Chapitre 3

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Harper 

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Dimanche. Ce jour est mon préféré et pour une raison simple : le sommeil. J'étais allongée dans mon lit, mes draps chauds remontés jusqu'au menton, me procurant une sensation de confort incomparable. Je me sentais sur un petit nuage, entourée de mes oreillers et de mes peluches qui me tenaient compagnie dans ce cocon que je m'étais créé.
Mes volets étaient fermés, et je n'avais aucune notion de l'heure. Ce petit appartement était le mien depuis quelques semaines, et des cartons étaient encore présents dans mon salon, témoignant des choses qu'il me restait encore à acheter.
Mais je n'avais pas le courage de me lever et préférais rester dans ce lit, lisant le dernier bijou de littérature que j'avais récupéré à la librairie de l'université. Mon esprit divaguait, loin de la réalité, porté par chaque mot que je lisais comme une douce mélodie. Malheureusement, ma rêverie s'arrêta brusquement lorsque mon téléphone se mit à sonner, ce qui m'énerva légèrement. Je pris mon téléphone en main pour raccrocher, mais le nom qui apparaissait dessus me fit vite arrêter.

"Papa" . Je décrocha attendant  que mon père ne daigne a parler. 

- Ma chérie , comment vas-tu ?

-Papa cela fais longtemps que je n'avais pas de nouvelle de toi . 

- Oui je suis désolé le travaille me prend beaucoup de temps mais ce n'est rien . Ecoute tu te doute que si je t'appelle ce n'est pas pour rien . Alors voilà Je viens d'avoir le conseil des écrivains et il recherches un nouveau talent ! Tu te rend compte alors je t'ai inscrite le concours est dans 3mois . 

Je restai silencieuse un moment, laissant la nouvelle s'imprégner. Le Conseil des écrivains? Un concours dans trois mois? C'était énorme. Mon cœur battait la chamade, partagé entre l'excitation et l'appréhension.

-Papa, tu es sérieux? C'est incroyable... mais aussi terrifiant. dis-je, ma voix tremblante d'émotion.

-Oui, je suis sérieux. Et je sais que tu as le talent pour réussir. Tu as trois mois pour écrire quelque chose de fantastique. Je crois en toi.

Je pris une profonde inspiration, essayant de calmer les papillons dans mon estomac. 

-Merci, papa. Je vais donner le meilleur de moi-même.

Mon père travaillait en tant que réalisateur, donc il n'était quasiment jamais à la maison. Mais une chose était sûre : il m'avait toujours soutenue dans mon rêve de littérature. Ma mère, en revanche, voulait que je devienne médecin et que j'arrête de me perdre dans ce qu'elle appelait des "fantaisies". Si je réussissais ce concours, peut-être qu'elle serait enfin fière de moi. Ni une ni d eux, je saluai mon père et raccrochai.

Je crois que c'est le plus beau jour de ma vie. Prise d'une soudaine envie, je me levai et entrepris de faire du sport. Il faut que je sois en forme pour pouvoir réussir, et cela commence par un bon footing pour me motiver. Finalement, le lit attendra ; je dois me concentrer sur mon projet et rien ni personne ne m'enlèvera cette joie !

Je mis mes chaussures de course, attrapai mes écouteurs et sortis de l'appartement. L'air frais du matin m'accueillit et je pris une grande inspiration, sentant l'énergie envahir mon corps. La ville était encore calme, les rues presque désertes, parfaites pour une course matinale.

...  

Ok, j'ai rien dit... Je n'avais eu le temps que de commencer mon footing que, déjà au bout de 10 minutes, un énorme orage s'est abattu sur moi. Et pour couronner le tout, je n'ai ni mon téléphone ni mes clés, qui sont introuvables ! Pourquoi moi, hein ? Qu'est-ce que j'ai fait de mal à ce monde ? Je commençais à désespérer, ne voyant plus d'espoir, quand un vrombissement de moto se fit entendre au loin. Je redressai ma tête vers la source de ce bruit et vis une moto freiner dans ma direction. Mon regard s'illumina jusqu'à ce que la voix de la personne monte à mes oreilles et me fasse me décomposer.

J'ai la poisse ma parole..

