Plus Qu'Un Sport

1 - Plus qu'un sport pour nous

« Attention ! Continuai-je en prenant une voix grave. Je vais te manger !

-Non ! S'il te plaît, monsieur le loup ! Je ne veux pas ! Dis-je avec une petite voix aiguë. Ne me mangez pas, s'il vous plaît. J'ai plein de gâteaux pour vous dans mon cartable.

-Ce n'est pas d'un gâteau que je veux, continua le loup,c'est d'un bon petit chaperon rose ! Il m'a l'air délicieux celui qui se trouve devant moi !

-Et ils partirent dans une course poursuite affolante. Dis-je avec ma voix normale. Le chaperon rose, qui ne connaissait pas du tout les lieux, s'enfonçait, de plus en plus dans la forêt, perdant de vue son bouquet de fleur, sa maison et la fumée qui s'échappait de la cheminée de mère-grand. Le loup, qui connaissait les lieu mieux que ça poche, essayait d'emmener l'enfant dans sa cachette secrète. Pour qu'il puisse le dévorer tranquillement. Mais, ils entendirent un coup de feu ! Ce qui affola le chaperon encore plus. Le loup se mit à quatre pattes, pour pouvoir courir plus vite. Il s'élança, dépassa le chaperon et parti, vingt mètres plus loin, pour se cacher dans sa cabane. Le chaperon, un tant soit peu intelligent, rebroussa chemin, comprenant qu'il filait dans la mauvaise direction. Le loup sortit la tête de sa cachette et, voyant cela, il suivit l'enfant rose à pas de loup.Au moment où le loup allait sauter sur le chaperon, une louve sortit du buisson et le poussa, pour l'empêcher de manger l'enfant. Le loup émit un bruit sourd en tombant à terre. Le chaperon se retourna en entendant cela. Ce qu'il vit le pétrifia. La louve se battait contre le loup. Ils roulaient par terre, se frottant dans les épines de pin et dans la poussière. Se donnaient dans coups de griffes, et des coups de dents. La louve finit par vaincre le loup, le laissant pour mort. La louve se tourna vers le chaperon et commença à avancer vers lui. Le chaperon, prit de panique, reculait. Voyant cela, la louve s'arrêta et dit :

- Je ne te veux pas de mal... (le chaperon pencha la tête sur le côté) je vais te ramener vers la sortie de la clairière, pour que tu puisses retourner chez toi.

- Le chaperon eut confiance en la douce voix de la louve, et se laissa guider vers la sortie.

-Une minute ! Dit la louve en s'arrêtant brusquement. Je dois d'abord passer voir mes louveteaux, voir s'ils vont bien. Tu peux m'accompagner, si tu le souhaites.

- Le chaperon suivit la louve, qui partit d'un autre côté. Ils arrivèrent près d'une grotte et... (je ferme doucement le livre et me tourne vers ma sœur) c'est à ce moment que les louveteaux sortirent en courant, et se jetèrent sur le chaperon en lui faisant des guilis ! »

Je saute sur ma sœur et commence à la chatouiller doucement, puis de plus en plus vite. Elle rigole en se tortillant, essayant de m'échapper. Elle gémit plusieurs fois qu'elle veut aller aux toilettes, sinon elle fera pipi dans son lit, mais je connais cette ruse. J'ai été petit avant elle ! Je continue de la chatouiller, mais moins vite, histoire de comprendre ce qu'elle me dit.

« Ethan... arrêtes ! »

Mais ça ne m'arrête pas ! Je continue de plus belle.

« Je vais faire pipiiiii ! Arrêtes ! Ethaaaaan !

-Ethan ! Que fais-tu ? Demande ma mère en passant la tête par la porte. Laisse Ella aller aux toilettes. »

J'arrête de la chatouiller, et libère ses jambes qui étaient coincées sous les miennes. Elle se sauve dans le couloir.

En revenant, elle dit :

« De toute façon, c'est même pas comme ça que ça se passe dans la vraie histoire ! »

Puis, elle me tire la langue, me pousse de son lit et rabat la couverture sur sa tête.

Je l'embrasse à travers la couette et quitte sa chambre. Je m'affale sur mon lit et allume mon ordi. J'ai un message de Thomas :

Hey Bro' ! Ça roule ? Bref, j'voulais t'dire un truc, mais ch'ais plus c'que c'est. On s'retrouve à la rentrée. Tchouss.

Thomas, c'est mon meilleur ami. On a toujours été ensemble, et là, on s'apprête à rentrer, ensemble, dans un complexe sportif. On passe en Première Scientifique, et pour notre « réussite », nos familles ont décidé d'accomplir notre plus grand souhait. Forcément, nous nous sommes concertés, et deux minutes après, on avait trouvé.

Le basket.

Ce n'est même plus un sport pour nous, c'est un objectif. C'est notre but. J'ai commencé à en faire, influencé par mon père qui était prof de sport. Je devais avoir huit ans. Comme Ella. Et Thomas a commencé vers dix ans. Mais on est aussi doué, l'un que l'autre. Donc, on a demandé à rentrer dans un sport-étude. Ça a été assez dur, car il fallait faire la journée de sélection. Pour moi, ça a été plutôt facile, car j'avais été repéré par un ancien collègue de mon père, qui est maintenant entraîneur professionnel d'une équipe de basket féminine. Il m'avait demandé si je ne voulais pas aller dans un complexe sportif. Ça m'avait paru complètement impossible et inimaginable, mais j'en avais parlé avec ma mère, et elle avait approuvé. J'y suis allé, c'était le trente Juillet. J'y avait ramené Thomas. On avait passé les épreuves, facilement. Puis, le deux Août, on a eu les résultats.

J'avais été pris, parmi les trois sélectionnés, mais Thomas était second sur liste d'attente. Finalement, un des trois qui avait été pris avec moi a été déclassé, et le premier de la liste d'attente allait déménager, et quitter la Californie. Le campus allait donc être trop loin pour lui. La troisième personne prise était une fille. Nell, je crois. La rentrée sera pour Thomas et moi le vingt-quatre Août. Pour la fille – Nell – aussi, d'ailleurs... ce qui fait... dans quatre jours !

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