Mon Journal

Chapitre 3

La séparation. Enfin. 

Maman a su se défaire de Lui. Nous avons emménagés dans un autre appartement. Très cosy. Il n'avait nul part où aller. Alors Il est allé squatter chez une connaissance. Une femme que maman connaissais. Maman était coupé du monde. A cause de lui, elle ne parlait plus à son frère. Ni à sa mère. Et des amis, elle n'en avait presque plus. Mis à part son groupe avec qui elle faisait des petits concert à Bergerac.

Les fois où je suis allé chez lui, tous les week-ends, je faisais tout pleins d'activités avec la femme. Sofia, ou quelque chose comme ça. Il était toujours en colère. La femme partait quelque fois. Me laissant seule avec mon père. J'avais peur. Je ne parlais jamais de peur qu'il s'énerve. Il fumait devant moi. Dans la maison. J'étais très souvent malade. A cause de ça. Quand Il prenait des cachets, il prétendait avoir une maladie. Mais j'ai appris plus tard que c'était de la drogue. Sofia avait enlevé tous les couteaux de la cuisine. Il était très souvent ivre. Dans ces moments là, Je me faisait très discrète. Sofia dormait avec un couteau sous son oreiller. Tous les matins, elle se réveillait avec des bleus et des coupures partout. Malgré tout, elle souriait. Pour ne pas m'inquiéter. Elle avait l'air épuiser... 

Un jour, je me suis levé pour aller aux toilettes. Je marchais doucement. Il faisait noir, mais je n'osais pas allumer la lumière. Mais j'ai percuté un vase. Il est tombé dans un fracas épouvantable. Mon cœur s'est emballé. Je n'ai plus bougé. Je l'ai entendu ouvrir sa porte de chambre violemment. Sofia n'était pas là. Il s'est approché de moi en jurant. Il m'a attrapé et m'a traîné jusqu'au salon. Je m'agrippais à n'importe quoi. Pleurant en silence. Personne ne pouvait m'entendre. Sa maison était bien trop reculé. Il m'a alors attrapé puis m'a mis... Dans le placard. Il m'a giflé avant de le fermer. Je suis resté immobile avant de percuter. Je me suis mise à hurler et à taper contre la porte. Je ne voyait rien. Il fermait le battant à clefs et parti. Je hurlais de plus belles. J'étais terrifié. Après près d'une demi-heure d'acharnement, je n'avais plus de voix. Mes larmes étaient sèches. Je me suis alors assise. Et ai attendu jusqu'au petit matin. Je n'ai pas dormi cette nuit là. Quand il s'est levé, il n'est pas allé me voir tout de suite. Il a mangé puis a ouvert la porte. Je n'osais pas sortir. J'avais beaucoup trop peur. Il s'en ai chargé pour moi. Après être sorti, j'ai couru vers ma chambre. Le vase était encore là. Et.... je ne sais pourquoi, les morceaux de verre cassés m'attiraient. Mais je n'y ai pas touché. 

Peut être que tout ça m'attend depuis mes quatre ans...