𝘐𝘭 𝘦𝘴𝘵 𝘴𝘰𝘯 𝘱𝘪𝘳𝘦 𝘤𝘢𝘶𝘤𝘩𝘦𝘮𝘢𝘳. 𝘌𝘭𝘭𝘦 𝘦𝘴𝘵 𝘴𝘢 𝘥𝘦𝘳𝘯𝘪è𝘳𝘦 𝘤𝘩𝘢𝘯𝘤𝘦 𝘥𝘦 𝘳é𝘥𝘦𝘮𝘱𝘵𝘪𝘰𝘯.
En Russie, s'appeler Romanowski n'est pas forcement une bonne chose. Du moins pour Enna.
Ce qu'elle ignore, c'est que son nom...
« Les mots peuvent blesser, mais le silence peut aussi déchirer. »
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☾ LEVI VORONIN — 2024 ⎮ Krasnodar, Russie
J'avais rencontré des personnalités difficiles au fil des années, mais Alena Romanowski s'était révélée être une énigme à part entière dès le début. Alors que je m'apprêtais à assurer sa sécurité, son attitude rebelle ne tarda pas à émerger, créant une tension palpable entre nous.
Alena ignorait complètement qui j'étais réellement et pourquoi j'étais là. Elle avait été élevée loin de sa mère, dans l'ombre d'une vie marquée par l'absence d'une figure maternelle.
Alena était une jeune femme frappante, avec des traits qui rappelaient indubitablement ceux de sa mère. Sa chevelure brune ondulée encadrait un visage déterminé, des yeux d'un bleu profond qui semblaient en permanence à la recherche de quelque chose de plus grand que la vie qu'elle menait. Mais derrière cette façade résolue se cachait une méfiance palpable, une résistance farouche à toute forme d'autorité, y compris à la mienne.
Dès le moment où nos regards se sont croisés dans le hall sombre de son imposante demeure, j'ai senti la froideur de son jugement. Elle n'était pas du genre à accepter facilement la présence d'un étranger dans sa vie, surtout pas un garde du corps envoyé par une mère absente depuis si longtemps. Mais je savais que ma mission était cruciale, même si cela signifiait composer avec une réticence profonde de sa part.
Son sarcasme avait la netteté d'une lame, mais je m'obstinais à ne pas me laisser perturber. J'avais une tâche à accomplir, et son attitude désinvolte ne faisait que renforcer ma résolution. Quand elle s'approcha de moi, arborant un sourire ironique, je compris que cette collaboration ne serait pas sans défis.
Son regard perça le mien, et je sentis une tension électrique, une force magnétique qui nous liait d'une manière étrange. Ses paroles provocantes résonnaient dans l'air, mais je restai calme, observant chaque détail de sa rébellion.
Pourtant, même si elle semblait forte et libre, je pouvais voir qu'elle était fragile à l'intérieur. Elle était juste une fille qui essayait de trouver sa propre voie dans un monde où tout semblait déjà décidé. J'avais appris à voir à travers les apparences et à reconnaître quand les gens cachaient leurs vrais sentiments derrière un masque.
Quand on a commencé à parler, j'ai vite vu qu'Alena Romanowski n'était pas aussi simple qu'elle en avait l'air. Chaque chose qu'elle disait semblait être un défi, comme si elle voulait se battre. Mais en creusant un peu, j'ai senti qu'elle cachait des choses, des parties d'elle-même qu'elle ne voulait pas montrer.
Elle ne faisait pas ce que j'espérais, alors j'ai changé de plan. J'ai décidé de me montrer plus calme au lieu de lui dire directement ce que je pensais. Je pensais que ça pourrait l'aider à me faire confiance avec le temps.
