Love Yourself [ Chris Evans ]

POV AXELLE

Dès que les premiers rayons de soleil commencent à percer à travers les rideaux, la première chose qui me traverse l'esprit, c'est de me caler encore plus profondément dans mes draps ultra moelleux et super cosy, en profitant à fond de cette chaleur bien douillette qu'ils m'offrent.

 Franchement, qui aurait envie de sortir de là ? 

Mais bon, cette lumière qui continue de s'infiltrer, surtout avec la lampe allumée dans la chambre vide qu'Aaron a laissée derrière lui, me pousse à résister à cette envie hyper tentante de replonger dans un bon gros dodo bien mérité.

Je me demande vraiment comment il a réussi à se lever aussi tôt ce matin, parce que c'est carrément pas son truc habituellement, et ça me laisse un peu perplexe, surtout que, de mon côté, je suis encore en train de me réveiller tout doucement. En général, c'est toujours lui qui traîne le plus longtemps au lit, à faire la grasse mat' comme un pro.

Alors que cette pensée me traverse l'esprit, encore à moitié dans les vapes, mon réveil posé sur la table de chevet se met à sonner comme un fou furieux. Le bruit me déchire les oreilles et envahit toute la chambre, explosant la tranquillité de ce début de matinée.

En mode panique, je cherche à tâtons le bouton pour tout arrêter, espérant retrouver vite fait un peu de calme et de silence.

Après plusieurs tentatives complètement foireuses et un brin désespérées, j'ai enfin réussi à couper ce boucan infernal. Franchement, ça m'a fait un bien fou, un vrai soulagement pour mes oreilles qui n'en pouvaient plus de ce vacarme.

Une fois le calme revenu, je me glisse à nouveau sous mes draps bien chauds, en espérant gratter encore quelques minutes de tranquillité avant de devoir affronter tout ce que la journée me réserve. Sortant doucement de ma torpeur, je m'étire comme un chat après une longue sieste, profitant de cette sensation hyper agréable de mes muscles qui se réveillent tout doucement. Un grand bâillement m'échappe, signe que la fatigue accumulée commence enfin à se faire la malle.

Enfin sorti de mes draps bien chauds, je me lève doucement. Je me traîne un peu, encore à moitié dans le gaz, et je marche lentement, à la vitesse d'une tortue, vers la salle de bain.

Il semblerait qu'Aaron soit déjà debout depuis un bon moment, ou du moins, c'est ce que je devine avec tout le boucan qui vient du rez-de-chaussée. Entre le bruit de la machine à café qui tourne et les placards qui claquent, c'est clair qu'il a attaqué sa journée bien avant moi.

Avec un petit haussement d'épaules et un soupir, je me dirige vers la salle de bain, juste à côté de l'une des chambres d'amis. Le carrelage froid sous mes pieds nus me rappelle que je suis encore bien engourdi, presque encore en plein rêve. Je prend  rapidement ma brosse à dents.

On peut encore voir la fatigue dans mes yeux, tout rouges et gonflés, preuve que j'ai enchaîné pas mal de nuits blanches. Même si j'ai réussi à dormir un peu la nuit dernière, mon sommeil était vraiment léger, avec des rêves bizarres et des réveils en pleine nuit.

Je me débarrasse rapidos de mes fringues et je me glisse direct sous la douche. L'eau froide me file des frissons instantanément, mais je serre les dents, en attendant que l'eau chaude revienne pour me réveiller un peu et me remettre d'aplomb.

Malheureusement, la réalité me rattrape en mode éclair. Les longues douches, qui étaient avant mon petit moment de paix quotidien, sont maintenant un vrai luxe que je peux plus vraiment me permettre. Je dois me magner, obligé de raccourcir ce bref instant de détente.

Avec un dernier soupir de galère, je coupe l'eau et je me sèche en quatrième vitesse, la chaleur de la douche me manque déjà. Toutes ces pensées sur ma to-do list interminable envahissent ma tête, me rappelant encore et encore que chaque minute compte et que je dois me bouger si je veux pas être submergé par tout ce qui m'attend aujourd'hui.