meilleur ami de sa main gauche.

- J'en ai besoin Carson pour que je puisse me remettre, avancer et tourner la page puis tu seras là pour moi après.

- Bien sûr que oui et Lorne sera là aussi.

Il rougit légèrement.

- Je vais les prévenir.

- Merci Carson.

Il se redressa un peu puis il posa sa tête contre ce dernier.

- Reposes-toi un peu plus avant, d'accord ?

- D'accord.

¤¤¤

Il était un peu nerveux. Il appréhendait cette discussion même si c'était lui qu'il la désirait.

- Rodney.

Il regarda le brun.

- John.

Il lui tendit la main, ce dernier s'avança rapidement pour lui prendre.

- Merci d'être venu.

- C'est normal, mais j'avoue avoir été surpris.

- Je ne dormais pas hier soir, je t'ai entendu, j'ai besoin de comprendre.

Son ancien amant acquiesça.

Le brun s'assit à ses côtés, mais sans lui lâcher la main.

- Rodney ...

John caressait sa main qu'il tenait.

- ... quand j'ai appris que tu as voulu te tuer, j'ai cru qu'Atlantis m'était tombée sur la tête. Je suis venu, mais Beckett m'a mis dehors, et c'était normal. Dans mes quartiers, j'ai pensé à ce qu'aurait été notre relation si je m'étais concentré sur toi, si je t'avais laissé une réelle chance, j'ai réalisé qu'il y a des moments où je ne pensais qu'à toi.

John posa un baiser sur sa main.

- J'aimais voir tes moues malheureuses quand je posais un baiser sur ta main quand je t'enlevais une écharde, tu étais tellement mignon dans ces moments-là. À la fin de chaque massage que tu me faisais alors que j'étais assis, je tenais tes mains et posais un baiser dessus puis je me tournais pour t'embrasser pour te remercier de ce merveilleux massage. Pendant nos baisers, c'était toi que je voyais, je te désirais toi et tes formes car j'avais envie de toi, toi et personne d'autre. Quand je t'ai appelé mon amour lors de notre première fois, tu as été surpris, mais il faut que tu saches que je te l'ai dit au moment où je t'ai trouvé le plus magnifique. Tu avais la tête en arrière, les joues rougies, et tu te mordais la lèvre inférieure. C'est à ce moment-là que j'ai réalisé que tu étais à moi, que tu étais mon amant. Il y a aussi lors de cette mission où ce Guerwin te collait, tu te souviens de la nuit qu'on a passé dans le grenier ? C'est parce que j'étais jaloux. Je t'ai fait ce suçon pour montrer que tu avais quelqu'un dans ta vie, que tu étais pris. Et vu la façon dont je le regardais, je pense qu'il a compris que tu étais à moi car le lendemain, il ne t'approchait plus. Il y a aussi lors de cette sortie romantique que tu nous avais prévu, quand je t'ai pris dans mes bras pour regarder les lunes, je me suis sentis bien, heureux et tu as mené ce moment à de l'apothéose quand tu m'as embrassé. Je sais que je te l'ai déjà dis, mais qu'est-ce que j'aimais t'embrasser.

Il rougit.

John soupira.

- Si j'avais compris combien je tenais à toi, nous n'en serions pas là. Nous serions heureux. Je ne pensais qu'à Ronon, alors que j'avais un homme parfait. Je t'ai dit ne t'avoir jamais aimé, jamais désiré, mais c'est faux. Je le croyais, mais c'est faux. Je ne mérite pas ton pardon, je ne te le demande pas, mais saches que je regrette sincèrement ce qu'il s'est passé et de ne pas t'avoir donné une réelle chance. Tu méritais mieux que ce je t'ai donné et j'espère que tu trouveras un homme qui comprendra quel homme incroyable tu es. Et je t'en conjure Rodney, ne tente plus de mettre fin à tes jours, déjà, je ne mérite pas un tel acte d'amour, puis Atlantis sombrerait sans ton génie. Atlantis ne serait rien sans toi. J'ai peut être un gène puissant, pourtant c'est toi le vrai maître de la cité et je l'ai toujours pensé.

Il pleurait silencieusement depuis le début, tout comme son ancien amant.

- John, tu m'as donc un peu aimé ?

- Oui Rodney, je t'ai aimé.

Il posa à son tour un baiser sur la main du brun.

- Je te pardonne John. Savoir que notre histoire a un peu compté pour toi, compte pour moi.

Le brun posa un nouveau baiser sur sa main.

- John, peux-tu m'embrasser une dernière fois ? Un baiser d'adieu, un baiser pour signer la fin de notre relation ?

- Oui, avec plaisir.

John se leva puis il se pencha vers lui. Il lui caressa sa joue gauche.

- Tu es vraiment un homme merveilleux Rodney, je regrette tellement.

Il ne put rien répondre que ses lèvres furent emprisonnées par celles de son ancien amant.

Ce baiser était si bon et si cruel.

- Encore pardon Rodney. Merci de m'avoir pardonné alors que je ne le méritais pas.

Le brun pleurait lui aussi.

- Puis-je à mon tour te demander un dernier baiser ?

Il acquiesça car sa gorge était trop serrée pour parler.

Après ce dernier baiser, John l'embrassa longuement sur le front puis il partit.