Isaac

La pluie frappait fort, je ne voyais pas grand-chose et la route était glissante, mais je devais rentrer au campus rapidement. J'étais parti réparer ma moto et la pluie m'avait pris de court sur le retour. Je n'étais plus qu'à 5 minutes du campus quand je remarquai une silhouette familière abritée sous un arrêt de bus, attendant sûrement que la pluie s'arrête. 

Je plissai des yeux, cherchant à visualiser qui c'était, quand je reconnus Harper en tenue de sport, sûrement partie courir. Je ne l'avais pas revue depuis le lycée à Jeudi. Je décidai donc de m'arrêter près d'elle, tout en roulant sur la flaque d'eau sur le bas-côté, l'arrosant en même temps. Harper poussa un cri de surprise quand l'eau l'arrosa.

Un léger rire sadique m'échappa en la voyant commencer à s'énerver suite à cette petite éclaboussure.

- ferme la tu veux . dis-je en relevant ma visière tout en la fusillant du regard.  Ca voit ne m'avais pas manquer et a voir son visage ma présence ne lui plaisait pas non plus.

-Tu n'étais pas obligé de m'éclabousser comme ça !

- Oh je ne savais pas que un petit peut d'eau pourrait autant t'offencer . 

Je la vis serrer la mâchoire et ses poings, voyant qu'elle contenait son énervement. Aucun de nous deux ne parlait, seul le son de la pluie résonnait, mais ce silence commençait à me tendre les nerfs.

- Même en dehors de l'école, je dois supporter ta gueule ici ? Sérieux, tu es au courant que ce quartier craint légèrement et que tu portes un short et une brassière ?

-Premièrement, je ne te permets pas de juger mes choix vestimentaires. Deuxièmement, si ma présence te fait autant chier que ça, personne ne t'a demandé de t'arrêter.

Mes yeux s'écarquillèrent. Elle me répond maintenant. La rentrée était il y a deux semaines et je ne l'avais pas ménagée. Mais elle n'avait pas bronché une seule fois, ce qui me surprit encore plus. Mais cela m'irrita également.

-Très bien, moi qui croyais faire une bonne action, je te laisse donc ici. Je démarrai mon moteur et refermai ma visière, prêt à partir, tout en la regardant. Mais elle refusa de bouger. Son caractère m'énerve tellement que je décidai donc de partir quand sa main tremblante de froid agrippa ma manche.

- Attend .. Tu peux me ramener s'il te plait. dit-elle en détournant le regard

- Et j'y gagne quoi hein rien n'est gratuit tu sais . j'entendis harper souffler mais se mis a monter a l'arrière. 

-On verra ca plus tard . roule. 

-et l'adresse? Harper pris mon tel pour y rentrer son adresse avant de le remettre et s'accrocher a moi pour ne pas tomber . 

Nous roulions assez vite, entendant l'orage gronder derrière nous. La pluie fouettait le casque. Le vent était glacial et la vitesse n'aidait en rien. Harper tombera sûrement malade, mais ça lui apprendra, elle n'avait qu'à faire attention à la météo, et je m'en fiche, je n'ai qu'un job : la ramener. Le reste ne compte pas.

Nous arrivions enfin devant un petit loft, pas très grand. Je garai la moto près de sa porte et la laissai descendre, puis la suivis jusqu'à l'entrée. Elle entra en première, puis j'entrepris de la suivre.

Mais avant d'avoir eu le temps de rentrer, elle prit la porte et essaya de me la fermer au visage. J'eus le temps de coincer mon pied pour empêcher la porte de se fermer.

- tu men dois une je te rappelle

-Certes, mais demain je n'ai pas le courage de supporter ta vieille trombine encore plus longtemps. Merci, bonne soirée

- demain on reprend les cours Harper et crois moi tu men dois toujours une je n'oublie jamais quand on me doit quelque choses tiens toi prête .

J'enlevai mon pied de la porte, la laissant se fermer violemment. Puis, je remontai sur ma moto pour repartir chez moi. Une fois arrivé, je partis à la douche puis me laissai tomber sur mon lit à regarder le plafond.

J'ai sommeil...


Mais malheureusement, je n'ai pas le temps pour ça. Dans 2 heures, j'ai une course importante et je n'ai pas le droit de perdre.

Paris risquéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant