Chapitre 2

516 22 25
                                    

La sonnerie incessante de mon réveil résonne dans mon crâne me donnant mal à la tête. J'ai l'impression qu'elle va exploser.

La soirée d'hier a été chargée en boissons alcoolisées. Malgré nos soirées parfois répétitives, j'ai toujours le même effet le lendemain.

En même temps, comment pourrais-je me contenir lorsque la boisson Sex On The Beach existe ? C'est une vraie merveille, à chaque soirée c'est ma boisson phare.

Aujourd'hui c'est repos, je travaille seulement tard ce soir et ça tombe bien car je n'en aurais pas eu la motivation. Je compte bien rester à la maison un petit peu et me détendre.

Alors que je m'essouffle à essayer de descendre de mon lit, j'entends ma mère toquer à la porte de ma chambre.

- Bonjour ma chérie, dans 45 minutes je pars travailler, veux-tu que je te prépare quelque chose ? Je te fais ma boisson remède pour la gueule de bois si tu le souhaites.

- Oui je veux bien s'il te plaît maman.

Ma mère et moi sommes très proches, et ce depuis longtemps. Surtout après que mes parents aient divorcé.

À partir de là, nous nous sommes énormément rapprochés, liés par la galère financière dans laquelle mon père nous a laissé.

Je lui en voudrais toujours de nous avoir laissé dépérir comme il l'a fait, l'obligation de laisser une pension chaque mois qu'il n'a jamais respecté nous a beaucoup affectés. Et malgré les demandes répétitives que nous avons effectuées à la justice, il n'a jamais bénéficié d'un quelconque rappel judiciaire.

Je ne sais pas ce qu'il est devenu, et je ne souhaite pas le savoir. Pour moi, ce n'est qu'un lâche, qui a préféré son confort à sa famille. Le divorce ne justifiait en rien de nous abandonner.

Même s'il ne s'entendait plus avec ma mère, j'étais toujours là, moi.

Et je me suis toujours sentie négligée par mon père. Il a laissé un vide masculin qu'aucun homme ne pourra combler, même si mon frère a toujours désespérément tenté de le faire.

C'est en partie à cause de lui, que mon image des hommes s'est détériorée, laissant à la place une connotation péjorative d'un genre, selon moi, lâche et méprisable.

En me levant de mon lit, le regard baladeur. Je tombe à nouveau sur le cadre de mon frère et moi sur ma commode, quelques années auparavant. Il m'enlace, un bras sur mon épaule.

FLASHBACK :

Italie, 1998

Je me tiens, assise sur une muraille, les pieds ballants dans le vide, admirant la magnifique vue qui s'offre à moi. La mer, d'un bleu turquoise somptueux, fait des va et vient jusqu'en haut de la plage, accompagnée d'un merveilleux coucher de soleil.

Rien ne pourrait être plus beau qu'à cet instant précis. Une partie de notre famille habite ici, la famille du côté de ma mère. Chaque été nous venons en Sicile, pour voir la nonna ( = grand-mère ).

Des enfants jouent dans la rue, et je vois mon frère apparaître, Mattia. Il escalade la rambarde et vient s'asseoir à côté de moi.

- Ça va sorellina ( = petite sœur ) ? me dit-il.

- Oui ça va, merci.

Il me regarde, avec une certaine incompréhension. Il semble savoir la vérité, il me connaît par cœur, quand quelque chose ne va pas il le discerne tout de suite.

- Dis moi la vérité, je vois bien que ça ne va pas. Tu sais que tu peux tout dire à ton grand frère, me dit-il en secouant mes épaules pour me décrocher un sourire.

Vous avez atteint le dernier des chapitres publiés.

⏰ Dernière mise à jour : Jun 22 ⏰

Ajoutez cette histoire à votre Bibliothèque pour être informé des nouveaux chapitres !

Midnight Dance Où les histoires vivent. Découvrez maintenant