𝘐𝘭 𝘦𝘴𝘵 𝘴𝘰𝘯 𝘱𝘪𝘳𝘦 𝘤𝘢𝘶𝘤𝘩𝘦𝘮𝘢𝘳. 𝘌𝘭𝘭𝘦 𝘦𝘴𝘵 𝘴𝘢 𝘥𝘦𝘳𝘯𝘪è𝘳𝘦 𝘤𝘩𝘢𝘯𝘤𝘦 𝘥𝘦 𝘳é𝘥𝘦𝘮𝘱𝘵𝘪𝘰𝘯.
En Russie, s'appeler Romanowski n'est pas forcement une bonne chose. Du moins pour Enna.
Ce qu'elle ignore, c'est que son nom...
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☾ ALENA ROMANOWSKI — 2024 ⎮ Krasnodar, Russie
Je me suis retrouvée, comme bien des nuits, assise au bord de la fenêtre, contemplant les étoiles parsemant le ciel obscurci par la nuit. C'était devenu un rituel, une sorte de conversation silencieuse avec ma mère, bien que physiquement absente depuis si longtemps. Ma mère m'avait souvent dit étant petite que : « Souviens-toi Enna, dès que tu te sens abandonnée ou bien tout simplement seule, observe le ciel. Lui, il sera toujours là et les étoiles sauront t'apporter le réconfort que personne n'a su t'offrir et te rappelleront que tu n'es jamais vraiment seule. Les étoiles, elles aussi, traversent les nuits sombres, mais elles brillent toujours. Elles veillent sur toi, même quand tu penses que personne ne le fait. Alors, lève les yeux, respire profondément, et souviens-toi que tu es forte et aimée, peu importe ce qui se passe. C'est le secret pour retrouver la paix dans les moments difficiles. »
Même après toutes ces années, je garde l'espoir qu'elle soit quelque part, vivante et en paix. Ces moments me réconfortent et me rappellent que son amour ne disparaîtra jamais, peu importe où elle se trouve.
Tu sais maman, je suis un peu perdue en ce moment, murmurais-je doucement en fixant les étoiles étincelantes. Je ne sais pas comment faire face à tout ça... tout ce qui se passe autour de moi.
Le vent nocturne fredonnait à travers les branches des arbres, apportant avec lui un sentiment de paix, comme si ma mère me répondait par des caresses invisibles et réconfortantes.
Je me sens si seule parfois... comme si je devais affronter tout cela seule, continuai-je, laissant échapper un soupir. J'ai tant de questions sans réponse, et je ne sais pas à qui les poser. Je donnerais tout pour pouvoir entendre ta voix, juste une fois de plus.
Je levai les yeux vers les étoiles, cherchant dans leur lueur scintillante un signe de réconfort, un indice, ou simplement une forme de réponse à mes tourments.
De temps en temps, je me demande ce que tu aurais fait à ma place, comment tu aurais affronté ces défis, confessai-je d'une voix à la fois pleine de douleur et de douceur. Tu me manques, tu sais ?
Le silence de la nuit était ma seule réponse, mais l'immensité étoilée semblait me murmurer des paroles d'apaisement. Les constellations paraissaient danser et briller d'une manière réconfortante, comme si elles m'entouraient d'un amour maternel incommensurable.
Merci, maman. Merci de toujours être là, même si tu n'es pas physiquement à mes côtés, dis-je avec un sourire triste, laissant les étoiles être mes confidentes.
Je contemplai encore un moment le ciel nocturne, prenant une grande inspiration, sentant une lueur de sérénité m'envahir. Puis, je me levai de la fenêtre, prête à affronter une nouvelle journée, reconnaissante pour cet instant de connexion avec ma mère, même à travers les étoiles.
