𝘐𝘭 𝘦𝘴𝘵 𝘴𝘰𝘯 𝘱𝘪𝘳𝘦 𝘤𝘢𝘶𝘤𝘩𝘦𝘮𝘢𝘳. 𝘌𝘭𝘭𝘦 𝘦𝘴𝘵 𝘴𝘢 𝘥𝘦𝘳𝘯𝘪è𝘳𝘦 𝘤𝘩𝘢𝘯𝘤𝘦 𝘥𝘦 𝘳é𝘥𝘦𝘮𝘱𝘵𝘪𝘰𝘯.
En Russie, s'appeler Romanowski n'est pas forcement une bonne chose. Du moins pour Enna.
Ce qu'elle ignore, c'est que son nom...
« La vie était pleine de contradictions, et il en était la plus grande de toutes. »
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☾ ALENA ROMANOWSKI — 2024 ⎮ Krasnodar, Russie
Allongée dans mon lit, dans l'obscurité silencieuse de ma chambre, je laissai mes pensées errer. La nuit avait été courte, agitée par un mélange de désirs confus, de frustration et de colère. La seule constante était l'irritation que suscitait Levi. La simple idée de lui m'était insupportable, mais malgré mes tentatives pour le repousser, il avait une manière de s'insinuer dans ma vie de manière inattendue.
Alors que je m'étais débattue avec le sommeil, une question tournait en boucle dans ma tête : qu'est-ce que je ressentais vraiment pour Levi ? La réponse était claire : rien. Rien du tout. Je le détestais, point final. Il n'était qu'une source constante d'agacement, un rappel perpétuel de mes propres faiblesses et des circonstances compliquées de ma vie.
Pourtant, mes pensées me trahissaient. Je ne pouvais m'empêcher de repenser à la soirée précédente, à la manière dont il avait pris soin de moi après la bagarre avec ce type ivre. Ses gestes avaient été doux, et il avait agi avec une tendresse surprenante. Pourquoi était-ce si troublant ? Pourquoi mon esprit, qui était censé être déterminé à le repousser, trouvait-il des moments de faiblesse ?
Ces souvenirs m'envahirent, laissant mon esprit vagabonder malgré moi. Les images de Levi se matérialisèrent devant mes yeux, chaque détail de son apparence se dessinant clairement dans mon esprit. Ses yeux noirs glaciaux qui semblaient capables de percer mon âme, ses cheveux noirs, rebelles, qui lui donnaient cet air mystérieux, son corps couvert de tatouages. Chaque tatouage racontait une histoire, mais il gardait ses secrets bien cachés. Un frisson parcourut mon corps à la pensée de ses tatouages, qui paraissaient brûler à travers sa peau.
Et puis, il y avait ce tatouage en forme d'aigle sous son cou. Un symbole de douleur et de souffrance, il ajoutait à son charme énigmatique. J'aurais dû le détester, lui et tout ce qu'il représentait, mais il était indéniable que sa présence avait un impact émotionnel sur moi.
Je me remémorai aussi les bagues qu'il portait constamment. Lorsqu'il passait ses mains sur ma peau, ses bagues glissaient, créant un frisson sur mon corps. C'était absurde, chaque contact, chaque frôlement, me mettait mal à l'aise, mais ma réaction physique était incontrôlable.
Je me retournai, m'enveloppant dans les draps, essayant de me protéger de mes propres pensées. Cette lutte intérieure, cette confusion entre le désir et la haine, m'était insupportable. Tout ce que je voulais, c'était chasser Levi de ma vie, de mon esprit, de mon cœur. Je détestais la manière dont il avait le pouvoir de faire ressurgir des émotions que je m'étais efforcée de refouler.
Pourtant, malgré ma détermination à le haïr, une question persistante restait sans réponse. Pourquoi était-il toujours là ? Pourquoi était-il prêt à risquer sa vie pour me protéger ? Pourquoi me tourmentait-il de cette manière ?
