Chapitre 4

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Le rugissement des moteurs résonne dans l'air frais de la nuit, comme une agréable symphonie de vitesse et de bravoure. Les phares caressent doucement le bitume, promettant une nuit de défis et de gloire.

 Sur la ligne de départ, les pilotes se préparent, chacun enfermé dans leurs bulle de concentration, les regards fixés sur l'horizon, là où les rêves de victoire prennent forme.

Mon cœur bat à une vitesse phénoménale, un mélange de bonheur et d'angoisse. Ma moto est une machine parfaite, façonnée par des heures de travail acharné et de dévouement. Chaque pièce, chaque vis a son importance. Autour de moi, l'équipe s'affaire, ajustant les derniers détails avec une précision incroyable. Les murmures des mécaniciens, les clics des outils et le sifflement du vent forment une mélodie familière, réconfortante. Je ferme les yeux un instant, visualisant chaque virage, chaque ligne droite, chaque obstacle. La défaite n'était pas une option, je ne devais pas me le permettre.


Le drapeau à damier flotte doucement dans l'air, encore immobile, mais bientôt il signalera le départ. Les spectateurs affluent, leurs espoirs et de leur excitation palpable. L'odeur de l'essence et du caoutchouc brûlé envahit mes narines, éveillant les sens et irritant l'anticipation. C'est plus qu'une course, c'est une épreuve de courage, de technique, et de détermination. Mais surtout c'étais de l'argent des paris . 

 C'est le moment où je mettrais tout ce que j'ai appris, tout ce que j'ai , à l'épreuve. Le silence avant la tempête est assourdissant, chaque seconde s'étire à l'infini, jusqu'à ce que le signal de départ libère les fauves de métal et d'acier. 

Une fois les motos vérifiées, nous nous placions sur la ligne de départ. Aujourd'hui, j'allais concourir contre un Espagnol réputé pour gagner toutes ses courses. Je me positionnai sur la moto, enfilant mes gants tout en attendant que les mises soient annoncées. L'Espagnol me détailla un moment avant de prendre la parole.

-On raconte beaucoup de choses à ton sujet, tu sais. Le motard qui refuse de montrer son visage. Il paraît aussi que tu es connu pour ton talent, mais laisse-moi t'avertir, je suis loin d'être gentil en ce qui concerne les courses.

- Dis-moi, tu parles toujours autant ou tu sais la fermer ? dis-je, déjà exaspéré par mon concurrent qui, à ce que je vois, voulait prouver une sorte de supériorité inexistante.

Et mon énervement grandissait de plus en plus en le voyant s'approcher de moi, sa main s'apprêtant à enlever ma cagoule qui cachait mon visage. Avant qu'il n'arrive à l'effleurer, j'attrapai son poignet et le serrai assez fort pour voir son visage grimacer.

- Dois-je te rappeler qui je suis ? Je t'ordonne de me lâcher !

- Vous m'ordonnez carrément ? Alors écoutez moi bien, essayez encore de me toucher et je te promets de te péter le bras.

-Aucun de nous ne daignait détourner le regard jusqu'à ce qu'Ava, la fille qui s'occupait des paris, nous sépare afin de passer aux mises.

-Messieurs voyons vous n'avez pas l'autorisations de vous battre et nous avons mieux a faire. Vous devez donc vous mettre d'accord sur ce que nous allons parier. 

Ava était une folle d'argent. Elle ne rêvait que de trouver un homme assez riche et beau pour elle. Et chaque soir, elle scrutait la liste des noms et organisait les paris des concurrents qui l'intéressaient, ce qui me faisait souvent rire. Ava était une bonne amie et faisait partie de l'université. Elle était la seule, depuis maintenant deux semaines, à connaître ma véritable identité à cause d'un accident bête. Mais elle a su garder sa langue, à mon plus grand bonheur.

-Très bien, Ghost Rider, alors misons. Comme tu as désiré me provoquer, voici la mise que je te propose : pourquoi pas 5 000 euros ?

Des acclamations se firent entendre. Ce n'était pas une petite somme, on parle de 5 000 euros. Et je n'ai pas cette somme à disposition, mais je n'ai pas le droit de perdre ou de décliner.

- Très bien . 

Le regard de Ava se posa sur moi elle savait elle aussi . Mon dieu je déteste se regard de reproche . Désolé Ava mais je me dois de le faire . Et c'est ainsi que commença la course. Une chorégraphie à grande vitesse où chaque mouvement compte, où le moindre faux pas peut coûter cher, mais où la gloire attend ceux qui osent défier les limites. Et cette gloire m'appartient je n'ai pas le choix pas le droit a l'erreur. Cette courses était serrer il était talentueux. Le premier virage passa parfaitement, j'accélère les mains cramponner au volant les yeux river sur la route. Rien ne pouvait m'enlever cette rage de gagner. Les acclamation étaient forte mais je ne devait pas me laissait avoir. 

J'enfilai mon casque, prêt à démarrer. Le son du pistolet retentit et nous démarrâmes. La vitesse augmenta, le vent fouettant mes yeux, je fermai donc ma visière pour réaccélérer. Le premier virage se voyait au loin, à quelques mètres de moi. Carlos était derrière moi, j'avais encore le temps de prendre de la distance et cela me faisait déjà rire. Il n'avait rien de si spécial en fait. Je pris mon premier virage sans difficulté avant de réaccélérer pour garder la distance. Je continuai ma route fière de ma progression. Je jetai un coup d'œil vers mon rétroviseur pour vérifier la progression de mon adversaire et à ma surprise, il récupéra l'écart que j'avais imposé. Une légère inquiétude me prit au ventre. Je décidai d'accélérer encore malgré le virage qui arrivait de plus en plus vite. Mais évidemment, ce n'était pas malin de ma part car la route était glissante suite à la pluie de cet après-midi, et la vitesse trop haute que j'avais me fit déraper sur le côté et perdre l'équilibre. Ma moto partit sur le côté et je fus jeté au sol avec une vitesse assez forte pour me secouer tous les muscles. Je n'avais plus de force dans le corps suite à cette chute. En relevant la tête, je vis que Carlos était près de la ligne d'arrivée. Il avait gagné.

 J'ai perdus . J'ai perdus de si peut . Mais c'est ma faute . j'ai fais preuve de maladresse, et maintenant je suis obliger de devoir 5milles euros dans le mois qui vient ..

-Et la victoire est attribuer a Carlos Diaz ! 

Sur cette annonce, je fus pris d'une rage envers moi-même. J'étais tellement concentré sur vouloir faire taire l'autre abruti qui me narguait, et maintenant je suis endetté de 5000 euros.

Je me dirigeai vers ma tente où je m'assis sur le fauteuil en palette et enlevai ma cagoule pour souffler, me sentant étouffer à l'intérieur. Personne n'avait le droit de rentrer à l'intérieur des tentes des concurrents, j'étais donc enfin en mesure de laisser mon visage à découvert. J'étais assis, ma tête dans les mains, essayant de trouver un moyen de rembourser cette dette qui venait de me tomber dessus. Je n'avais pas réfléchi en l'acceptant, pas une seule fois. Derrière la tente, j'entendis Ava me prévenir qu'elle était là et rentra.

-Isaac je suis désolé pour toi si tu as besoin d'aide je peux t'aider tu sais ..

- Non je ne veux rien te devoir ..je vais y arriver ne t'inquiète pas tout ira bi-

Tout à coup, je fus interrompu par une tornade blonde qui entra dans ma tente en criant des mots incompréhensibles. Mais elle s'arrêta rapidement en voyant mon visage. Oh merde, sérieux là. Ava et moi échangeâmes un regard avant qu'elle ne se lève et le tire à l'intérieur pour fermer derrière lui afin que personne n'entre.

-Isaac, tu es Ghost Rider ?!

-Théo, écoute, tu ne dois rien dire à personne, alors arrête de gueuler, ok.

-Alors, mon idole qui vient de se prendre une énorme raclée est mon meilleur ami ?! Mon dieu, je crois rêver ! Oh mais attends... Merde mec, tu es dans la merde là.

 -Merci de votre soutient surtout ..

Et maintenant que vais je faire.. 


Paris risquéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant