Au sein de l'Antre, celle qui emprunte le surnom de « Croqueuse d'hommes » n'est autre que l'arme la plus puissante de l'oyabun, Hiashi. Après tout, elle est
celle qui se faufile dans des bureaux, dans des appartements de courtisanes afin de tuer d...
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Il m'en faut très peu pour assommer cette pauvre jeune femme. J'ai juste eu à l'étrangler quelques secondes, de mon bras autour de sa gorge, pour qu'elle cesse de gigoter. Elle s'écroule presque, retenue par mes bras, alors que je la traîne jusqu'à un placard. Je lui noue son propre voile autour de la bouche, afin de l'empêcher de hurler.
Même si normalement, je vais avoir fini bien avant qu'elle ne puisse se réveiller.
Je prends une grande inspiration avant de déplier l'éventail rouge devant la moitié inférieure de mon visage.
J'entre dans la pièce.
Mes pas sont silencieux, au contraste de l'homme dos à moi, qui lui, respire très bruyamment.
Il est exactement comme on me l'a décrit.
Ses cheveux sont fins, et l'arrière de son crâne commence à s'en dégarnir. Potelé, il enfile toujours des hakamas qui sont bien trop petits pour lui.
- Ma consœur ne se sent malheureusement pas bien pour le moment, commençai-je en arrivant devant lui. Puis-je vous proposer du thé en attendant ?
Il semble subjugué.
Enfin, c'est normal.
Après quelques mouvements qui lui font visiblement effet, je replie mon éventail, et le pose sur la table face à lui.
- Je n'ai pas payé pour... Une des grâces.
Pauvre idiot.
Je lui tourne le dos, le temps de servir le thé sur la table contenant les petites mignardises. J'en profite pour légèrement faire tomber mon voile, révélant des courbes que la robe que je porte révèle très bien.
- La maison a décidé d'offrir à quelques uns de nos plus fidèles clients quelques... répondis-je.
Je verse le contenu de la capsule dans nos verres, touillant les deux.
- Cadeaux, complétai-je en me retournant pour poser son verre devant lui.
Curieusement, l'homme échange nos verres tandis que je fais exprès de me retourner pour chercher du sucre.
- Fort bien... répondit-il en buvant cul sec son thé.
Il est tout de même tout sourire, le pauvre.
À ses yeux, je remarque déjà que la drogue fait effet.
La rigidité des muscles est un effet secondaire, mais sa langue va être bien pendue, les prochaines minutes.
- Vous me semblez tendu, mon cher.
Il me dévore du regard. Tel un animal. Je n'ose même pas imaginer ce qui est en train de lui passer par la tête.
