𝘐𝘭 𝘦𝘴𝘵 𝘴𝘰𝘯 𝘱𝘪𝘳𝘦 𝘤𝘢𝘶𝘤𝘩𝘦𝘮𝘢𝘳. 𝘌𝘭𝘭𝘦 𝘦𝘴𝘵 𝘴𝘢 𝘥𝘦𝘳𝘯𝘪è𝘳𝘦 𝘤𝘩𝘢𝘯𝘤𝘦 𝘥𝘦 𝘳é𝘥𝘦𝘮𝘱𝘵𝘪𝘰𝘯.
En Russie, s'appeler Romanowski n'est pas forcement une bonne chose. Du moins pour Enna.
Ce qu'elle ignore, c'est que son nom...
« Se rappeler des moments de faiblesse est souvent plus lourd à porter que les erreurs elles-mêmes. »
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☾ ALENA ROMANOWSKI — 2024 ⎮ Krasnodar, Russie
Le lendemain matin, je me suis réveillée avec une douleur lancinante à la tête, me rappelant brutalement la fête de la veille. J'avais peut-être surestimé ma capacité à gérer l'alcool...
Mes yeux étaient collants et ma tête pulsait comme un tambour. En me déplaçant lentement dans mon lit, j'ai réalisé que j'étais dans ma chambre, tandis que le jour commençait à poindre après une nuit interminable.
Je me sentais vraiment mal, sur le point de vomir. Avec beaucoup de difficulté, j'ai réussi à me lever et à traîner mes pieds jusqu'à la salle de bain. En voyant mon reflet dans le miroir, j'ai failli crier. Des cernes béants assombrissaient mon regard et ma peau était d'un teint blafard. La douleur dans ma tête était insupportable, et il me fallait absolument quelque chose pour la soulager.
Je prends conscience que j'ai vraiment abusé de la vodka pomme hier soir. Rien que d'y penser, mon estomac se tord, et je me fais la promesse de faire plus attention à l'avenir.
Lorsque je me regarde dans le miroir, je constate que mon maquillage a totalement coulé. Mes yeux bleus sont cernés de noir, me donnant l'apparence d'une œuvre étrange de Picasso après une soirée chaotique.
Je remplis la baignoire d'eau chaude, espérant que cela soulagerait mon mal de tête.
Alors que je commençais à retirer mes vêtements, je remarquai soudain Levi se tenant à l'entrée du couloir, près de la porte de la salle de bain. La surprise me figea sur place, et mon cœur s'emballa.
Ses yeux d'un noir glacé semblaient percer la distance entre nous. Son regard était si pénétrant que j'avais presque l'impression de le ressentir sur ma peau. C'était comme si rien ne pouvait lui échapper.
Levi se tenait là, un air incroyablement détendu sur le visage, ce qui me mettait mal à l'aise. On aurait dit qu'il trouvait la situation amusante, comme s'il se moquait de moi. Il était vêtu d'un t-shirt noir parfaitement propre, tandis que j'étais dans un état de "réveil difficile", l'air complètement négligé.
Malgré le terrible mal de tête qui me torturait, sa présence m'agressait. Son regard semblait percer mes pensées ! J'étais à la fois gênée et en colère, surtout en essayant de me couvrir avec une serviette.
— Putain, Levi, tu pourrais frapper avant d'entrer ! m'écriai-je, ma voix trahissant ma frustration.
Il a affiché un sourire malicieux qui m'a profondément agacée. Il est resté immobile à l'entrée, tel un prédateur guettant sa proie.
— Désolé de t'avoir troublée dans ton petit rituel matinal, Enna, répondit-il d'un ton faussement innocent. Mais tu as laissé la porte ouverte, alors je me suis permis d'entrer.
